Le jour des arts

LE JOUR DES ARTS
« L’éducation culturelle et artistique est un bien global de l’humanité. » (UNESCO 2024)

Nouvelle Acropole célèbre le Jour des arts en tant que langage d’expression universel, qui transcende les frontières et rapproche les gens. Comme le suggère notre thème « Vers l’unité à travers la diversité », nous invitons à explorer la créativité qui s’épanouit lorsque des perspectives diverses s’unissent, promouvant ainsi une culture de la paix.
La culture et les arts encouragent l’imagination, la créativité, l’expression et l’exploration. Ils favorisent le dialogue interculturel et la compréhension nécessaires pour relever les défis mondiaux et soutenir les processus de transformation de manière durable.
Alors, célébrons la beauté de nos différences et les arts qui nous unissent.

À Nouvelle Acropole Rouen, ce samedi 22 juin, nous avons commencé cette journée de célébration par une visite de l’exposition d’oeuvres impressionnistes au musée des Beaux-arts. Quelle œuvre nous touche ? Et pourquoi ? Qu’est ce qui nous unit à travers notre diversité ?

Ensuite, Hélène Carré directrice du centre, a animé une conférence sur son étude du livre « Le Prophète » de Khalil Gibran. Cet artiste libanais, amoureux de la vie, du Beau, de la sagesse…

En fin de journée un atelier artistique à l’encre de Chine nous a permis d’exprimer le Beau à travers le geste, d’exprimer à nouveau ce qui nous unit. D’être à notre humble échelle, des artistes!

Conférence: Notre-Dame de Paris, les merveilles du sacré

Une soirée en hommage à la renaissance de Notre-Dame de Paris à la Cour Pétral

 Mercredi 12 juin dernier, a eu lieu, à la Cour Pétral, une conférence sur le thème : « Notre-Dame de Paris, les merveilles du sacré ». Un public nombreux est venu écouter les 2 conférenciers qui se sont produits une seconde fois après le succès de la première édition en octobre dernier.

Monsieur Fernand Schwarz, fondateur de Nouvelle Acropole en France, a évoqué la formidable épopée historique qui a donné naissance à la cathédrale Notre-Dame au cœur de la Cité parisienne.

Monsieur Philippe Giraud, président de l’association Les Ateliers d’Héphaïstos, intervient comme sculpteur à Notre-Dame de Paris et témoigne directement de l’avancée des travaux vers l’ouverture au public en décembre prochain. Se munissant de ses outils de chantier, notamment, la règle, le compas, il a montré la réalisation de tracés géométriques de la cathédrale sur une grande planche.

Le public, très attentif aux 2 conférenciers intervenant en complémentarité, a mesuré alors le talent de ces artisans d’art de l’époque et d’aujourd’hui, leur connaissance des nombres, de la géométrie, de l’architecture. C’est grâce à ces trois sciences divines que ces artisans ont pu réaliser des chefs-d’œuvre aussi merveilleux que les cathédrales.

Journée de la Terre Mère

Jour de la terre mère – Rouen – 20 avril 2024

Un flux constant d’une quinzaine de personnes a irrigué les trois activités proposées pour ce « jour de la terre mère » 2024.

La journée a commencé par un nettoyage de quartier sur les quais de la Seine. Les participants ont témoigné s’être sentis utiles à la préservation de la qualité de l’environnement. Le volume des détritus collectés leur donne raison.

Après l’effort, un piquenique partagé convivial, au chaud dans les murs de l’école, s’est prolongé autour de la construction d’une fresque picturale où petits et grands ont fédéré leur imagination et fait apparaitre et relié de nombreux éléments de la Nature.

Pour conclure la journée, les plus philosophes se sont interrogés sur le thème « l’homme peut-il vivre séparé de la Nature » et l’ont éclairé de leurs réflexions et échanges.

