La peur nous empêche t-elle d’être sage ?

Le café-philo du jeudi 15 février a posé la question « La peur nous empêche-t-elle d’être sage ?« .    Lorsque nous sommes dominés par la peur, notre capacité à raisonner et à prendre des décisions éclairées peut être sérieusement compromise.

Comme l’a dit Nelson Mandela : « Le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance, c’est la peur.« 

La sagesse réside dans la capacité à reconnaître nos peurs et à les affronter avec calme et discernement, plutôt que de les laisser dicter nos actions. En décidant d’affronter nos peurs et en développant des stratégies pour les surmonter, nous pouvons progressivement libérer notre sagesse intérieure et agir de manière plus éclairée et équilibrée. Ainsi, la peur peut également devenir un catalyseur pour notre croissance personnelle et notre développement intérieur.

Pour connaître tout notre programme des prochains café-philo, consultez notre site internet : https://lyon.nouvelle-acropole.fr/

Café Philo : faut-il avoir peur de ce qui se répète ?

Ce samedi 3 février 2024, 24 personnes sont venues débattre lors d’un café philo organisé par l’association Nouvelle Acropole du 11ème arrondissement de Paris, autour du thème : faut-il avoir peur de ce qui se répète ?

Après avoir cherché à argumenter nos idées, nous nous sommes inspirés du regard divergeant de l’autre.
Si la répétition peut enfermer dans un circuit ennuyant, elle peut aussi être un formidable outil pour accéder à un apprentissage.
La conscience qualifie le rapport que nous avons avec la répétition des choses. Dans la philosophie zen, l’habitude est alors une routine qui permet de s’élever.

A travers des échanges fluides, cet art du dialogue a permis d’élargir notre champ de vision et de nuancer pour, petit à petit, approfondir les réflexions.

Prochain RDV le samedi 2 mars à 16h : l’égalité est-elle juste ?

https://www.eventbrite.fr/e/billets-cafe-philo-legalite-est-elle-juste-805824892947?aff=oddtdtcreator

CAFÉ PHILO

Sommes-nous maîtres de notre destin  ?

C’est son destin ! Nous entendons souvent cette petite phrase fataliste face aux évènements que rencontre autrui.

Comment réagir face à cette injonction ?

Alors sommes-nous maîtres de notre destin ?

La question posée ce soir-là donne lieu à des échanges réconciliant ou opposant déterminisme et libre-arbitre. 

À chaque réponse donnée par l’un des participants, les idées fusent, leur brûlent les lèvres ou, au contraire, les met face à un dilemme qui les laissent sans voix.

Aussi les règles du jeu ont été édictées avant par Danielle et Othello, les deux animateurs qui en bons maîtres de séance tiennent les rennes d’une assemblée vite prise dans le feu de l’échange. La règle de lever la main pour prendre la parole se fait vite oublier… et la fougue et l’envie de s’exprimer reprend le dessus. 

Les cafés philo visent à élaborer une réflexion sans que les discussions dégénèrent en confrontations d’opinions. 

L’exercice est de répondre individuellement dans un premier temps, de choisir une position, et de l’argumenter d’une manière synthétique. En cas de difficulté, l’aide des autres participants est bienvenue. C’est la deuxième règle, celle d’écouter, de faire preuve de présence à l’autre pour l’aider à clarifier sa pensée…. Pas si facile que l’on croit de reformuler la pensée de l’autre…

Après cette expérience du dialogue philosophique, c’est l’apéro. L’émulation des idées se poursuit dans la bonne humeur, et chacun repart riche du regard des autres, peut-être même étonné d’avoir modifié son point de vue parmi une variété de possibilités et de nuances de réponses.

CAFÉ PHILO

Apéro philo “Le désir s’oppose-t-il à la sagesse ?”

Le désir est un concept complexe, qui suscite de nombreuses réflexions et interrogations. Est-il opposé à la sagesse, ou bien sont-ils complémentaires ? À l’occasion de l’apéro philo qui a réuni plus de 20 personnes, nous avons exploré différentes perspectives sur cette question.

