Archives pour la catégorie “Non classé”

Les rencontres « Apéros Philo » proposées par Nouvelle Acropole Marseille continuent à l’Espace Salvator.

Vendredi 21 avril, en marge de la journée internationale de la Terre, samedi 22 avril 2023, le dialogue de la soirée c’est organisé autour de la question brulante d’actualité, « Pourquoi l’Homme la transforme-t-il la nature ? ».

Plus de 20 participants se sont retrouvés pour s’exercer à ce type de communication qu’est l’art de dialoguer avec sagesse.

Grace à l’animation bienveillante et pleine d’humour de Danielle Chaillot, chacun a été invité à présenter ses arguments et à affiner sa pensée si besoin.

Le groupe a pu également développer sa capacité à accueillir la pensée de l’autre dans sa diversité d’opinion et pratiquer l’écoute et l’Éloge de la Différence.

Pendant la soirée, différentes ressources inhérentes à la question posée ont été évoquées, notamment le lien convoqué par l’imaginaire de chacun entre transformation de la nature et manque, peur, intérêt et ignorance.

Mais pourquoi transformer devrait-t-il être obligatoirement lu avec un filtre négatif ?

C’est ce que chacun a pu ensuite relativiser pendant un After-Dialogue, c’est-à-dire un apéro de partage, convivial.

Rendez-vous au prochain Apéro !

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Une salle comble à l’Espace Le Moulin

Tous les courants de sagesse nous invitent à poser un autre regard sur l’existence. Au lieu de considérer les circonstances du quotidien comme des contrariétés, les voir comme des opportunités de grandir en s’y confrontant. Grandir, évoluer, c’est révéler des richesses en nous qui seraient restées endormies sans cet « autre » regard… Toute action du quotidien devient alors une occasion de mieux se connaître et de grandir.

Cette clé universelle, commune à toutes les écoles de sagesse, a été soulignée par la philosophe éclectique Helena Petrovna Blavatsky. Elle a cherché toute sa vie à montrer les liens et les similarités entre toutes les traditions spirituelles de par le monde et l’Histoire. La vocation du grandir en l’Homme est la clé de voûte de son travail colossal de synthèse.


Grandir, évoluer, c’était l’objet de cette conférence du mercredi 10 mai à l’Espace Le Moulin, proposée par Fernand Schwarz, philosophe et anthropologue, spécialiste de la pensée de madame Blavatsky.

Dans son ouvrage, la Doctrine Secrète, Helena Petrovna Blavatsky rappelle que l’Humanité est Une et largement métissée. L’évolution de l’humanité et de chaque individu s’accomplit par étapes dont le plus important n’est pas l’attention sur l’Homme extérieur mais le développement de l’Homme intérieur.

Le but de l’évolution de l’Homme serait l’accès à une conscience universelle à travers d’innombrables expériences accumulées par l’Humanité-Une.

La conférence a été suivi d’un pot convivial et d’une séance de dédicace du livre de F. Schwarz.

Helena Petrovna Blavatsky – l’actualité de ses enseignements ésotériques – en vente dans les écoles Nouvelle Acropole en France

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Ce mercredi 3 mai plus de 180 personnes se sont retrouvées à l’Athénée Municipale de Bordeaux pour écouter la conférence consacrée au chamanisme, animé par Fernand Schwarz, anthropologue et égyptologue reconnu.

Après avoir situé la notion de chaman et le lien qui en a été fait dernièrement dans de récentes recherches (Université Paris 8), le conférencier introduit la “chamanité“ qui porte l’idée que nous sommes relié par des forces invisibles, qu’il y a des plans plus subtils qui affectent notre réalité, la matière et notre quotidien. Ainsi nous pouvons comprendre qu’au-delà des cultures chamaniques, il y a une nécessité globale de se relier à des plans de conscience autre que ceux que nous avons l’habitude de concevoir. Dans la vision chamanique toute chose matérielle est une objectivation d’un élément énergétique. Il y a un monde visible et un monde invisible.

Le chaman est un médiateur qui nous permet de retrouver le lien à l’âme, ce qui anime, ce qui met en mouvement. La vie circule quand c’est le cas. Sinon elle ne peut pas s’exprimer et la personne souffre. Maître du désordre, sa mission principale est de gérer l’aléatoire. Les crises sont des opportunités pour se transformer, pour penser autrement, pivot de la philosophie pratique. Nier nos crises, ou être incapable de les assumer conduit à une désharmonie, un réel déséquilibre des forces, et c’est ce qui nous rend malade. Ordre et désordre sont les éléments d’une même pièce, et sont nécessaires à l’harmonie du tout.