Conférence Maitre Eckhart


Ce 26 mars un public attentif de plus de 30 personnes c’est réuni autour de Françoise Béchet pour entendre parler de Maitre Eckhart (1260 à 1328 – principal représentant de la mystique rhénane) dans le cadre du cycle « les philosophes de l’âme, les mystères de la vie intérieure ».
Il avait la vocation de transmettre à tous un enseignement philosophique opérationnel porté par sa propre expérience pour, selon ses termes, « inspirer aux auditeurs le désir suprême de faire le bien ».
Sa conception de l’âme humaine lui permet d’en dégager 6 puissances pour sonder sa profondeur. Trois « inférieures » en lien avec le monde des sens (désir – emportement – raison). Trois « supérieures » pour l’élévation (mémoire-volonté-intellect). Et une septième qu’il qualifie de « château dans l’âme » qui est de tout temps et sur lequel les circonstances de la vie n’ont pas d’impact. De lui s’établissent des ponts avec toutes les choses de la vie.
Maitre Eckhart a laissé des conseils spirituels à ses auditeurs. Différents degrés d’un détachement progressifs ont été mis en évidence. Tous sont applicables dans le quotidien de la vie courante, en toutes circonstances.

Ne pas prendre de risques est-il dangereux ?

Ne pas prendre de risques est-il dangereux ?
Thème accrocheur pour ce dernier café philo animé par Antoine secondé par Othello.
La négation de l’énoncé pouvait porter à confusion.
Certains ont pensé répondre NON alors que leur argumentation indiquait le contraire.
le OUI s’est trouvé majoritaire. « Qui ne tente rien n’a rien » fut l’argument le plus explicite. Face à la stagnation, l’ennui, d’une petite vie tranquille privilégiant le bien matériel, sortir de sa zone de confort, pour s’aventurer vers l’inconnu est un risque nécessaire pour grandir, enrichir la vie de l’esprit, privilégier le développement intérieur. Le mythe de la caverne de Platon en est la parfaite illustration.
Les termes risques et danger ont été remis en perspective, chacun possédant deux natures induisant le gain ou la perte.
Quelques frustrations quant à la prise de parole ont été surmontées avec humour.
Après le débat, la discussion s’est poursuivie comme à son habitude autour d’un verre et quelques mets amenés par les participants.

Le temps du courage !

Le 10 février dernier, au Colisée de Biarritz, c’est une salle comble qui a assisté à la première représentation du Temps du courage, une pièce philosophique écrite et interprétée par les membres des écoles Nouvelle Acropole de Biarritz et Bordeaux.
Face aux incertitudes concernant l’avenir, on peut se laisser abattre, ou alors, comme les quatre « Courageux Anonymes » de cette pièce, se nourrir d’exemples illustres et d’idéaux élevés, pour sortir de l’ornière, passer de l’impossible au possible, du virtuel au réel. On comprend ainsi que le temps de l’abondance et du confort est aussi le temps du plus intime des courages : celui d’abandonner ses illusions et d’imaginer sa vie tout autrement.
Un tel travail a été réalisé en amont, sur le texte et le jeu des acteurs, que c’est à peine si l’on a remarqué qu’il s’agissait de théâtre amateur. Surprise, émotion, humour, poésie, profondeur… Les nombreux tableaux de cette pièce se sont succédés à un rythme trépidant, alternant les messages pédagogiques, poétiques et des chorégraphies originales avec plus de 15 acteurs sur scène. Enfin, un bord de scène a conclu le spectacle et permis d’échanger avec le public sur cette expérience originale, à la fois théâtrale et philosophique.
La salle entière s’est levée pour applaudir. Chacun est ainsi retourné chez lui avec la conviction que les difficultés qu’il rencontre dans sa vie sont d’abord de formidables opportunités de révéler son courage et partir à l’aventure. Les retours sont unanimes : il faut aller de l’avant et jouer cette pièce le plus possible !

CAFÉ PHILO

Apéro philo “Le désir s’oppose-t-il à la sagesse ?”

Le désir est un concept complexe, qui suscite de nombreuses réflexions et interrogations. Est-il opposé à la sagesse, ou bien sont-ils complémentaires ? À l’occasion de l’apéro philo qui a réuni plus de 20 personnes, nous avons exploré différentes perspectives sur cette question.

Tout d’abord, il est important de reconnaître que le désir est inhérent à l’être humain. Nous sommes tous animés par le désir, qu’il soit conscient ou inconscient. Assouvir nos désirs et ressentir la frustration engendrée lorsque ceux-ci restent en suspens, fait partie intégrante de notre cheminement vers la sagesse.

