Conf | Jacqueline Kelen : L’éveil de la conscience dans les épreuves

La salle était pleine, ce vendredi 21 novembre pour feter la journée mondiale de la philosophie à Nouvelle Acropole Paris 5.

La conférence de Jacqueline Kelen sur l’éveil de la conscience dans l’épreuve a trouvé un écho rare. Les visages étaient attentifs, car il circulait cette tension lumineuse que seules les idées capables de déplacer une vie savent provoquer.

Jacqueline Kelen a rappelé que les épreuves ne tombent pas du ciel comme des avaries, mais surgissent comme des appels. Elles nous forcent à regarder droit, à déceler ce qui, en nous réclame transformation. Les mythes et les héros portent ce message: traverser l’adversité n’est pas survivre, c’est se découvrir plus vaste que ce qu’on croyait être.

Ouverture des Nuits de la Philosophie à Bordeaux : Nietzsche à l’honneur le 6 novembre 2025

Le 6 novembre 2025 marque l’ouverture des Nuits de la Philosophie à Bordeaux, avec Nietzsche à l’honneur. La conférence d’introduction est portée par Françoise Béchet, formatrice à Nouvelle Acropole Rouen depuis plus de 30 ans.

Plus d’une centaine de personnes occupent la belle salle de l’Athénée municipale pour écouter un exposé sur Nietzsche et son invitation à « dire OUI à la vie ».
Philosophe du XIXᵉ siècle, Nietzsche a consacré dix années de sa vie à écrire des œuvres devenues incontournables : Ainsi parlait Zarathoustra, Humain, trop humain, Le Gai Savoir
Il y affirme qu’il ne faut pas donner sa force aux passions tristes, mais cultiver les passions joyeuses. Autrement, nous risquons de nous condamner nous-mêmes, de devenir victimes de la vie ou de sombrer dans un « à-quoi-bonisme » bon marché — ce qu’il nomme le nihilisme passif, une menace pour les temps à venir.

Sa proposition est directe : « Deviens qui tu es, aime ton destin ! »

« Je vais dire quelle est la pensée qui doit devenir la raison, la garantie et la douceur de toute ma vie !
C’est d’apprendre toujours davantage à voir le beau dans la nécessité des choses : c’est ainsi que je serai toujours de ceux qui rendent les choses belles.
Amor fati : que ce soit désormais mon amour…
Et, en un mot, en grand, je ne veux plus, de ce jour, être jamais qu’un affirmateur. »

Nietzsche, Le Gai Savoir, § 276

Vous pouvez retrouver Nouvelle Acropole dans vos villes, avec de nombreuses activités proposées dans le cadre de la Journée mondiale de la Philosophie, pour célébrer la philosophie au cœur de nos cités.

Socrate à l’Espace Mouneyra

Mardi 23 septembre 2025 — Espace Mouneyra, Bordeaux

À Bordeaux, une vingtaine de passionnés se sont retrouvés pour plonger dans l’univers de Socrate, guidés par deux conférenciers enthousiastes et courageux. Symbole de force intérieure, le philosophe grec a toujours su avancer face aux crises et rester fidèle à ses idées, jusqu’à sa mort.

Le programme de la soirée Socrate

  • Des scènettes vivantes mises en scène par des membres de l’école, autour des « 3 tamis » de Socrate.
  • Une déclamation poétique de son dernier discours face à la mort.
  • Un débat mouvant et participatif, confrontant les participants à l’art de l’argumentation avec bienveillance.

La soirée a également été enrichie par un apport théorique sur sa vie et ses principaux enseignements.

Les grandes crises qui ont forgé Socrate

Trois moments décisifs ont marqué la vie du philosophe et façonné son héritage :

  1. La trahison de son premier disciple.
  2. La révélation de l’oracle de Delphes, le proclamant « le plus sage ».
  3. Son procès et sa condamnation à mort.

À chaque étape, Socrate choisit la voie de la justice, de la transmission, du lien et de la fidélité à ses idées, allant jusqu’à sacrifier sa vie pour elles.

La méthode de Socrate : la maïeutique

Sa démarche philosophique, appelée maïeutique, consistait à « accoucher les âmes » par le dialogue. Une méthode intemporelle qui invite chacun à réfléchir par lui-même.