Le désordre permet la réorganisation, la transformation, le renouveau. Ceci implique mourir à quelque chose et naître à autre chose. Le sacré est cette dimension de la conscience qui nous permet de voir autrement et qui exige une dimension d’élévation. Mircea Eliade nous rappelle qu’il y a le sacré de fusion (approche dionysiaque) et le sacré de respect (approche apollinienne). L’approche dionysiaque se vit souvent dans les fêtes par un processus d’inversion instantanée du monde, de ses lois, de ses normes. Le rite sacré se fait alors d’une façon directe, nue, et se vit sous la forme d’un état d’excitation lyrique, d’une transe extatique, où le divin prend possession de l’homme et le transporte hors de lui-même. Dénudé de son voile, l’être touche la chair même du sacré. Une société qui ne sait pas faire la fête est morte nous dit Fernand Schwarz, cet événement qui rompt avec le quotidien et qui relie.

La pensée analytique découpe les choses, rend notre conscience fragmentaire, isolée et particulière. C’est une vision utile et performante mais qui ne correspond pas à la réalité, incapable d’englober les contradictions ou d’incorporer le grand tableau de notre nature et de la nature de l’univers. Ainsi, les pratiques chamaniques ouvrent des portent, des passages pour passer du langage binaire de notre quotidien vers un langage synthétique qui unit les contradictions. Grâce aux symboles et aux images, l’Homme a la capacité de toucher à une vision holistique. L’ensemble forme un tout supérieur à la somme du tout.

Le chamanisme intègre le physique, le psychique, le mental et le spirituel. La “chamanité“ c’est le partage avec la culture chamanique d’une vision du monde, d’une compréhension commune vers une finalité commune : celle d’élargir notre conscience et de rétablir nos liens avec le symbolique et la profondeur des relations avec soi, avec autrui et avec notre environnement.

La conférence s’est clôturée par une projection d’images qui reliaient les pratiques chamaniques à d’autres pratiques antiques de l’extase : la Grèce antique avec les mystères d’Éleusis, l’Inde avec Shiva, l’Égypte avec Sekhmet.

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Le Jour de la Terre marque tous les ans l’anniversaire de la naissance du mouvement environnemental le plus important de la planète. #Earthday. Nous devons tous réduire notre impact par des actions concrètes et efficaces, et nous avons aussi besoin de beauté, d’art, de poésie et de joie inspiré du monde entier.

Pour clôturer un weekend d’action de volontariat pour notre terre nourricière, Nouvelle acropole a pu inviter un duo de chanteur LILA CHATELEY qui nous ont nous faire voyager parmi le Jazz de Paris, de New York ou de la Réunion!

Ce spectacle tous publics a permis à tous de chanter des refrains et de repartir le baume au cœur d’avoir partagé un temps d’union pour célébrer la terre.

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Tarik Chekchak, spécialiste des stratégies inspirées du vivant.

Ce 22 avril 2022 est organisée la Journée annuelle de la Terre, aussi appelée Journée de la Terre nourricière. Cette initiative internationale est destinée à sensibiliser la population à « une économie plus durable, qui bénéficie à la fois à l’humanité et à la planète », précise l’ONU.

Nouvelle Acropole, dans ce cadre, a organisé une conférence à l’Espace Le Moulin pour explorer le biomimétisme et sa sagesse. Ce chemin, à la croisée de la science et de la philosophie, nous aide à avoir une vision plus juste du monde et à avancer dans les temps incertains que nous traversons.

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Comme chaque mois, une équipe de volontaires a sillonné et nettoyé les rues du quartier Pasteur. L’expérience a été vécue comme positive, portée par l’encouragement des passants. Les volontaires ont témoignés que « observer la rue fait réfléchir », « avoir retrouvé de l’énergie en agissant en cohérence avec mes convictions »…

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Ce vendredi 21 avril, dans le cadre du Jour de la Terre Mère, nous avons accueilli Jean-Pierre Ludwig qui à donné une conférence devant un public d’une vingtaine de personnes, sur le thème de l’intelligence de la nature.

Il nous a invité à nous interroger sur la vision que nous avons de la terre (est-ce un objet, est-elle vivante…), et à ce que cette vision nous invite à changer dans nos comportements.

