Conférence: Pythagore, maître de l’harmonie

Pythagore a rempli la salle de conférence cette saint Valentin, le vendredi 14 février 2025 à Nouvelle Acropole Bordeaux. Plus d’une cinquantaine de personnes se sont intéressées à l’harmonie exprimée dans plusieurs domaines par ce maître de l’Antiquité.

Isabelle Ohmann, conférencière, spécialiste des philosophes antiques et de la renaissance, a présenté l’ harmonie, essentielle dans le travail d’étude de ce philosophe.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre les nombres, la musique et l’amitié ?

On le connaît évidemment tous par le fameux théorème qui porte son nom.

Sa doctrine parle des nombres, de la musique, de la connaissance de soi au-travers d’un vécu prenant pour base la discipline entendue comme une relation profonde d’harmonie entre le corps et l’âme. Les pythagoriciens considèrent les nombres comme des principes et non comme des quantités. Le nombre est la loi de l’univers, ils sont issus de l’unité primordiale, des fractions de celle-ci. Pour eux les archétypes s’expriment en nombre, lesquels s’expriment en figures planes, lesquelles vont se corporiser en solides. Il faut comprendre que cet enseignement des nombres est toujours associé à cette idée éthique d’un retour à l’unité. Il y a la fragmentation, la dispersion mais il y a toujours au fond le retour à l’unité primordiale dans laquelle se trouve la plus grande harmonie. Les Pythagoriciens sont les premiers à tenter de donner une interprétation mathématique de l’univers, cause de beauté et d’harmonie, ils développent l’arithmétique et la géométrie comme disciplines théoriques.

Il y a un rapport entre ces rapports numériques ou géométriques et ceux qu’on trouve dans la gamme musicale : toutes les notions de quarte, quinte, octave sont des intervalles musicaux et donc des intervalles mathématiques. C’est pour cela qu’il est si important de connaitre les maths, la géométrie et d’être en même temps musicien parce qu’on comprend les lois de la nature. La musique n’est pas entendue simplement comme l’esthétique des sons mais comme la structure mathématique des vibrations sonores, des vibrations harmoniques. Les astres en tournant produisent des sons harmoniques en relation avec les divisions mathématiques et Pythagore aurait entendu cette musique dite musique des sphères.

Pythagore créa de nombreuses écoles philosophiques et des méthodes pédagogiques pour former la personnalité afin de la réguler pour lui permettre de se régler sur l’harmonie céleste. On dit que l’école pythagoricienne, le fameux Musée était largement ouvert à tous, beaucoup plus que toutes les autres écoles grecques

Les Pythagoriciens se font aussi connaitre par leur vertu morale, par la force du lien d’amitié qui les unit. On a donc avec cette doctrine un aspect mathématique duquel correspond un aspect moral, une vision du monde et des lois qui l’organisent.

On n’a pas fini d’étudier ce Pythagore qui a ensemencé la philosophie depuis XXV siècles.

Récital de piano philosophique en hommage aux victimes des génocides

Egypte, berceau de la philosophie

Mardi 15 octobre Fernand Schwarz à donné à Rouen la conférence « Égypte, berceau de la philosophie ».

Un public d’une cinquantaine de personnes s’est mis en relation avec les enseignements égyptiens et l’origine de la philosophie.

L’amour de la sagesse serait-il né bien avant les Grecs ?
En Égypte un terme s’apparente à celui de ‘Philosophia’, c’est le terme : Merrekh. « Mer » qui signifie Amour et « Rekh » qui signifie connaissance.
« Avec Rekh on connaît le monde »

Selon PtahHotep, sage et vizir égyptien, l’apprentissage se fait par l’écoute attentive c’est-à-dire être concentré et vouloir comprendre.
Chaque individu est responsable d’être et de rester concentré, pour pouvoir écouter.
Lorsqu’un proche nous parle, l’écoute attentive permet de le comprendre et d’être en capacité de parler d’âme à âme. Alors un dialogue philosophique apparaît et une relation entre deux intelligences s’ouvre.