Natacha soulève le fait que le désir peut être vu comme une échelle, avec différents niveaux. Il est également essentiel de distinguer le désir de la pulsion. Le désir peut être différé, il n’est pas nécessairement assouvi immédiatement.

Sarah, de son côté, aborde la question du désir pessimiste. Elle souligne que l’idée d’absence de désir peut être perçue de manière négative, et que la vie ne serait pas complète sans désir. Elle évoque par ailleurs le désir de justice, qui permet de faire avancer la société. Certains désirs sont souhaitables et d’autres, il vaut mieux les garder pour soi.

Adrien partage le point de vue selon lequel le désir peut ne pas toujours être assouvi. Il fait remarquer que le désir peut engendrer d’autres désirs et qu’il peut parfois devenir obsessionnel, cherchant sans cesse à revivre une première fois. Le désir peut combler, mais laisse toujours l’idée d’un manque.

Il est intéressant de noter que différer la réalisation du désir peut permettre de cultiver des vertus. Ce concept rejoint l’idée de l’hybris, qui est le fondement de la tragédie. L’hybris est souvent associée à la démesure et à une recherche excessive du désir.

Jose apporte un autre point de vue en affirmant que le désir extrême peut conduire à l’insatisfaction. Il estime que le désir doit être contrôlé et que la raison est l’outil nécessaire pour y parvenir. Néanmoins, il considère que le désir en soi est la vie, et que le contrôle et la maîtrise par la raison nous apportent une élévation.

Platon soutient que nous sommes toujours attirés par ce qui nous manque. Ce désir intense peut être impulsif, mais ceux qui sont alignés avec la sagesse apprennent à transformer cette force de motivation en une quête de connaissance. La sagesse est fréquemment associée à une attitude prudente et avisée, à une recherche de la juste mesure, à la voie du milieu. En occident, la sagesse est souvent égale à la quête de connaissances, tandis que dans d’autres cultures, elle peut être davantage liée à l’harmonie spirituelle.

Enfin, Épicure propose une classification des désirs en trois types. Les désirs naturels et nécessaires sont acceptables et doivent être satisfaits. Les désirs naturels, mais non nécessaires, comme les relations sociales, doivent être modérés. Enfin, les désirs non naturels, tels que la renommée ou le pouvoir, sont vains et doivent être évités.

En conclusion, il est clair que le désir et la sagesse sont étroitement liés. Le désir est une force qui peut nous pousser à nous élever et à atteindre de nouveaux objectifs. Cependant, il est important de trouver le juste équilibre et d’éviter l’excès. La sagesse consiste à canaliser nos désirs de manière avisée, en recherchant la juste mesure et en cultivant des vertus.

La puissance de l’âme : un sujet d’actualité

« Ame », ce mot presque oublié et parfois banni de notre langage, a suscité l’intérêt des lyonnais qui sont venus nombreux assister à la conférence de Bertrand Vergely, à l’Association Nouvelle Acropole Lyon, dans le cadre de la Nuit de la Philosophie, autour du thème de son dernier livre : la Puissance de l’âme.

L’âme peut être définie comme le principe vital, personnel et dynamique qui anime non seulement l’être humain mais toute chose. Ne dit-on pas d’un lieu ou d’une habitation qu’il a une âme ? Et les anciens philosophes grecs ne parlaient-ils pas de l’« âme du monde » ?

L’âme a été oublié du monde moderne et Bertrand Vergely nous invite à la retrouver en faisant l’expérience profonde de la pensée qui nous ramènent à nous-mêmes ; mais aussi en luttant contre les phénomènes d’« emprisonnement » que nous pouvons constater dans notre société actuelle : la séduction (par la plaisir), l’intimidation (par la peur) ou encore le mimétisme (se conformer à l’environnement).

Un parcours de trois étapes nous est décrit pour éveiller la puissance de l’âme : premièrement la connaissance de soi et la découverte de son propre « trésor » interne, puis l’engagement qui permet d’établir une relation d’âme avec autrui et enfin l’initiation qui permet de toucher la dimension du sacrée et nous élève et fait percevoir la transcendance.