La terre pourrait elle avoir un cycle évolutif qui lui est propre, suffisamment lent pour qu’elle paraisse statique aux yeux des hommes? Macrocosme et microcosme se répondent ils ?

Deux visions se confrontent aujourd’hui: matérialiste et vitale. Dans la vision vitale, prendre soin de la terre reviendrait à prendre soin de la vie qui s’y déroule.

Les découvertes du 20e siècle ont permis de mettre en évidence la prédominance de la relation de coopération dans la nature. La relation de compétition ne s’impose que quand l’équilibre d’origine est rompu.

La connaissance que nous avons du vivant a changé (vie du sol, intelligence des arbres, communication des plantes, cycle de l’eau…). Elle induit de nouvelles pistes techniques pour l’agriculture, et pour notre rapport à la Terre d’une façon générale.

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Écrivain, conférencière, spécialiste des mythes de la tradition occidentale et de la démarche mystique, Jacqueline Kelen a été lauréate du Prix de la liberté intérieure 2020.

Qu’y a-t-il de commun entre le peuple hébreu marchant dans le désert pendant quarante ans, la reine Pénélope dont l’époux, Ulysse, est absent depuis si longtemps, la Belle au bois dormant, l’arpenteur de Kafka, la sentinelle de Buzzati ? ou encore l’amour lointain chanté par les troubadours et le long désir qui brûle les mystiques ?

Ici et là se manifeste une manière d’attendre – dans la paix, la détermination ou le doute, dans la confiance et la ferveur, avec parfois une joie intense. Immense et mystérieuse, l’attente tisse toute une existence et elle élève l’être humain jusqu’à l’infini. Attendre n’est pas rester passif, mais savoir entretenir le feu intérieur.

Dans ce monde ultrarapide dominé par l’immédiateté et l’insatisfaction, que peut nous enseigner l’attente ? Dans un quotidien réglé par le besoin d’infaillibilité et le contrôle, que peut nous révéler encore l’inattendu ? 

A la frontière du vide et de l’inconnu, l’attente et l’inattendu ont été au coeur de cette conférence exceptionnelle donnée par Jacqueline Kelen, ce jeudi 9 mars à 20 heures, à l’Espace Le Moulin !


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Retour – Café Philo – 03/03/2023

Avoir le choix est-ce être libre ?

Nous étions nombreux à participer au café philo de ce vendredi 03 mars 2023 sur le thème de la liberté. Tout aussi nombreux à concevoir que le choix amène à une forme de liberté mais que cela ne soit pas suffisant. Le premier à prendre la parole nous partage qu’il faut prendre en compte le choix, et l’action qui suit le choix. Aussi une multitude de choix peut amener à se perdre dans les possibles, conduire à l’hésitation, au non-choix. Enfin les choix ne sont pas toujours libres, ils peuvent-être biaisés, influencés. Un paradoxale évoqué : le choix restreint notre liberté. Choisir c’est renoncer. Nous serons toujours confrontés à des restrictions (sociales, culturelles, légales) mais malgré les contraintes extérieures, il est possible d’agir en liberté : il y a des choses qui dépendent de nous, d’autres qui n’en dépendent pas.

La liberté reste la notion centrale de la question. Elle est vaste et fut difficile à définir clairement. Pouvons-nous dire qu’être libre c’est faire ce que l’on veut ? La vraie liberté serait alors de ne pas choisir : dans une île déserte, les contraintes disparaissent-elles réellement ? Ne laissent telles pas place à des contraintes encore plus fortes : environnement hostiles, besoins physiologiques et finalement nos propres limitations intérieures, celles qu’on s’impose soi-même ?

La peur par exemple nous contraint, elle nous fige, nous paralyse. Nous pouvons cependant faire face et aller au-delà de la peur. Une vertu essentielle se révèle être cruciale pour atteindre la liberté : le courage. Une bataille nécessaire évoquée est celle qui consiste à s’affranchir de nos propres enfermements, celles qui ne dépendent d’aucunes circonstances extérieures. De grands Hommes, comme Nelson Mandela et Gandhi, nous ont montré que la liberté pouvait fleurir, même incarcéré ou encore que les contraintes externes n’étaient qu’illusion.

“Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. “ – Nelson Mandela.

La véritable Liberté est intérieure, elle se conquière par soi-même et personne ne peut nous la retirer. Elle se forge dans la contrainte de nos vies, dans la tension entre notre pensée et nos actions, entre le choix et l’accomplissement du choix.

