Nietzsche ou la quête d’éternité
Nietzche en fait, c’est très simple quand c’est bien expliqué. Ce qui était le cas ce mercredi dans une salle de l’Athénée municipale bondée, grâce aux qualités pédagogiques du conférencier.
Les grands thèmes nietzschéens furent passés en revue et restitués avec une clarté étonnante : le surhomme, le mythe de l’éternel retour, l’amor fati, la volonté de puissance. Le fil rouge qu’il fallait suivre était que les idées ne sont jamais que l’expression d’un certain système de valeurs en l’homme à un moment donné de son histoire. Pour comprendre derrière quoi se cachent les philosophies, il faut remonter à la source. Pour Nietzche, deux forces puissantes sont à l’œuvre dans la vie : une force ascendante, active et une force descendante, réactive que chacun peut retrouver en soi traduites en affirmation ou dénigrement de soi. Dans les deux cas, c’est une volonté de puissance qui s’affirme : constructive ou destructrice.
Nietzsche détruit, au marteau dit-on, les philosophies et les spiritualités fondées selon lui sur une idée de l’homme dévalué. Mais il n’est pas un nihiliste forcené. Tel un Descartes, il cherche à fonder la quête de vérité sur des assises saines. Nietzsche est un philosophe de l’espoir dont la pensée vise à l’universel, il y a en lui une quête d’idéal, une quête d’éternité. Ce philosophe pousse jusqu’au bout la logique de la critique philosophique en traquant tel un psychanalyste la généalogie de nos pensées. Il nous invite à briser nos idoles pour rétablir en nous la hiérarchie des forces pour réconcilier l’esprit et la vie.
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