Tout d’abord, il est important de reconnaître que le désir est inhérent à l’être humain. Nous sommes tous animés par le désir, qu’il soit conscient ou inconscient. Assouvir nos désirs et ressentir la frustration engendrée lorsque ceux-ci restent en suspens, fait partie intégrante de notre cheminement vers la sagesse.

Natacha soulève le fait que le désir peut être vu comme une échelle, avec différents niveaux. Il est également essentiel de distinguer le désir de la pulsion. Le désir peut être différé, il n’est pas nécessairement assouvi immédiatement.

Sarah, de son côté, aborde la question du désir pessimiste. Elle souligne que l’idée d’absence de désir peut être perçue de manière négative, et que la vie ne serait pas complète sans désir. Elle évoque par ailleurs le désir de justice, qui permet de faire avancer la société. Certains désirs sont souhaitables et d’autres, il vaut mieux les garder pour soi.

Adrien partage le point de vue selon lequel le désir peut ne pas toujours être assouvi. Il fait remarquer que le désir peut engendrer d’autres désirs et qu’il peut parfois devenir obsessionnel, cherchant sans cesse à revivre une première fois. Le désir peut combler, mais laisse toujours l’idée d’un manque.

Il est intéressant de noter que différer la réalisation du désir peut permettre de cultiver des vertus. Ce concept rejoint l’idée de l’hybris, qui est le fondement de la tragédie. L’hybris est souvent associée à la démesure et à une recherche excessive du désir.

Jose apporte un autre point de vue en affirmant que le désir extrême peut conduire à l’insatisfaction. Il estime que le désir doit être contrôlé et que la raison est l’outil nécessaire pour y parvenir. Néanmoins, il considère que le désir en soi est la vie, et que le contrôle et la maîtrise par la raison nous apportent une élévation.

Platon soutient que nous sommes toujours attirés par ce qui nous manque. Ce désir intense peut être impulsif, mais ceux qui sont alignés avec la sagesse apprennent à transformer cette force de motivation en une quête de connaissance. La sagesse est fréquemment associée à une attitude prudente et avisée, à une recherche de la juste mesure, à la voie du milieu. En occident, la sagesse est souvent égale à la quête de connaissances, tandis que dans d’autres cultures, elle peut être davantage liée à l’harmonie spirituelle.

Enfin, Épicure propose une classification des désirs en trois types. Les désirs naturels et nécessaires sont acceptables et doivent être satisfaits. Les désirs naturels, mais non nécessaires, comme les relations sociales, doivent être modérés. Enfin, les désirs non naturels, tels que la renommée ou le pouvoir, sont vains et doivent être évités.

En conclusion, il est clair que le désir et la sagesse sont étroitement liés. Le désir est une force qui peut nous pousser à nous élever et à atteindre de nouveaux objectifs. Cependant, il est important de trouver le juste équilibre et d’éviter l’excès. La sagesse consiste à canaliser nos désirs de manière avisée, en recherchant la juste mesure et en cultivant des vertus.

Maître Eckhart et les mystères de la vie intérieure

L’école de philosophie pratique Nouvelle Acropole à Lyon a organisé une conférence autour du philosophe Maître Eckhart le mercredi 24 janvier 2024.
Cette conférence était animée par Thierry Adda, philosophe et président de l’Association Nouvelle Acropole France, qui a justement initié l’année passée un cycle de conférences autour des philosophes de l’âme et des mystères de la vie intérieure.

C’est devant un public conquis d’une soixantaine de personnes que Thierry Adda a pu partager avec profondeur l’intérêt de la pensée de Maître Eckhart pour notre temps.

Eckhart était profondément engagé dans la recherche de la vérité spirituelle et de l’union avec Dieu. Dans un monde contemporain où de nombreuses personnes continuent à rechercher un sens plus profond dans leur vie et à explorer différentes traditions spirituelles, les enseignements d’Eckhart sur la quête intérieure proposent un chemin de transformation de soi.

