Nous étions nombreux à participer au café philo de ce vendredi 03 mars 2023 sur le thème de la liberté. Tout aussi nombreux à concevoir que le choix amène à une forme de liberté mais que cela ne soit pas suffisant. Le premier à prendre la parole nous partage qu’il faut prendre en compte le choix, et l’action qui suit le choix. Aussi une multitude de choix peut amener à se perdre dans les possibles, conduire à l’hésitation, au non-choix. Enfin les choix ne sont pas toujours libres, ils peuvent-être biaisés, influencés. Un paradoxale évoqué : le choix restreint notre liberté. Choisir c’est renoncer. Nous serons toujours confrontés à des restrictions (sociales, culturelles, légales) mais malgré les contraintes extérieures, il est possible d’agir en liberté : il y a des choses qui dépendent de nous, d’autres qui n’en dépendent pas.
La liberté reste la notion centrale de la question. Elle est vaste et fut difficile à définir clairement. Pouvons-nous dire qu’être libre c’est faire ce que l’on veut ? La vraie liberté serait alors de ne pas choisir : dans une île déserte, les contraintes disparaissent-elles réellement ? Ne laissent telles pas place à des contraintes encore plus fortes : environnement hostiles, besoins physiologiques et finalement nos propres limitations intérieures, celles qu’on s’impose soi-même ?
La peur par exemple nous contraint, elle nous fige, nous paralyse. Nous pouvons cependant faire face et aller au-delà de la peur. Une vertu essentielle se révèle être cruciale pour atteindre la liberté : le courage. Une bataille nécessaire évoquée est celle qui consiste à s’affranchir de nos propres enfermements, celles qui ne dépendent d’aucunes circonstances extérieures. De grands Hommes, comme Nelson Mandela et Gandhi, nous ont montré que la liberté pouvait fleurir, même incarcéré ou encore que les contraintes externes n’étaient qu’illusion.
“Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. “ – Nelson Mandela.
La véritable Liberté est intérieure, elle se conquière par soi-même et personne ne peut nous la retirer. Elle se forge dans la contrainte de nos vies, dans la tension entre notre pensée et nos actions, entre le choix et l’accomplissement du choix.
Une sélection des enseignements simples que les participants se sont partagés et avec lesquels ils choisissent de repartir : “Je reste libre de mes choix“ ; “L’importance du sentiment de liberté dans mes choix et grâce au choix“ ; “La connaissance me permet de choisir avec plus de liberté“ ; “Je suis libre car je mets de la conscience sur mes choix.“
Avoir le choix est-ce être libre ?
Nous étions nombreux à participer au café philo de ce vendredi 03 mars 2023 sur le thème de la liberté. Tout aussi nombreux à concevoir que le choix amène à une forme de liberté mais que cela ne soit pas suffisant. Le premier à prendre la parole nous partage qu’il faut prendre en compte le choix, et l’action qui suit le choix. Aussi une multitude de choix peut amener à se perdre dans les possibles, conduire à l’hésitation, au non-choix. Enfin les choix ne sont pas toujours libres, ils peuvent-être biaisés, influencés. Un paradoxale évoqué : le choix restreint notre liberté. Choisir c’est renoncer. Nous serons toujours confrontés à des restrictions (sociales, culturelles, légales) mais malgré les contraintes extérieures, il est possible d’agir en liberté : il y a des choses qui dépendent de nous, d’autres qui n’en dépendent pas.
La liberté reste la notion centrale de la question. Elle est vaste et fut difficile à définir clairement. Pouvons-nous dire qu’être libre c’est faire ce que l’on veut ? La vraie liberté serait alors de ne pas choisir : dans une île déserte, les contraintes disparaissent-elles réellement ? Ne laissent telles pas place à des contraintes encore plus fortes : environnement hostiles, besoins physiologiques et finalement nos propres limitations intérieures, celles qu’on s’impose soi-même ?
La peur par exemple nous contraint, elle nous fige, nous paralyse. Nous pouvons cependant faire face et aller au-delà de la peur. Une vertu essentielle se révèle être cruciale pour atteindre la liberté : le courage. Une bataille nécessaire évoquée est celle qui consiste à s’affranchir de nos propres enfermements, celles qui ne dépendent d’aucunes circonstances extérieures. De grands Hommes, comme Nelson Mandela et Gandhi, nous ont montré que la liberté pouvait fleurir, même incarcéré ou encore que les contraintes externes n’étaient qu’illusion.
“Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. “ – Nelson Mandela.
La véritable Liberté est intérieure, elle se conquière par soi-même et personne ne peut nous la retirer. Elle se forge dans la contrainte de nos vies, dans la tension entre notre pensée et nos actions, entre le choix et l’accomplissement du choix.
Une sélection des enseignements simples que les participants se sont partagés et avec lesquels ils choisissent de repartir : “Je reste libre de mes choix“ ; “L’importance du sentiment de liberté dans mes choix et grâce au choix“ ; “La connaissance me permet de choisir avec plus de liberté“ ; “Je suis libre car je mets de la conscience sur mes choix.“
Autres points abordés :
Le sentiment de liberté est-il gage de liberté ? L’important est-ce de croire qu’on est libre ?
L’enfant par exemple, a le sentiment d’être bien plus libre et pourtant il est, à première vue, exposé à plus de contraintes, et plus influençable qu’une personne adulte. Nous pourrions tout de même envisager que le sentiment de liberté qu’il porte encourage sa liberté. Sur quel référentiel peut alors se fonder la liberté ? La liberté est-elle absolue ?
Dans Harry Potter, Albus Dumbledore rappel que “ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes. “ Notre plus grande liberté est de décider ce que l’on veut faire de sa vie et d’agir en fonction.
Qu’est-ce que le choix ? Nos actions du quotidien, nos reflexes, nos tendances sont-ils guidés par des choix conscients ? Et qu’est-ce qui permet le choix ? Dans nos échanges nous avons pu constater qu’il y avait des choix de natures différentes, que l’on pourrait structurer et hiérarchiser en fonction de plusieurs critères : entre ceux qui ont une conséquence sur le long et le court terme, entre ceux de tous les jours, plutôt exercer de manière inconsciente, et ceux qui nécessite une réflexion importante. Pouvons-nous dire que tous ces choix, peut importer leur nature, conscientisé ou non, disent qui nous sommes ?
Le choix, à défaut de dire ce que je suis, peut finalement être un moyen de me découvrir, de tirer expérience, et alors de prendre conscience qu’il ne me correspond pas, qu’il ne traduit pas ce que je suis ou ce que je veux être. La réflexion, avant et après le choix, ressort alors comme essentiel pour me réajuster, me corriger, devenir et ainsi gagner en liberté.
Il a été difficile de déterminer et de se mettre d’accord sur l’opposé de la liberté.
La contrainte ? L’incarcération ? Qu’est ce qui entrave notre véritable liberté ?
Les maraudes, la rencontre avec les autres et soi-même
C’était ma première fois. Relevant au bond la proposition d’une collègue de l’accompagner à une maraude, me voilà parachutée dans un univers qui m’intrigue, me fait peur et m’intimide.
Au moment où nous sortons du lieu de rencontre, il se met à tomber des cordes. Qu’à cela ne tienne, ceux qui vivent dans la rue subissent les intempéries tout comme nous. Loïc fut notre premier contact. Un jeune gars qui fait la manche, un franc parler, a beaucoup à nous apprendre. Sa réalité quotidienne m’apparaît comme une violence permanente et je commence à me demander si je suis capable de regarder cela en face !
Dépasser ses appréhensions
Nos interlocuteurs suivants sont en groupe, tous avec un look de punk. J’ai un premier mouvement de recul lorsqu’Angie, l’encadrante de la maraude, nous propose d’aller à leur rencontre. Ils me font peur. Mais le naturel d’Angie pour entrer en contact me rassure. Je reste en retrait, je dois me faire violence pour aller leur serrer la main. En retrait dans un premier temps, je laisse faire mes acolytes, qui proposent des sandwichs et de la soupe, prétexte pour enclencher le dialogue.