Un Socrate toujours actuel

Cette soirée philosophique fut vivante, interactive et surtout inspirante. Socrate n’est pas seulement une figure du passé : il demeure un modèle intemporel de force intérieure et de sagesse en action.

Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à cette belle rentrée de l’école de philosophie Nouvelle Acropole Bordeaux !

Philosophie morale dans l’univers Disney

L’école de philosophie pratique Nouvelle Acropole à Strasbourg a organisé une conférence autour de la Philosophie morale dans l’univers des films Disney. Animée par des membres bénévoles de l’association.

À travers un voyage philosophique où la morale rencontre la magie, cette conférence explore l’univers de Walt Disney comme un héritage de la sagesse populaire européenne. Nous avons découvert comment ces récits naviguent entre ombre et lumière, offrant des clés pour réfléchir sur les valeurs intemporelles qui structurent nos vies.

Le passé, c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir… soit tout en apprendre ! – Rafiki, Le Roi Lion

La conscience dans tous ses états

L’Espace Salvator a accueilli une conférence fascinante animée par Victoria Maklouf Verdier, spécialiste en anthropologie et philosophie, sur les états modifiés de conscience. Devant un public nombreux, la conférencière a plongé dans l’étude des phénomènes de transe et de possession, en abordant leur dimension anthropologique et philosophique.

À travers ses recherches menées au Maroc et au Brésil, elle a exploré comment ces états, loin d’être des curiosités exotiques, façonnent profondément les identités collectives et individuelles. Elle a montré que ces expériences, souvent perçues comme des ruptures de la normalité, révèlent des dynamiques de pouvoir, de croyance et de rapport au sacré, tout en étant des instruments puissants de transformation personnelle et sociale.

La conférence a également permis de questionner la nature même de la conscience. La conférencière a interrogé la frontière entre la normalité et l’altérité mentale, invitant l’auditoire à reconsidérer des concepts fondamentaux comme la subjectivité, la liberté et la relation entre le corps et l’esprit.

Au-delà de l’anthropologie classique, cette conférence a offert un espace de réflexion sur les « expériences limites », comme autant de fenêtres permettant d’appréhender la conscience humaine sous des angles multiples. 

Hannah Arendt, le courage de penser, le devoir d’agir

La conférence « Hannah Arendt, le courage de penser, le devoir d’agir », organisée par Nouvelle Acropole Marseille, et présentée par Annaëlle Mehr, a exploré deux thèmes majeurs en résonance avec l’actualité : La nécessité de penser par soi-même et la responsabilité d’agir en conséquence. 

Hannah Arendt, penseuse et philosophe du XXe siècle a analysé comment des régimes totalitaires ont pu émerger, mettant en lumière « la banalité du mal », où des individus ordinaires commettent des actes atroces par simple conditionnement. Elle nous interpelle sur le fait que l’absence de pensée critique conduit à une perte de conscience et au conformisme de masse. 

Penser devient donc un acte de résistance, voire un acte « héroïque » ordinaire, permettant de se re-connecter à un idéal plutôt qu’à une idéologie.

Dans un deuxième temps, Hannah Arendt nous invite à agir depuis notre pensée. Agir, selon elle, nécessite du courage et une capacité à dialoguer avec autrui, via l’amitié philosophique et une éthique fondée sur des valeurs personnelles plutôt que sur des influences extérieures. 

En questionnant le sens, nous devenons des penseurs libres et responsables.

La méditation pour explorer la vie en profondeur

Mercredi 16 avril Conférence et atelier La méditation pour explorer la vie en profondeur
Cette soirée a réuni une trentaine de personnes à l’Espace Mouneyra qui ont exploré la méditation avec Martin Aylward, pratiquant de méditation depuis 30 ans. Il dirige le Moulin de Chaves où il propose des stages de méditation. Il enseigne la méditation à travers le monde et nous a fait l’honneur de partager son expérience : le goût de la méditation.
Comprendre la méditation, ne pas la fantasmer, la rendre familière. Martin nous prend par la main et par le corps. La méditation n’est pas intellectuelle, elle n’est pas l’affaire des grands sages de l’Himalaya. Elle est possible ici et maintenant. En quoi est elle utile ? D’abord elle nous fait voir notre agitation, notre crispation, notre tendance à nous juger. C’est une étape du processus ; inutile de s’attarder dessus. L’objet du méditant est au-delà et cela fait partie de l’expérience du méditant. Martin explique que l’objet du méditant est d’avoir l’attention dedans, à l’intérieur pour développer l’intimité avec la vie. Elle permet d’être, de se sentir vivant, d’accueillir son expérience avec douceur, la bercer, en être conscient. Finalement, c’est extraordinaire ! Drôle, vivant, charmant, Martin, nous invite à nous accorder la douce habitude méditation.