Une sélection des enseignements simples que les participants se sont partagés et avec lesquels ils choisissent de repartir : “Je reste libre de mes choix“ ; “L’importance du sentiment de liberté dans mes choix et grâce au choix“ ; “La connaissance me permet de choisir avec plus de liberté“ ; “Je suis libre car je mets de la conscience sur mes choix.“

Avoir le choix est-ce être libre ?

Nous étions nombreux à participer au café philo de ce vendredi 03 mars 2023 sur le thème de la liberté. Tout aussi nombreux à concevoir que le choix amène à une forme de liberté mais que cela ne soit pas suffisant. Le premier à prendre la parole nous partage qu’il faut prendre en compte le choix, et l’action qui suit le choix. Aussi une multitude de choix peut amener à se perdre dans les possibles, conduire à l’hésitation, au non-choix. Enfin les choix ne sont pas toujours libres, ils peuvent-être biaisés, influencés. Un paradoxale évoqué : le choix restreint notre liberté. Choisir c’est renoncer. Nous serons toujours confrontés à des restrictions (sociales, culturelles, légales) mais malgré les contraintes extérieures, il est possible d’agir en liberté : il y a des choses qui dépendent de nous, d’autres qui n’en dépendent pas.

La liberté reste la notion centrale de la question. Elle est vaste et fut difficile à définir clairement. Pouvons-nous dire qu’être libre c’est faire ce que l’on veut ? La vraie liberté serait alors de ne pas choisir : dans une île déserte, les contraintes disparaissent-elles réellement ? Ne laissent telles pas place à des contraintes encore plus fortes : environnement hostiles, besoins physiologiques et finalement nos propres limitations intérieures, celles qu’on s’impose soi-même ?

La peur par exemple nous contraint, elle nous fige, nous paralyse. Nous pouvons cependant faire face et aller au-delà de la peur. Une vertu essentielle se révèle être cruciale pour atteindre la liberté : le courage. Une bataille nécessaire évoquée est celle qui consiste à s’affranchir de nos propres enfermements, celles qui ne dépendent d’aucunes circonstances extérieures. De grands Hommes, comme Nelson Mandela et Gandhi, nous ont montré que la liberté pouvait fleurir, même incarcéré ou encore que les contraintes externes n’étaient qu’illusion.

“Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. “ – Nelson Mandela.

La véritable Liberté est intérieure, elle se conquière par soi-même et personne ne peut nous la retirer. Elle se forge dans la contrainte de nos vies, dans la tension entre notre pensée et nos actions, entre le choix et l’accomplissement du choix.

Une sélection des enseignements simples que les participants se sont partagés et avec lesquels ils choisissent de repartir : “Je reste libre de mes choix“ ; “L’importance du sentiment de liberté dans mes choix et grâce au choix“ ; “La connaissance me permet de choisir avec plus de liberté“ ; “Je suis libre car je mets de la conscience sur mes choix.“

Autres points abordés :

Le sentiment de liberté est-il gage de liberté ? L’important est-ce de croire qu’on est libre ?

L’enfant par exemple, a le sentiment d’être bien plus libre et pourtant il est, à première vue, exposé à plus de contraintes, et plus influençable qu’une personne adulte. Nous pourrions tout de même envisager que le sentiment de liberté qu’il porte encourage sa liberté. Sur quel référentiel peut alors se fonder la liberté ? La liberté est-elle absolue ?

Dans Harry Potter, Albus Dumbledore rappel que “ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes. “ Notre plus grande liberté est de décider ce que l’on veut faire de sa vie et d’agir en fonction.

Qu’est-ce que le choix ? Nos actions du quotidien, nos reflexes, nos tendances sont-ils guidés par des choix conscients ? Et qu’est-ce qui permet le choix ? Dans nos échanges nous avons pu constater qu’il y avait des choix de natures différentes, que l’on pourrait structurer et hiérarchiser en fonction de plusieurs critères : entre ceux qui ont une conséquence sur le long et le court terme, entre ceux de tous les jours, plutôt exercer de manière inconsciente, et ceux qui nécessite une réflexion importante. Pouvons-nous dire que tous ces choix, peut importer leur nature, conscientisé ou non, disent qui nous sommes ?

Le choix, à défaut de dire ce que je suis, peut finalement être un moyen de me découvrir, de tirer expérience, et alors de prendre conscience qu’il ne me correspond pas, qu’il ne traduit pas ce que je suis ou ce que je veux être. La réflexion, avant et après le choix, ressort alors comme essentiel pour me réajuster, me corriger, devenir et ainsi gagner en liberté.