Moi, avec mon café, je n’intéresse personne à ce moment là… Alors prendre une place rien que parce que c’est moi ? Je ne suis pas sûre de l’attrait que cela représente ! Les premiers moments d’adaptation passés, un contact se fait avec une « punkette » très sympa, soucieuse de protéger son petit chiot et sa mère. En fait, c’est plutôt simple, le premier pas fais. Je me détends. Le groupe grossit. Des « collègues » de nos nouveaux amis nous rejoignent. Solange, une jolie jeune femme, nous aborde. Elle cherche à manger pour ses 3 enfants. Elle me touche au cœur. Elle cherche des infos, des points d’appui, des relais pour nourrir ses enfants. Je trouve mieux ma place, j’ai des infos à lui communiquer. Elle qui est venue sur la pointe de pieds nous solliciter se détend aussi, se livre un peu, par petites touches. Elle nous témoigne sa reconnaissance. Je commence à me sentir utile. Nous nous quittons sur ces quelques mots échangés, pas évident de partir en laissant l’autre dans cette situation précaire…
Accueillir ses faiblesses
Sous l’impulsion bienveillante d’Angie, nous nous jetons à l’eau, Geneviève et moi, pour aller à la rencontre d’un couple de personnes âgées. Ils ont déjà reçus un colis alimentaire par une autre association. Ils ont aussi du café. Décidément, je n’ai pas de succès ! Ils voudraient du thé. Pas de chance, on n’en a pas ce soir. Et la conversation s’instaure. J’ai beaucoup de mal. Geneviève est plus discrète. Moi, je « sèche ». Je ne sais pas bien quoi dire. Lorsque Geneviève a l’idée de parler de leur chien (ils nous ont demandé des croquettes), le sujet d’échange est trouvé. C’est plus fluide. Mais c’est difficile de parler de tout et de rien sans aborder les questions qui pourraient indisposer. Leur histoire, leur parcours, leur vie… Le principe de la maraude est d’apporter de la chaleur humaine et de permettre le maintien d’un lien sociale digne, pas question de curiosité mal placée, le poids de la misère doit être déjà bien lourd. On ne va pas l’alourdir, nous sommes là pour tenter de l’alléger pendant quelques minutes si possible !
Nous finissons par rentrer, trempées jusqu’aux os. Nous nous posons et débriefons sur notre expérience. Ce moment est tout aussi riche, car chacun dévoile son ressentit et les prises de conscience que ces rencontres ont pu produire. Nous sommes au cœur de l’humain, de l’humilité. Avec l’accompagnement délicat, sincère et naturel d’Angie, nous commençons à faire vraiment connaissance, les unes des autres, mais aussi de nous-mêmes.
« L’action bénévole, désintéressée, bénéficie à ceux qui la reçoive et impacte le cœur de ceux qui la prodigue » Un bénévole depuis 30 ans
Le samedi 4 mars, 18 membres de l’école de philo pratique de Bordeaux, ont suivi la formation aux gestes de premiers secours (PSC1), dispensée par Alain et Bernard, formateurs de l’UNASS (Union Nationale des Associations de Secouristes et Sauveteurs).
En tant qu’apprentis philosophes, il nous semble fondamental d’être des citoyens actifs dans la Cité, donc d’être capable d’agir pour nos concitoyens dans le besoin.
C’est dans cette optique que nous avons sollicité des professionnels pour nous former aux gestes d’urgence. Cela a permis de mettre à jour les connaissances de certains, faire découvrir totalement aux autres novices. L’intérêt humain était au centre des préoccupation de tous. Merci aux formateurs de l’UNASS, Alain et Bernard et aux 18 membres de l’école d’avoir réussi l’examen attestant de attention durant cette journée. Il reste 60 autres membres à former.
Atelier de philosophie pratique : Platon – Matrix : Sortir de l’illusion
Jeudi 9 février 2023 a eu lieu l’atelier de philosophie pratique s’intégrant dans un cycle de 19 ateliers. Le thème traité était : Platon – Matrix : Sortir de l’illusion.
« Prends la pilule bleue et tout s’arrête, tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Prends la pilule rouge et on descend au fond du gouffre »
Voici la proposition que Morphéus fait au jeune Néo dans la saga des Matrix. Quelle résonnance avec ce que Platon, le père de la philosophie occidentale nous proposait déjà au 5e siècle avant JC. Dans son ouvrage La République, l’allégorie de la caverne illustre la condition de l’homme dans un monde gouverné par les apparences et les opinions.
Pour Platon, la voie de la philosophie est indispensable à la vie de tout humain et de toute société qui aspire à vivre sans ignorance et violence. C’est un chemin vers la liberté, la vérité et la solidarité. Disciple de Socrate, « l’homme le plus sage d’Athènes », Platon a fondé l’Académie qui a rayonné plus de 300 ans, et qui est toujours d’actualité dans nos programmes d’éducation philosophique.
L’atelier d’hier soir a permis, par les pratiques, de rendre vivant les enseignements platoniciens en dialoguant sur ce qui nous emprisonne dans notre quotidien, et des vertus à développer pour s’en libérer.