Merci à Bertrand Vergely pour la puissance de ces paroles qui ont fait naître de nombreuses questions.

Journée mondiale de la Philosophie 2023 – « la philosophie en action » : la Bhagavad-Gîta et l’action juste

Le 16 novembre dernier dans le cadre des Nuits de la Philosophie a Lyon, et à l’occasion de la Journée Mondiale de la Philosophie dont la thématique était « la Philosophie en action », nous avons accueilli a l’Espace Vollon, une quarantaine de personnes autour de la thématique de l’action juste et du combat intérieur, selon le texte de la Bhagavad-Gita.

Dans le récit, Arjuna, le guerrier, est guidé par Krishna dans ce combat entre les Pandavas et les Kuravas, mais il est tiraillé et au début réticent, car il doit combattre sa propre famille, ses propres cousins qui représentent, du point de vue symbolique, ses attachements, ses démons, ses tendances égotiques.

Dans la Bhagavad-Gita, l’enjeu de cette bataille n’est pas moins que le maintient de la vie spirituelle sur terre.

Après avoir entraperçu les notions de Karma et de Dharma, et dans le cadre du Karma Yoga, le Yoga de l’action qui nous intéresse plus particulièrement, nous avons évoqué les 3 Gunas qui sont systématiquement présents dans toutes nos expériences de vie.

Tamas : la stabilité mais qui peut conduire à la stagnation, la léthargie si il est trop présent.

Rajas : l’activité, ce qui fait bouger les choses mais qui peut conduire à l’agitation, l’insatisfaction si il est trop présent.

Sattva : la conscience, la vérité à l’état pur, la compassion, l’action désintéressée.

Théo, qui a animé cette soirée, a présenté le contexte de l’œuvre légendaire dans un premier temps pour ensuite mettre l’assistance a contribution dans un travail de groupe afin de répondre a cette question : Quelles vertus pourraient vous permettre d’agir de manière juste et pourquoi ?

Une soirée d’introduction à la philosophie pratique telle que nous la pratiquons dans le programme de formation de notre école : https://deviens-philosophe.fr/

Le chamanisme : un voyage de l’âme

A l’occasion des 50 ans de Nouvelle Acropole Lyon en 2023, Fernand Schwarz, fondateur de l’association en France, nous a fait l’honneur de présenter une conférence sur le chamanisme, devant un public de plus de 80 personnes et dans une ambiance festive.

Le chamanisme est une pratique ancienne et spirituelle qui remonte à des millénaires, ancrée dans les cultures anciennes du monde entier. Il a fait l’objet d’études récentes par des universitaires s’intéressant aux états modifiés de conscience, qui caractérisent le chamanisme.

Au cœur du chamanisme se trouve le chaman, un individu doté de compétences spirituelles et de capacités de guérison. Le chaman agit comme un intermédiaire entre le monde matériel et le monde spirituel, facilitant la communication avec les esprits, les ancêtres et d’autres entités divines. Son rôle varie, mais il est souvent associé à la guérison physique et spirituelle, à la divination, et à la médiation entre les forces surnaturelles et la communauté.

Les pratiques chamaniques impliquent souvent des rituels, des danses, des chants, des tambours et l’utilisation de plantes sacrées. Les chamans peuvent entrer dans des états de transe ou d’extase, souvent induits par des techniques telles que le jeûne, la méditation, ou l’utilisation de substances psychédéliques, pour accéder à des niveaux supérieurs de conscience et entrer en contact avec le monde spirituel.

En tant qu’école de philosophie, nous pensons qu’il est utile de comprendre une manière de voir le monde différente de celle de la rationalité occidentale, sans pour autant chercher à fuir le monde mais au contraire agir en reliant tous les plans de l’existence, comme le propose, à sa manière, le chamanisme.

A l’issu de la conférence, un gâteau d’anniversaire a été partagé entre tous pour fêter l’extraordinaire aventure de Nouvelle Acropole durant ces 50 ans. Merci à tous les volontaires présents et merci à Fernand Schwarz d’avoir ouvert la voie. Ceux sont maintenant aux futures générations de poursuivre ce mouvement philosophique.