Maitre Eckhart nous rappelle que « ce n’est pas au dehors mais à l’intérieur, tout à l’intérieur » que se trouve le bonheur et la sagesse. Dans un monde où la recherche du bonheur est souvent associée à la consommation, à la réussite extérieure ou à la gratification instantanée, cette citation nous rappelle qu’une véritable joie et une sagesse durable se trouvent en explorant et en cultivant notre monde intérieur. Selon lui, le bonheur véritable et la sagesse authentique ne sont pas dépendants des circonstances extérieures, des biens matériels ou de la reconnaissance sociale, mais plutôt du fait de cultiver notre intériorité.

Eckhart nous enseigne que le bonheur et la sagesse véritables découlent d’une compréhension profonde de soi-même et du monde, d’une connexion avec des valeurs et des principes intérieurs, et d’une acceptation de la réalité telle qu’elle est.

Rencontrer l’Homme intérieur est la seule voie d’accès à la connaissance vraie et à l’intelligence du cœur. Dans un monde où la connaissance est souvent traitée de manière fragmentée et analytique, les idées d’Eckhart peuvent encourager une vision plus holistique et intégrée du savoir.

Faut-il être fou pour être sage ?

Les café-philo à Nouvelle Acropole sont animés par des formateurs en philosophie pratique.

Ce jeudi 25 janvier 2024, une douzaine de personnes ont échangé sur le sujet du jour : « Faut-il être fou pour être sage ? »

Beaucoup de philosophes et écrivains se sont penchés sur cette question :

Horace : « Mêle à la sagesse un grain de folie, il est bon quelque fois d’oublier la sagesse. »

Michel de Montaigne : « La plus subtile folie se fait de la plus subtile sagesse. »

Jean Jaurès : « Les progrès de l’humanité se mesurent aux concessions que la folie des Sages fait à la sagesse des fous. »

Nicolas de Chamfort : « Il y a plus de fous que de sages, et dans le sage-même, il y a plus de folie que de sagesse. »

Aussi, Platon, par la voix de Socrate, introduisait dans son œuvre Phèdre une typologie de la folie : « Il y a deux espèces de folie : l’une qui est due à des maladies humaines ; l’autre, à une impulsion divine qui nous fait rompre avec les règles habituelles. »

Après s’être mis d’accord sur les définitions des mots de fou et de sage, les échanges ont été soutenus et bien naturellement, le sujet n’a pas pu être épuisé.

Une phrase de Jorge Angel Livraga, fondateur de Nouvelle Acropole, a interpellé toute l’assistance qui s’est mise d’accord sur la pertinence de celle-ci pour résumer les échanges précédents : « L’aventure peut être folle mais l’aventurier sensé. »

Pour connaître tout notre programme des prochains café-philo, consultez notre site internet : https://lyon.nouvelle-acropole.fr/

Café Philo : est-il nécessaire de penser à la mort pour vivre vraiment ?

Ce samedi 2 décembre 2023, l’association Nouvelle Acropole Paris 11 a accueilli 39 personnes venues échanger et débattre autour du thème : est-il nécessaire de penser à la mort pour vivre vraiment ?

Oui car tous, déjà, nous avons côtoyé la mort, de près ou de loin.
Tous, déjà, nous avons pensé à la mort.
Parfois cela est angoissant ; parfois cela permet de relativiser, nous amenant à plus de sagesse.
D’autres fois encore, cela aide à vivre pleinement l’instant présent.

Penser la mort ou penser à la mort ? Parvenir à sortir du rapport émotionnel et subjectif que l’on a souvent face à ce qui reste le plus grand des mystères..

Philosopher, n’est-ce pas, comme le disait Montaigne, « apprendre à mourir » ?

RDV pour notre prochain café philo le samedi 13 janvier à 16h au 26 rue de Crussol (Paris 11ème) pour le thème : Faut-il avoir peur de ce qui se répète ?

La puissance de l’âme : un sujet d’actualité

« Ame », ce mot presque oublié et parfois banni de notre langage, a suscité l’intérêt des lyonnais qui sont venus nombreux assister à la conférence de Bertrand Vergely, à l’Association Nouvelle Acropole Lyon, dans le cadre de la Nuit de la Philosophie, autour du thème de son dernier livre : la Puissance de l’âme.