Conférence Hannah Arendt, la crise de la culture

Nouvelle Acropole de Bordeaux a ouvert  le 1er volet de son cycle de conférence sur les philosophes engagées avec Hannah Arendt. Pas moins d’une cinquantaine de personnes ont été attirées par le sujet à l’Espace Mouneyra  mardi 12 mars.

Hannah Arendt est bien connue pour sa réflexion sur les systèmes totalitaires, communisme et nazisme, en se posant la question du comment de tels régimes ont été rendus possibles. Elle a notamment pointé le fait que dans ce qu’elle a appelé  «  la banalité du mal », des actes atroces sont commis par des gens ordinaires mais conditionnés.

L’angle choisi de la conférence portait sur la crise de la culture. La thèse est que la société de masse transforme la culture en produits de consommation et en industrie de loisirs et les produits proposés, au lieu de conduire à une excellence de l’esprit, soit sont instrumentalisés par une élite avide de statut social, soit donnés au rabais pour une consommation de masse importante et lucrative.

Conclusion : le totalitarisme n’est pas que politique ; il se cache partout et son masque est celui de la séduction.

Conférencière devant le public

Conférence Simone Weil, le travail à quelle condition?

Simone Weil : Le travail, à quelle condition ?

Le mercredi 19 mars, une trentaine de personnes ont assisté à une conférence sur la pensée de Simone Weil et sa vision du travail. La philosophe, connue pour sa quête de vérité et son engagement auprès des opprimés, considère que l’homme ne peut rester libre qu’en produisant ses propres devoirs.

Pour Simone Weil, le travail ne doit pas être une simple nécessité matérielle mais une réponse aux besoins de l’âme. Elle critique le travail à la chaîne qui prive l’ouvrier de réflexion et d’évolution. Aujourd’hui encore, d’après des articles récents, une majorité de travailleurs exercent sans y trouver de sens, tandis que les jeunes générations cherchent une dimension éthique.

Elle est convaincue que le travail est un lieu de transformation où l’esprit et la matière se rencontrent. Disciple d’Alain et de la lignée platonnicienne, elle insiste sur la nécessité d’incarner les idées dans la matière pour se recréer soi-même. Elle voit dans le travail une forme d’enracinement, un lien essentiel avec la communauté et l’univers.

Elle alerte sur le déracinement causé par l’industrialisation et la confusion entre puissance et Bien, qui ont marqué le XXe siècle. Retrouver un sens au travail permettrait à chacun de s’accomplir et d’échapper à cette aliénation.

Pour finir, Simone Weil lie travail et liberté : l’acceptation des contraintes forge l’individu et l’aide à se libérer de ses émotions. Comme elle l’exprime : « Le travail est notre manière de participer à l’univers ».

Cette conférence a ainsi mis en lumière la pertinence actuelle de sa pensée, soulignant l’importance de redonner au travail sa dimension spirituelle et humaine.

Cette conférence était l’occasion de se rencontrer autour d’un thème philosophique qui est abordé dans le cycle de philosophie qui démarre mercredi 26 mars à Bordeaux centre et jeudi 3 avril à Bordeaux Bastide.

« Egypte, le pouvoir des symboles », conférence de Fernand Schwarz

Nous étions plus de 80 à assister à cette conférence sur le pouvoir des symbole en Égypte avec Fernand Schwarz, philosophe, anthropologue et fondateur de Nouvelle Acropole en France.

La soirée a démarré par un chant copte aux sonorités archaïques, et le voyage s’est poursuivi à travers l’exploration des nombreux symboles qui inspiraient le peuple de l’ancienne civilisation égyptienne.

Un moment riche et profond pour vivre les symboles comme des réalités intérieures bien vivantes.