Quel serait le monde d’aujourd’hui si chacun de nous choisit d’écouter attentivement ? Souhaite comprendre, avec le cœur, le vécu et la vérité de l’autre ?

Les égyptiens avaient compris que pour vivre au sein d’une société juste, ils avaient besoin d’individus ayant l’intention d’être justes. Et que cela s’apprend, en commençant par l’écoute, avec le cœur…

Le jour des arts

LE JOUR DES ARTS
« L’éducation culturelle et artistique est un bien global de l’humanité. » (UNESCO 2024)

Nouvelle Acropole célèbre le Jour des arts en tant que langage d’expression universel, qui transcende les frontières et rapproche les gens. Comme le suggère notre thème « Vers l’unité à travers la diversité », nous invitons à explorer la créativité qui s’épanouit lorsque des perspectives diverses s’unissent, promouvant ainsi une culture de la paix.
La culture et les arts encouragent l’imagination, la créativité, l’expression et l’exploration. Ils favorisent le dialogue interculturel et la compréhension nécessaires pour relever les défis mondiaux et soutenir les processus de transformation de manière durable.
Alors, célébrons la beauté de nos différences et les arts qui nous unissent.

À Nouvelle Acropole Rouen, ce samedi 22 juin, nous avons commencé cette journée de célébration par une visite de l’exposition d’oeuvres impressionnistes au musée des Beaux-arts. Quelle œuvre nous touche ? Et pourquoi ? Qu’est ce qui nous unit à travers notre diversité ?

Ensuite, Hélène Carré directrice du centre, a animé une conférence sur son étude du livre « Le Prophète » de Khalil Gibran. Cet artiste libanais, amoureux de la vie, du Beau, de la sagesse…

En fin de journée un atelier artistique à l’encre de Chine nous a permis d’exprimer le Beau à travers le geste, d’exprimer à nouveau ce qui nous unit. D’être à notre humble échelle, des artistes!

Conférence: Notre-Dame de Paris, les merveilles du sacré

Une soirée en hommage à la renaissance de Notre-Dame de Paris à la Cour Pétral

 Mercredi 12 juin dernier, a eu lieu, à la Cour Pétral, une conférence sur le thème : « Notre-Dame de Paris, les merveilles du sacré ». Un public nombreux est venu écouter les 2 conférenciers qui se sont produits une seconde fois après le succès de la première édition en octobre dernier.

Monsieur Fernand Schwarz, fondateur de Nouvelle Acropole en France, a évoqué la formidable épopée historique qui a donné naissance à la cathédrale Notre-Dame au cœur de la Cité parisienne.

Monsieur Philippe Giraud, président de l’association Les Ateliers d’Héphaïstos, intervient comme sculpteur à Notre-Dame de Paris et témoigne directement de l’avancée des travaux vers l’ouverture au public en décembre prochain. Se munissant de ses outils de chantier, notamment, la règle, le compas, il a montré la réalisation de tracés géométriques de la cathédrale sur une grande planche.

Le public, très attentif aux 2 conférenciers intervenant en complémentarité, a mesuré alors le talent de ces artisans d’art de l’époque et d’aujourd’hui, leur connaissance des nombres, de la géométrie, de l’architecture. C’est grâce à ces trois sciences divines que ces artisans ont pu réaliser des chefs-d’œuvre aussi merveilleux que les cathédrales.

Journée de la Terre Mère

Jour de la terre mère – Rouen – 20 avril 2024

Un flux constant d’une quinzaine de personnes a irrigué les trois activités proposées pour ce « jour de la terre mère » 2024.

La journée a commencé par un nettoyage de quartier sur les quais de la Seine. Les participants ont témoigné s’être sentis utiles à la préservation de la qualité de l’environnement. Le volume des détritus collectés leur donne raison.