Il a été difficile de déterminer et de se mettre d’accord sur l’opposé de la liberté.

La contrainte ? L’incarcération ? Qu’est ce qui entrave notre véritable liberté ?

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Les maraudes, la rencontre avec les autres et soi-même

C’était ma première fois. Relevant au bond la proposition d’une collègue de l’accompagner à une maraude, me voilà parachutée dans un univers qui m’intrigue, me fait peur et m’intimide.

Au moment où nous sortons du lieu de rencontre, il se met à tomber des cordes. Qu’à cela ne tienne, ceux qui vivent dans la rue subissent les intempéries tout comme nous. Loïc fut notre premier contact. Un jeune gars qui fait la manche, un franc parler, a beaucoup à nous apprendre. Sa réalité quotidienne m’apparaît comme une violence permanente et je commence à me demander si je suis capable de regarder cela en face !

 Dépasser ses appréhensions

Nos interlocuteurs suivants sont en groupe, tous avec un look de punk. J’ai un premier mouvement de recul lorsqu’Angie, l’encadrante de la maraude, nous propose d’aller à leur rencontre.                      Ils me font peur. Mais le naturel d’Angie pour entrer en contact me rassure. Je reste en retrait, je dois me faire violence pour aller leur serrer la main. En retrait dans un premier temps, je laisse faire mes acolytes, qui proposent des sandwichs et de la soupe, prétexte pour enclencher le dialogue.

Moi, avec mon café, je n’intéresse personne à ce moment là… Alors prendre une place rien que parce que c’est moi ? Je ne suis pas sûre de l’attrait que cela représente ! Les premiers moments d’adaptation passés, un contact se fait avec une « punkette » très sympa, soucieuse de protéger son petit chiot et sa mère. En fait, c’est plutôt simple, le premier pas fais. Je me détends. Le groupe grossit. Des « collègues » de nos nouveaux amis nous rejoignent. Solange, une jolie jeune femme, nous aborde. Elle cherche à manger pour ses 3 enfants. Elle me touche au cœur. Elle cherche des infos, des points d’appui, des relais pour nourrir ses enfants. Je trouve mieux ma place, j’ai des infos à lui communiquer. Elle qui est venue sur la pointe de pieds nous solliciter se détend aussi, se livre un peu, par petites touches. Elle nous témoigne sa reconnaissance. Je commence à me sentir utile. Nous nous quittons sur ces quelques mots échangés, pas évident de partir en laissant l’autre dans cette situation précaire…

Accueillir ses faiblesses

Sous l’impulsion bienveillante d’Angie, nous nous jetons à l’eau, Geneviève et moi, pour aller à la rencontre d’un couple de personnes âgées. Ils ont déjà reçus un colis alimentaire par une autre association. Ils ont aussi du café. Décidément, je n’ai pas de succès ! Ils voudraient du thé. Pas de chance, on n’en a pas ce soir. Et la conversation s’instaure. J’ai beaucoup de mal. Geneviève est plus discrète. Moi, je « sèche ». Je ne sais pas bien quoi dire. Lorsque Geneviève a l’idée de parler de leur chien (ils nous ont demandé des croquettes), le sujet d’échange est trouvé. C’est plus fluide. Mais c’est difficile de parler de tout et de rien sans aborder les questions qui pourraient indisposer. Leur histoire, leur parcours, leur vie… Le principe de la maraude est d’apporter de la chaleur humaine et de permettre le maintien d’un lien sociale digne, pas question de curiosité mal placée, le poids de la misère doit être déjà bien lourd. On ne va pas l’alourdir, nous sommes là pour tenter de l’alléger pendant quelques minutes si possible !

Nous finissons par rentrer, trempées jusqu’aux os. Nous nous posons et débriefons sur notre expérience. Ce moment est tout aussi riche, car chacun dévoile son ressentit et les prises de conscience que ces rencontres ont pu produire. Nous sommes au cœur de l’humain, de l’humilité. Avec l’accompagnement délicat, sincère et naturel d’Angie, nous commençons à faire vraiment connaissance, les unes des autres, mais aussi de nous-mêmes.

« L’action bénévole, désintéressée, bénéficie à ceux qui la reçoive et impacte le cœur de ceux qui la prodigue » Un bénévole depuis 30 ans

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