Et vous, quel choix feriez-vous, pilule rouge ou pilule bleu ?
Jeudi prochain, le 16 février, nous continuons le parcours en s’intéressant à la place de l’être humain dans l’univers au regard de la philosophie grecque et les sagesses hindou.
La conférence « Le cœur ou la raison. La philosophie et la pensée des contraires » a réuni 14 participants sur la rive droite de Bordeaux ce jeudi 26 janvier. Une soirée où la philosophie met en cohérence cœur et raison.
Si Gabrielle a justement dit que le cœur nous dirigeait certains moments de la vie, et la raison d’autres moments de la journée, Michael le conférencier nous a donné l’opportunité de la coincidentia oppositorum, des pythagoriciens, qui permet de faire coexister les deux éléments, apparemment contradictoire, nécessaire pourtant à créer des nuances ou limites qui permettent de nous définir. Il a rajouté que dans certains cas, nait de ces contraires un tiers élément. C’est ainsi que les opposés apparemment source de conflit, génère la création, avive l’instinct de procréation.
C’est proprement humain, que de marcher avec 2 jambes, qui ne se meuvent pas à l’identique. Ce déséquilibre crée le mouvement avec fluidité. Il permet d’avancer harmonieusement et ainsi d’évoluer. Ainsi cela fait partie de la nature humaine, que l’usage du cœur et de la raison conjointement.
La philosophie est l’art qui conjugue amour et sagesse autrement dit cœur et raison. Et si cette discipline peut paraitre inutile à notre organisme, nous la retrouvons dans toute l’histoire de l’humanité. Elle nous aide à comprendre ce que nous aimons vivre et oser vivre ce que l’on a pensé.
Dimanche 4 décembre, les bénévoles ont partagé un temps avec les résidents de l’EHPAD “Notre de Dame de Bonne Espérance ». C’était une après-midi dédiée aux contes, ceux entendus pendant l’enfance. Les bénévoles ont pris le temps de lire et faire lire, et de profiter de cette interface pour apprendre à se connaitre et se rencontrer. La magie des contes dans ces rencontres c’est de retrouver nos âmes d’enfants.
Aujourd’hui nous célébrons les bénévoles, qui œuvrent partout dans le monde. Merci pour les temps de générosités, de partages, d’engagement et de service, déployés pour le bien commun. Un grand merci à tous ceux qui osent !
Vendredi 25 novembre, un café philo haut en couleurs et en nuances, a permis aux nombreux participants de s’enrichir des différents apports de chacun. Ce qui est rapidement venu sur la table est notre capacité à rentrer en dialogue grâce à l’autre, car l’autre permet de pousser la réflexion en dehors de ses retranchements et de découvrir ce que je ne connais pas encore de moi-même, que ce soient mes ombres ou mes lumières. 🌗 L’autre est un miroir.
Si vivre c’est se réaliser, alors nous avons besoins de l’autre. La nécessité du lien a été relié à l’épanouissement, au bonheur et à notre relation à des sentiments élevés comme l’amour, la compassion ou l’altruisme qui sont des éléments de la vie. ☀️
Il y a des nuances, certes, mais dans l’expression et le partage des idées, la dépendance s’est révélée intrinsèque à notre nature. On ne peut pas vivre sans l’autre et pourtant il faut pouvoir, un moment se retirer, avoir son propre moteur, construire son autonomie, tel un enfant qui grandit. Grandir c’est aussi apprendre à vivre par soi-même. 🌱
Un idéal d’accomplissement est ressorti des échanges : on va vers cet idéal, puis dans un mouvement perpétuel, certaines certitudes ou constructions s’effondrent dans l’épreuve, puis nous nous redressons. 🌀 Vivre c’est aussi grandir dans l’affirmation de notre identité et dans nos convictions tout en acceptant qu’elles puissent être ébranlées : la bienveillance se révèle être alors un élément essentiel du vivre ensemble dans une perspective de trouver le juste milieu. Un juste milieu entre notre besoin de solitude et notre besoin d’agir dans le monde ; entre le besoin individuel et le besoin collectif, entre notre autonomie et notre interdépendance, essentielle au vivre ensemble. ⚖️
La soirée s’est terminée avec un partage d’expérience, une synthèse de ce qui a été évoqué et un moment convivial avec les participants de « l’autre » activité qui se déroulait dans les locaux : l’atelier Slam. 😎 De leurs déclamations musicales, certaines idées et images similaires ont pu ressortir.