Après l’effort, un piquenique partagé convivial, au chaud dans les murs de l’école, s’est prolongé autour de la construction d’une fresque picturale où petits et grands ont fédéré leur imagination et fait apparaitre et relié de nombreux éléments de la Nature.

Pour conclure la journée, les plus philosophes se sont interrogés sur le thème « l’homme peut-il vivre séparé de la Nature » et l’ont éclairé de leurs réflexions et échanges.

Conférence Maitre Eckhart


Ce 26 mars un public attentif de plus de 30 personnes c’est réuni autour de Françoise Béchet pour entendre parler de Maitre Eckhart (1260 à 1328 – principal représentant de la mystique rhénane) dans le cadre du cycle « les philosophes de l’âme, les mystères de la vie intérieure ».
Il avait la vocation de transmettre à tous un enseignement philosophique opérationnel porté par sa propre expérience pour, selon ses termes, « inspirer aux auditeurs le désir suprême de faire le bien ».
Sa conception de l’âme humaine lui permet d’en dégager 6 puissances pour sonder sa profondeur. Trois « inférieures » en lien avec le monde des sens (désir – emportement – raison). Trois « supérieures » pour l’élévation (mémoire-volonté-intellect). Et une septième qu’il qualifie de « château dans l’âme » qui est de tout temps et sur lequel les circonstances de la vie n’ont pas d’impact. De lui s’établissent des ponts avec toutes les choses de la vie.
Maitre Eckhart a laissé des conseils spirituels à ses auditeurs. Différents degrés d’un détachement progressifs ont été mis en évidence. Tous sont applicables dans le quotidien de la vie courante, en toutes circonstances.

Ne pas prendre de risques est-il dangereux ?

Ne pas prendre de risques est-il dangereux ?
Thème accrocheur pour ce dernier café philo animé par Antoine secondé par Othello.
La négation de l’énoncé pouvait porter à confusion.
Certains ont pensé répondre NON alors que leur argumentation indiquait le contraire.
le OUI s’est trouvé majoritaire. « Qui ne tente rien n’a rien » fut l’argument le plus explicite. Face à la stagnation, l’ennui, d’une petite vie tranquille privilégiant le bien matériel, sortir de sa zone de confort, pour s’aventurer vers l’inconnu est un risque nécessaire pour grandir, enrichir la vie de l’esprit, privilégier le développement intérieur. Le mythe de la caverne de Platon en est la parfaite illustration.
Les termes risques et danger ont été remis en perspective, chacun possédant deux natures induisant le gain ou la perte.
Quelques frustrations quant à la prise de parole ont été surmontées avec humour.
Après le débat, la discussion s’est poursuivie comme à son habitude autour d’un verre et quelques mets amenés par les participants.

Le temps du courage !

Le 10 février dernier, au Colisée de Biarritz, c’est une salle comble qui a assisté à la première représentation du Temps du courage, une pièce philosophique écrite et interprétée par les membres des écoles Nouvelle Acropole de Biarritz et Bordeaux.
Face aux incertitudes concernant l’avenir, on peut se laisser abattre, ou alors, comme les quatre « Courageux Anonymes » de cette pièce, se nourrir d’exemples illustres et d’idéaux élevés, pour sortir de l’ornière, passer de l’impossible au possible, du virtuel au réel. On comprend ainsi que le temps de l’abondance et du confort est aussi le temps du plus intime des courages : celui d’abandonner ses illusions et d’imaginer sa vie tout autrement.
Un tel travail a été réalisé en amont, sur le texte et le jeu des acteurs, que c’est à peine si l’on a remarqué qu’il s’agissait de théâtre amateur. Surprise, émotion, humour, poésie, profondeur… Les nombreux tableaux de cette pièce se sont succédés à un rythme trépidant, alternant les messages pédagogiques, poétiques et des chorégraphies originales avec plus de 15 acteurs sur scène. Enfin, un bord de scène a conclu le spectacle et permis d’échanger avec le public sur cette expérience originale, à la fois théâtrale et philosophique.
La salle entière s’est levée pour applaudir. Chacun est ainsi retourné chez lui avec la conviction que les difficultés qu’il rencontre dans sa vie sont d’abord de formidables opportunités de révéler son courage et partir à l’aventure. Les retours sont unanimes : il faut aller de l’avant et jouer cette pièce le plus possible !

