Journée de la Terre Mère

Jour de la terre mère – Rouen – 20 avril 2024

Un flux constant d’une quinzaine de personnes a irrigué les trois activités proposées pour ce « jour de la terre mère » 2024.

La journée a commencé par un nettoyage de quartier sur les quais de la Seine. Les participants ont témoigné s’être sentis utiles à la préservation de la qualité de l’environnement. Le volume des détritus collectés leur donne raison.

Après l’effort, un piquenique partagé convivial, au chaud dans les murs de l’école, s’est prolongé autour de la construction d’une fresque picturale où petits et grands ont fédéré leur imagination et fait apparaitre et relié de nombreux éléments de la Nature.

Pour conclure la journée, les plus philosophes se sont interrogés sur le thème « l’homme peut-il vivre séparé de la Nature » et l’ont éclairé de leurs réflexions et échanges.

Conférence Maitre Eckhart


Ce 26 mars un public attentif de plus de 30 personnes c’est réuni autour de Françoise Béchet pour entendre parler de Maitre Eckhart (1260 à 1328 – principal représentant de la mystique rhénane) dans le cadre du cycle « les philosophes de l’âme, les mystères de la vie intérieure ».
Il avait la vocation de transmettre à tous un enseignement philosophique opérationnel porté par sa propre expérience pour, selon ses termes, « inspirer aux auditeurs le désir suprême de faire le bien ».
Sa conception de l’âme humaine lui permet d’en dégager 6 puissances pour sonder sa profondeur. Trois « inférieures » en lien avec le monde des sens (désir – emportement – raison). Trois « supérieures » pour l’élévation (mémoire-volonté-intellect). Et une septième qu’il qualifie de « château dans l’âme » qui est de tout temps et sur lequel les circonstances de la vie n’ont pas d’impact. De lui s’établissent des ponts avec toutes les choses de la vie.
Maitre Eckhart a laissé des conseils spirituels à ses auditeurs. Différents degrés d’un détachement progressifs ont été mis en évidence. Tous sont applicables dans le quotidien de la vie courante, en toutes circonstances.

Ne pas prendre de risques est-il dangereux ?

Ne pas prendre de risques est-il dangereux ?
Thème accrocheur pour ce dernier café philo animé par Antoine secondé par Othello.
La négation de l’énoncé pouvait porter à confusion.
Certains ont pensé répondre NON alors que leur argumentation indiquait le contraire.
le OUI s’est trouvé majoritaire. « Qui ne tente rien n’a rien » fut l’argument le plus explicite. Face à la stagnation, l’ennui, d’une petite vie tranquille privilégiant le bien matériel, sortir de sa zone de confort, pour s’aventurer vers l’inconnu est un risque nécessaire pour grandir, enrichir la vie de l’esprit, privilégier le développement intérieur. Le mythe de la caverne de Platon en est la parfaite illustration.
Les termes risques et danger ont été remis en perspective, chacun possédant deux natures induisant le gain ou la perte.
Quelques frustrations quant à la prise de parole ont été surmontées avec humour.
Après le débat, la discussion s’est poursuivie comme à son habitude autour d’un verre et quelques mets amenés par les participants.

Volontariat écologique / nettoyage de quartier

Une action collective qui nous a permis de cultiver la valeur philosophique de la persévérance, et aussi de sensibiliser les personnes du quartier croisées. Permettre à la vie de circuler de nouveau, et se rendre compte que, sur une action ciblée, on peut être vraiment efficaces. Une action régénérante, et pour les volontaires, cela a semblé naturel de nous occuper de notre quartier

La peur nous empêche t-elle d’être sage ?

Le café-philo du jeudi 15 février a posé la question « La peur nous empêche-t-elle d’être sage ?« .    Lorsque nous sommes dominés par la peur, notre capacité à raisonner et à prendre des décisions éclairées peut être sérieusement compromise.

Comme l’a dit Nelson Mandela : « Le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, c’est la peur.« 

La sagesse réside dans la capacité à reconnaître nos peurs et à les affronter avec calme et discernement, plutôt que de les laisser dicter nos actions. En décidant d’affronter nos peurs et en développant des stratégies pour les surmonter, nous pouvons progressivement libérer notre sagesse intérieure et agir de manière plus éclairée et équilibrée. Ainsi, la peur peut également devenir un catalyseur pour notre croissance personnelle et notre développement intérieur.

Pour connaître tout notre programme des prochains café-philo, consultez notre site internet : https://lyon.nouvelle-acropole.fr/

Le temps du courage !