Dans le cadre du festival « Nuit de la philosophie », un Atelier Philo s’est animé au sein de l’espace Mouneyra. Le format proposé était le suivant : allier enseignements philosophiques et pratiques autour du thème : « Être philosophe dans un monde en crise ». Les débats ont par conséquent été ponctués de pratiques diverses permettant d’appliquer de manière concrète les idées abordées.
Les temps modernes sont riches en incertitudes. A l’heure ou de diverses crises se profilent, il apparait nécessaire d’étudier les enseignements philosophiques qui peuvent nous permettre d’affronter les difficultés. La conférence s’est déclinée en 3 réflexions : Comment appréhender la souffrance et les difficultés d’un point de vue métaphysique ? Comment et pourquoi sortir de l’individualisme ? Et enfin, dans une clé individuelle, les difficultés peuvent-elles nous faire progresser et nous apporter de la joie ?
Les crises sont en tant que telles vectrices de difficultés et de souffrance. Du point de vue du bouddhisme, la souffrance apparait comme étant inévitable ou consubstantielle à ce monde. C’est la 1ère noble vérité : Dukkha. Inévitable mais pas fatale puisque le bouddhisme propose une voie pour nous en libérer : celle du noble octuple sentier. Par une discipline juste, une conduite éthique et une juste compréhension de choses, je peux ainsi espérer me libérer des affres de la souffrance pour atteindre le Nirvana. Dans cette conception, la souffrance peut être perçue comme un signal, un vecteur de conscience indiquant qu’il est temps d’évoluer et d’emprunter la voie de l’octuple sentier.
Faire face aux crises, c’est aussi dépasser le cadre de la satisfaction de ses propres intérêts et dépasser l’individualisme qui marque nos sociétés. Un individualisme destructeur des vertus publiques selon Tocqueville et qui tend à faire primer les intérêts particuliers sur celui de l’intérêt général. En ces temps difficiles, il convient de retrouver plus d’unité et d’inscrire nos actes et nos pensées dans une dimension collective. “Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. “ dit Martin Luther King.
L’Homme est grand car il peut agir sans attendre la venue de règles extérieures, il peut prendre le commandement de lui-même. Prendre le commandement de nous-même est aujourd’hui nécessaire pour relever les défis et faire face aux difficultés. Ces défis sont l’occasion de nous améliorer, ce qui selon Spinoza nous amène à ressentir de la joie, une joie qu’il définit comme le passage d’une moindre perfection à une plus grande perfection. Dans cette même lignée, Henri Bergson établit un lien direct entre la joie et la persévérance ou l’effort, notamment lorsqu’il aboutit à une création. : « L’effort est pénible mais il est précieux, plus précieux encore que l’œuvre où il aboutit, parce que, grâce à lui, on a tiré de soi plus qu’il n’y avait, on s’est hissé au-dessus de soi-même. »
En définitive, la philosophie nous apprend qu’en dépit d’un monde en crise, nous pouvons légitimement aspirer au bonheur. Il est important de conserver en tête cette affirmation pour éviter de tomber dans le découragement et le défaitisme. Plus qu’une possibilité, il est aussi question d’un devoir : celui de créer des conditions d’existences qui nous permettent à la foi de lutter contre l’injustice, transformer les souffrances en conscience tout en accédant au bonheur. Ce bonheur qui, comme nous l’enseigne Aristote, est le souverain bien.
Jeudi 17 novembre, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Philosophie, a eu lieu une conférence exceptionnelle animée par Marc de la Ménardière : Sens, Conscience et interdépendance – les piliers de la révolution culturelle à venir. Merci aux participants, qui ont bravés la pluie pour venir participer à cette intervention pleine de vie, d’humour et de profondeur. En guise de prélude, les jeunes membres de l’école de philosophie pratique Nouvelle Acropole Bordeau ont accueilli les participants avec de chaleureuses activités : parapluie à citation, roue de la vertu et discussions sur le thème du vivre ensemble, imprégnant l’accueil de l’Athénée Municipale d’échanges riches, dans la convivialité et la bonne humeur.