CAFÉ PHILO

Apéro philo “Le désir s’oppose-t-il à la sagesse ?”

Le désir est un concept complexe, qui suscite de nombreuses réflexions et interrogations. Est-il opposé à la sagesse, ou bien sont-ils complémentaires ? À l’occasion de l’apéro philo qui a réuni plus de 20 personnes, nous avons exploré différentes perspectives sur cette question.

Tout d’abord, il est important de reconnaître que le désir est inhérent à l’être humain. Nous sommes tous animés par le désir, qu’il soit conscient ou inconscient. Assouvir nos désirs et ressentir la frustration engendrée lorsque ceux-ci restent en suspens, fait partie intégrante de notre cheminement vers la sagesse.

Natacha soulève le fait que le désir peut être vu comme une échelle, avec différents niveaux. Il est également essentiel de distinguer le désir de la pulsion. Le désir peut être différé, il n’est pas nécessairement assouvi immédiatement.

Sarah, de son côté, aborde la question du désir pessimiste. Elle souligne que l’idée d’absence de désir peut être perçue de manière négative, et que la vie ne serait pas complète sans désir. Elle évoque par ailleurs le désir de justice, qui permet de faire avancer la société. Certains désirs sont souhaitables et d’autres, il vaut mieux les garder pour soi.

Adrien partage le point de vue selon lequel le désir peut ne pas toujours être assouvi. Il fait remarquer que le désir peut engendrer d’autres désirs et qu’il peut parfois devenir obsessionnel, cherchant sans cesse à revivre une première fois. Le désir peut combler, mais laisse toujours l’idée d’un manque.

Il est intéressant de noter que différer la réalisation du désir peut permettre de cultiver des vertus. Ce concept rejoint l’idée de l’hybris, qui est le fondement de la tragédie. L’hybris est souvent associée à la démesure et à une recherche excessive du désir.

Jose apporte un autre point de vue en affirmant que le désir extrême peut conduire à l’insatisfaction. Il estime que le désir doit être contrôlé et que la raison est l’outil nécessaire pour y parvenir. Néanmoins, il considère que le désir en soi est la vie, et que le contrôle et la maîtrise par la raison nous apportent une élévation.

Platon soutient que nous sommes toujours attirés par ce qui nous manque. Ce désir intense peut être impulsif, mais ceux qui sont alignés avec la sagesse apprennent à transformer cette force de motivation en une quête de connaissance. La sagesse est fréquemment associée à une attitude prudente et avisée, à une recherche de la juste mesure, à la voie du milieu. En occident, la sagesse est souvent égale à la quête de connaissances, tandis que dans d’autres cultures, elle peut être davantage liée à l’harmonie spirituelle.

Enfin, Épicure propose une classification des désirs en trois types. Les désirs naturels et nécessaires sont acceptables et doivent être satisfaits. Les désirs naturels, mais non nécessaires, comme les relations sociales, doivent être modérés. Enfin, les désirs non naturels, tels que la renommée ou le pouvoir, sont vains et doivent être évités.

En conclusion, il est clair que le désir et la sagesse sont étroitement liés. Le désir est une force qui peut nous pousser à nous élever et à atteindre de nouveaux objectifs. Cependant, il est important de trouver le juste équilibre et d’éviter l’excès. La sagesse consiste à canaliser nos désirs de manière avisée, en recherchant la juste mesure et en cultivant des vertus.