Le 10 février dernier, au Colisée de Biarritz, c’est une salle comble qui a assisté à la première représentation du Temps du courage, une pièce philosophique écrite et interprétée par les membres des écoles Nouvelle Acropole de Biarritz et Bordeaux.
Face aux incertitudes concernant l’avenir, on peut se laisser abattre, ou alors, comme les quatre « Courageux Anonymes » de cette pièce, se nourrir d’exemples illustres et d’idéaux élevés, pour sortir de l’ornière, passer de l’impossible au possible, du virtuel au réel. On comprend ainsi que le temps de l’abondance et du confort est aussi le temps du plus intime des courages : celui d’abandonner ses illusions et d’imaginer sa vie tout autrement.
Un tel travail a été réalisé en amont, sur le texte et le jeu des acteurs, que c’est à peine si l’on a remarqué qu’il s’agissait de théâtre amateur. Surprise, émotion, humour, poésie, profondeur… Les nombreux tableaux de cette pièce se sont succédés à un rythme trépidant, alternant les messages pédagogiques, poétiques et des chorégraphies originales avec plus de 15 acteurs sur scène. Enfin, un bord de scène a conclu le spectacle et permis d’échanger avec le public sur cette expérience originale, à la fois théâtrale et philosophique.
La salle entière s’est levée pour applaudir. Chacun est ainsi retourné chez lui avec la conviction que les difficultés qu’il rencontre dans sa vie sont d’abord de formidables opportunités de révéler son courage et partir à l’aventure. Les retours sont unanimes : il faut aller de l’avant et jouer cette pièce le plus possible !

CAFÉ PHILO

Sommes-nous maîtres de notre destin  ?

C’est son destin ! Nous entendons souvent cette petite phrase fataliste face aux évènements que rencontre autrui.

Comment réagir face à cette injonction ?

Alors sommes-nous maîtres de notre destin ?

La question posée ce soir-là donne lieu à des échanges réconciliant ou opposant déterminisme et libre-arbitre. 

À chaque réponse donnée par l’un des participants, les idées fusent, leur brûlent les lèvres ou, au contraire, les met face à un dilemme qui les laissent sans voix.

Aussi les règles du jeu ont été édictées avant par Danielle et Othello, les deux animateurs qui en bons maîtres de séance tiennent les rennes d’une assemblée vite prise dans le feu de l’échange. La règle de lever la main pour prendre la parole se fait vite oublier… et la fougue et l’envie de s’exprimer reprend le dessus. 

Les cafés philo visent à élaborer une réflexion sans que les discussions dégénèrent en confrontations d’opinions. 

L’exercice est de répondre individuellement dans un premier temps, de choisir une position, et de l’argumenter d’une manière synthétique. En cas de difficulté, l’aide des autres participants est bienvenue. C’est la deuxième règle, celle d’écouter, de faire preuve de présence à l’autre pour l’aider à clarifier sa pensée…. Pas si facile que l’on croit de reformuler la pensée de l’autre…

Après cette expérience du dialogue philosophique, c’est l’apéro. L’émulation des idées se poursuit dans la bonne humeur, et chacun repart riche du regard des autres, peut-être même étonné d’avoir modifié son point de vue parmi une variété de possibilités et de nuances de réponses.

CAFÉ PHILO

Apéro philo “Le désir s’oppose-t-il à la sagesse ?”

Le désir est un concept complexe, qui suscite de nombreuses réflexions et interrogations. Est-il opposé à la sagesse, ou bien sont-ils complémentaires ? À l’occasion de l’apéro philo qui a réuni plus de 20 personnes, nous avons exploré différentes perspectives sur cette question.

Tout d’abord, il est important de reconnaître que le désir est inhérent à l’être humain. Nous sommes tous animés par le désir, qu’il soit conscient ou inconscient. Assouvir nos désirs et ressentir la frustration engendrée lorsque ceux-ci restent en suspens, fait partie intégrante de notre cheminement vers la sagesse.

Natacha soulève le fait que le désir peut être vu comme une échelle, avec différents niveaux. Il est également essentiel de distinguer le désir de la pulsion. Le désir peut être différé, il n’est pas nécessairement assouvi immédiatement.

Sarah, de son côté, aborde la question du désir pessimiste. Elle souligne que l’idée d’absence de désir peut être perçue de manière négative, et que la vie ne serait pas complète sans désir. Elle évoque par ailleurs le désir de justice, qui permet de faire avancer la société. Certains désirs sont souhaitables et d’autres, il vaut mieux les garder pour soi.

Adrien partage le point de vue selon lequel le désir peut ne pas toujours être assouvi. Il fait remarquer que le désir peut engendrer d’autres désirs et qu’il peut parfois devenir obsessionnel, cherchant sans cesse à revivre une première fois. Le désir peut combler, mais laisse toujours l’idée d’un manque.