La conférence s’est ensuite ouverte sur une animation théâtrale : un Homme, tente de se défaire d’une valise, trop lourde, qui l’empêche d’avancer, symbole de ses attachements et de son envie de tout posséder. D’un point de vue socio-politique, cette valise symbolise le matérialisme et la société ultra-mercantile qui ravage la nature et nos sociétés. Ce processus systémique et structurelle est aujourd’hui en confrontation flagrante avec les enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque. C’est cette prise de conscience forte que Marc nous partage et qui l’amènera à tout quitter pour entreprendre un long voyage initiatique à la rencontre des hommes et des femmes acteurs de la transition à venir.
À la suite de ce périple, qui lui aura permis d’ouvrir son esprit sur le monde, sur lui-même (la relation avec son “ego“ et son “soi“), et sur sa relation au collectif ; il décidera d’agir à son échelle, avec, entre autres, la création d’un lieu pour s’inspirer, se régénérer, se relier et surtout expérimenter d’autres manières de vivre, d’être au monde. C’est en effet une des leçons que l’on peut retenir de son parcours : la nécessité du passage à l’acte après la prise de conscience afin d’incarner dans la matière les idées qui nous animent. D’ailleurs, il partage un conseil aux jeunes d’aujourd’hui : l’expérimentation est la clé pour se trouver. Notre voie se situe entre ce que nous aimons faire, ce pour quoi nous sommes bon et ce que le monde a besoins. C’est également une question de posture intérieure vis-à-vis de nos projets : non pas chercher à travailler, mais faire de notre vie un ouvrage, une œuvre d’art.
Marc de la Ménardière nous invite à construire un nouvel état à travers un inversement du paradigme : Non plus se demander ce que je veux faire de ma vie, mais ce que la vie a envie de faire au travers de moi ; et ainsi coopérer avec elle. Cette voie n’est pas celle de la simplicité et de nombreuses épreuves peuvent surgir pour nous déstabiliser et nous décourager. La liberté, l’égalité, la fraternité ou tout autre valeur ne se résume pas à du “déclaratif“ : Sans une stabilité intérieure et une incarnation forte, les plus beaux projets se périclitent.
A ce sujet, Marc de la Ménardière nous avertit quant à l’existence de 3 fictions qui peuvent nous freiner dans la transformation de soi et du monde : le récit de la société, celui de nos sens (nos perceptions de bases) et celui de l’ego (En lien avec l’avoir, la fatalité et la mécanicité).
Nous pouvons grâce à notre conscience, retrouver du sens et nous reconnecter avec une des réalités de ce monde : celle de l’interdépendance. Le sens se trouve quant à lui dans un équilibre entre le lien que nous avons avec nous-même et ce qui nous entoure. Le chemin qu’il semble avoir pris et qu’il nous invite à prendre est de retrouver, dans un monde dominé par l’individualisme et le matérialisme, la vision de l’interdépendance : la vision d’un grand tout dont nous faisons partis et dont nous avons oublié l’existence. De telles considérations peuvent surprendre, et le chemin, n’étant pas tracé (individuellement et collectivement), il est nécessaire de s’affranchir des illusions : celle que nous nous mettons à nous-même, mais également celles alimentées par les préjugés et opinions de toutes sortes (la “Doxa“). Comme le rappel Nietzsche, cité par Marc en fin de conférence : « Ceux qui dansaient furent considérés comme fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique »
Jeudi 24 novembre, nous étions dans les rues de Bordeaux pour une maraude philosophique de lien et de rencontre de ceux qui vivent leur quotidien dans la rue.
Parfois la 1ère approche peut être maladroite, la réponse, elle, est toujours directe, les masques tombent, l’humain se dévoile. Invités dans leur intimité, quand la nuit tombe, la rue n’est plus celle des passants inconnus, elle est habitée par des histoires, des chansons, des partages, des vécus, de la solidarité.
Ceux qui pensent que la maraude c’est donner, découvrent par les rencontres, qu’il faut avant être capable de recevoir. Faire tomber les masques, ceux qu’on se met en société, est la seule manière de rencontrer l’âme de l’autre et l’âme agit. #lamagie
C’était une maraude joyeuse et profonde. Nous avons reçu bien plus que ce que nous avons apporté, et c’est toujours la magie des rencontres. Parmi les offrandes reçues, Samir (en photo) nous a chanté un « Avé Maria » d’une profondeur magnifique. Et Mader nous a partagé cette sagesse qu’il « faut savoir donner pour recevoir ».
Les prochaines maraudes seront proposées bientôt pour l’année 2023.
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