Les Dame du Lac de l’Epopée Arthurienne

 

 

Qui n’a pas voulu prendre part à l’aventure d’être un Chevalier de la Table Ronde ou une Dame du Lac ? Qui ne s’est pas vu enfant jouer à être un héros ou une héroïne après avoir lu un roman d‘aventures ? C’est que les contes ne sont pas faits pour rester dans les livres, ils sont faits pour éveiller nos âmes. Tel était le message que la conférencière avec une grande maîtrise et beaucoup de cœur, a fait passer au public ce vendredi 26 octobre à l’Espace Mouneyra.

Les mythes et légendes ont toujours servi notre imaginaire et cette aspiration à vivre notre vie comme des héros, avec la sagesse et le courage qui nous font défaut, pour affronter ne serait-ce que le circonstanciel de nos vies. Ce qui nous manque souvent pour se mettre en route est justement cette carence de l’imaginaire qui à un moment de notre vie nous a fait oublier nos rêves.

Les mythes ne sont certainement pas à prendre au pied de la lettre. Il faut voir ce qu’ils veulent nous dire pour entendre le message qu’ils délivrent. Celui qui va nous mettre en quête de ce qui est vraiment important : la recherche de la dignité, de se comporter en chevalier et en dame. Les personnages de la légende arthurienne ne sont pas lisses et sans défauts, c’est cela même qui les rend humains et accessibles pour nous servir de modèle. Ils nous montrent que même avec nos imperfections, notre timidité, notre peur, on peut quand même tenter quelque chose pour se perfectionner et devenir fiers de s’être mis en mouvement. Ce qui distingue Viviane, Morgane, Guenièvre, Arthur et Lancelot du reste des humains ne sont pas des pouvoirs surnaturels. Non, ce qui en fait des personnages d’exception, c’est leur choix de servir un idéal en organisant leur vie autour de celui-ci et alors forger les armes, de courage, de cœur et de vertu qui seront les alliées de leur quête.

Ce qu’on retrouve dans l’épopée plus récente d’Harry Potter : « Ce sont nos choix, Harry, qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes. »

A la clôture de la conférence, c’est autour de tables carrées que les convives se sont réunis pour un repas très goûteux.

Le Petit Prince de Saint Exupery

 

Les personnes qui ont assisté à cette conférence à l’Athénée jeudi 25 octobre n’en sont pas sorties comme elles sont arrivées : la magie du Petit Prince avait opéré, retransmise par le talent d’un orateur parlant le seul langage possible pour ce sujet : celui du cœur.

En effet, si le Petit Prince est le livre le plus traduit au monde après la Bible et toujours réédité, nombreux sont cependant ceux qui passent à côté du message transcendant qui y est délivré. A savoir la reconnexion vitale à l’innocence de l’enfance, ce qui est à la source de l’origine non souillée par le circonstanciel. Le Petit Prince est un enfant universel allant au-delà des particularismes, celui qui pose toujours des questions, celui qui s’émerveille et chante le monde. Le Petit Prince est le livre qui porte le mieux l’héritage de St-Exupéry. Quand le Petit Prince rencontre le pilote dans le désert avec son avion écrasé, il révèle  celui-ci à la vraie nature de lui-même en lui faisant découvrir sa voie intérieure et du coup en lui donnant une deuxième naissance.

Ce monde merveilleux de l’imaginaire et de la naïveté nous a été voilé par les poussières de la vie qui ont rendu la vitre opaque pour ne plus laisser passer qu’un jour étique. Le conférencier a donné au public les clés des serrures qu’il n’avait pas su ouvrir à la première lecture de ce chef d’œuvre et nul doute que les personnes présentes auront hâte en sortant de relire ou plutôt de lire pour la première fois cette étrange étoile filante qu’est le Petit Prince en ayant enfin les moyens de la suivre.