L’âme peut être définie comme le principe vital, personnel et dynamique qui anime non seulement l’être humain mais toute chose. Ne dit-on pas d’un lieu ou d’une habitation qu’il a une âme ? Et les anciens philosophes grecs ne parlaient-ils pas de l’« âme du monde » ?

L’âme a été oublié du monde moderne et Bertrand Vergely nous invite à la retrouver en faisant l’expérience profonde de la pensée qui nous ramènent à nous-mêmes ; mais aussi en luttant contre les phénomènes d’« emprisonnement » que nous pouvons constater dans notre société actuelle : la séduction (par la plaisir), l’intimidation (par la peur) ou encore le mimétisme (se conformer à l’environnement).

Un parcours de trois étapes nous est décrit pour éveiller la puissance de l’âme : premièrement la connaissance de soi et la découverte de son propre « trésor » interne, puis l’engagement qui permet d’établir une relation d’âme avec autrui et enfin l’initiation qui permet de toucher la dimension du sacrée et nous élève et fait percevoir la transcendance.

Merci à Bertrand Vergely pour la puissance de ces paroles qui ont fait naître de nombreuses questions.

Journée mondiale de la Philosophie 2023 – « la philosophie en action » : la Bhagavad-Gîta et l’action juste

Le 16 novembre dernier dans le cadre des Nuits de la Philosophie a Lyon, et à l’occasion de la Journée Mondiale de la Philosophie dont la thématique était « la Philosophie en action », nous avons accueilli a l’Espace Vollon, une quarantaine de personnes autour de la thématique de l’action juste et du combat intérieur, selon le texte de la Bhagavad-Gita.

Dans le récit, Arjuna, le guerrier, est guidé par Krishna dans ce combat entre les Pandavas et les Kuravas, mais il est tiraillé et au début réticent, car il doit combattre sa propre famille, ses propres cousins qui représentent, du point de vue symbolique, ses attachements, ses démons, ses tendances égotiques.

Dans la Bhagavad-Gita, l’enjeu de cette bataille n’est pas moins que le maintient de la vie spirituelle sur terre.

Après avoir entraperçu les notions de Karma et de Dharma, et dans le cadre du Karma Yoga, le Yoga de l’action qui nous intéresse plus particulièrement, nous avons évoqué les 3 Gunas qui sont systématiquement présents dans toutes nos expériences de vie.

Tamas : la stabilité mais qui peut conduire à la stagnation, la léthargie si il est trop présent.

Rajas : l’activité, ce qui fait bouger les choses mais qui peut conduire à l’agitation, l’insatisfaction si il est trop présent.

Sattva : la conscience, la vérité à l’état pur, la compassion, l’action désintéressée.

Théo, qui a animé cette soirée, a présenté le contexte de l’œuvre légendaire dans un premier temps pour ensuite mettre l’assistance a contribution dans un travail de groupe afin de répondre a cette question : Quelles vertus pourraient vous permettre d’agir de manière juste et pourquoi ?

Une soirée d’introduction à la philosophie pratique telle que nous la pratiquons dans le programme de formation de notre école : https://deviens-philosophe.fr/

APÉRO PHILO : PEUT-ON ÉVOLUER SANS SE DÉPASSER ?

Vendredi 17/11/2023

Une majorité de jeunes étaient présents à l’apéro philo. Une jeunesse dont souvent, on dit à tort qu’ils/elles ne pensent plus. Ils étaient là dans notre lieu de philosophie pour réfléchir autour de cette phrase : peut-on évoluer sans se dépasser ? Certains ont dit : non et d’autres : oui et chacun a argumenté d’abord seul puis, dans une 2ᵉ phase, collectivement autour d’une table, accompagné d’un médiateur.
L’objectif de ces soirées, c’est avant tout de s’écouter, d’accepter tranquillement la controverse, d’oser s’exprimer devant autrui. Exercice de concentration, de précision, d’écoute, d’acceptation et si l’on peut, ensuite, observer quel fut notre comportement, les pensées qui nous ont traversés, l’agacement peut être qui nous a habités… bref comment nous sommes nous comportés dans ce jeu qui n’en est pas un.