Il est intéressant de noter que différer la réalisation du désir peut permettre de cultiver des vertus. Ce concept rejoint l’idée de l’hybris, qui est le fondement de la tragédie. L’hybris est souvent associée à la démesure et à une recherche excessive du désir.

Jose apporte un autre point de vue en affirmant que le désir extrême peut conduire à l’insatisfaction. Il estime que le désir doit être contrôlé et que la raison est l’outil nécessaire pour y parvenir. Néanmoins, il considère que le désir en soi est la vie, et que le contrôle et la maîtrise par la raison nous apportent une élévation.

Platon soutient que nous sommes toujours attirés par ce qui nous manque. Ce désir intense peut être impulsif, mais ceux qui sont alignés avec la sagesse apprennent à transformer cette force de motivation en une quête de connaissance. La sagesse est fréquemment associée à une attitude prudente et avisée, à une recherche de la juste mesure, à la voie du milieu. En occident, la sagesse est souvent égale à la quête de connaissances, tandis que dans d’autres cultures, elle peut être davantage liée à l’harmonie spirituelle.

Enfin, Épicure propose une classification des désirs en trois types. Les désirs naturels et nécessaires sont acceptables et doivent être satisfaits. Les désirs naturels, mais non nécessaires, comme les relations sociales, doivent être modérés. Enfin, les désirs non naturels, tels que la renommée ou le pouvoir, sont vains et doivent être évités.

En conclusion, il est clair que le désir et la sagesse sont étroitement liés. Le désir est une force qui peut nous pousser à nous élever et à atteindre de nouveaux objectifs. Cependant, il est important de trouver le juste équilibre et d’éviter l’excès. La sagesse consiste à canaliser nos désirs de manière avisée, en recherchant la juste mesure et en cultivant des vertus.

Atelier de la forge à la Cour Pétral

/Symbolique de la forge et du feu

Samedi 20 janvier, a eu lieu à la Cour Pétral une journée dédiée à un atelier découverte de la forge à l’espace bien nommé Héphaïstos, (dieu grec du feu et de la forge). Cet atelier était organisé par l’association Les Amis de la Cour Pétral. Les artisans qui ont animé cet atelier ont su faire partager leur passion du travail du feu à un public venu nombreux, très attentif et qui a bravé le froid. Des participants ont été ravis d’apprendre les différentes étapes de la forge expliquées avec beaucoup de pédagogie. Certains ont pu réaliser des porte-manteaux qu’ils ont ramenés chez eux. Les artisans, eux-mêmes engagés dans le travail de reconstruction de Notre-Dame de Paris, ont réalisé, avec le public, quelques outils qui vont servir à réparer quelques gargouilles à Notre-Dame. Les participants ont exprimé leur satisfaction de collaborer humblement à cette œuvre et ont témoigné de la magie du feu et de celle du travail manuel.

A l’intérieur du bâtiment Héphaïstos, le public a pu également écouter une intervention de l’association Nouvelle Acropole sur l’histoire de l’origine de la forge et la symbolique du feu. Dans beaucoup de civilisations traditionnelles, la forge était considérée comme un lieu de création magique et mystique.

Le prochain rendez-vous est fixé pour tous : c’est la Fête des métiers d’Art à la Cour Pétral le samedi 6 et dimanche 7 avril 2024.

La puissance de l’âme : un sujet d’actualité

« Ame », ce mot presque oublié et parfois banni de notre langage, a suscité l’intérêt des lyonnais qui sont venus nombreux assister à la conférence de Bertrand Vergely, à l’Association Nouvelle Acropole Lyon, dans le cadre de la Nuit de la Philosophie, autour du thème de son dernier livre : la Puissance de l’âme.

L’âme peut être définie comme le principe vital, personnel et dynamique qui anime non seulement l’être humain mais toute chose. Ne dit-on pas d’un lieu ou d’une habitation qu’il a une âme ? Et les anciens philosophes grecs ne parlaient-ils pas de l’« âme du monde » ?

L’âme a été oublié du monde moderne et Bertrand Vergely nous invite à la retrouver en faisant l’expérience profonde de la pensée qui nous ramènent à nous-mêmes ; mais aussi en luttant contre les phénomènes d’« emprisonnement » que nous pouvons constater dans notre société actuelle : la séduction (par la plaisir), l’intimidation (par la peur) ou encore le mimétisme (se conformer à l’environnement).

Un parcours de trois étapes nous est décrit pour éveiller la puissance de l’âme : premièrement la connaissance de soi et la découverte de son propre « trésor » interne, puis l’engagement qui permet d’établir une relation d’âme avec autrui et enfin l’initiation qui permet de toucher la dimension du sacrée et nous élève et fait percevoir la transcendance.

Merci à Bertrand Vergely pour la puissance de ces paroles qui ont fait naître de nombreuses questions.