Visite à l’EHPAD Notre Dame de Bonne Espérance

Ce dimanche 28 novembre, un groupe de 7 volontaires est allé rendre visite aux résidants de de l’EHPAD Notre Dame de Bonne Espérance à Bordeaux quartier Arlac. Ce partenariat se pérennise et les liens humains se tissent. Force est de constater que beaucoup d’Anciens, ne reçoivent que peu ou pas du tout de visiteurs.

Nous constatons qu’il est délicat de voir son parent vieillir et être dépendant. Des fois, même, il ne nous reconnaît plus, la vie avance mais rencontrer une personne en EHPAD, c’est finalement rencontrer une partie de la vie qui nous attends, entre émerveillement, solitude, écoute et respect. Tout échange est une occasion de rencontre et d’apprentissage à celui qui veut écouter l’expérience de vie.

En témoigne le retour d’expérience de Yves, volontaire de 25 ans : « Finalement j’ai appris à rencontrer sans avoir pitié ou plaindre, chercher à comprendre et à simplement partager un moment. Je repars avec des étonnements et des interrogations. Quand je serai à leur place, comment serais-je ? Quelles habitudes aurais-je ? Arriverais-je toujours à chercher un peu de beauté dans la vie, et être de bonne humeur même si tout à l’air inerte autour ? Que voudra dire vivre bien à cet âge ? La seule certitude qui reste est que vivre veut dire que tout peut arriver. »

Satish Kumar a dit « Tu es donc je suis » pour nous rappeler l’interdépendance qui existe entre les Humains.

Café Philo : Peut-on vivre sans peur ?

Un public venu nombreux au café philo de Nouvelle Acropole ce vendredi 26 novembre pour s’exercer à la pratique de la pensée. La question posée, « peut-on vivre sans peur ? » nous a donné l’occasion d’approfondir les concepts de la peur mais aussi de la vie et de chercher leurs antonymes car pour penser il faut être capable d’imaginer les contraires, faire des liens, relier les contradictions et les dépasser par le haut.

Qu’est ce vivre ? Est-ce simplement laisser le temps passer jusqu’à la mort assurée ou alors a-t-on besoin de risques pour se sentir vivre. Dans ce cas quel est le rôle de la peur ?

travail convivial, qui nous aide toujours plus à clarifier ce qu’on pense et sortir de nos premières opinions. Merci à tous les participants pour leur authenticité et leur réflexion !

pour le prochain café philo le 10 décembre : https://liberteresponsabilite.eventbrite.fr

La philosophie, un art de vivre : un colloque exceptionnel – Journée mondiale de la Philosophie

Le troisième jeudi du mois de novembre a lieu la Journée mondiale de la philosophie, instituée par l’UNESCO depuis 2005 et à laquelle participe chaque année Nouvelle Acropole dans le monde.

A cette occasion, le centre de Nouvelle Acropole Lyon a été l’un des partenaires acteurs de la 1ère édition du Festival de la Nuit de la Philosophie à Lyon. L’objectif du festival est de diffuser la philosophie auprès d’un large public, en lui redonnant la place centrale qu’elle avait à l’Antiquité : au cœur de nos vies quotidiennes dans la société.

Pour cette première édition sur la scène culturelle lyonnaise, l’évènement phare du festival – co-organisé par la maison d’édition Cabedita, l’association Lyonnaise Nouvelle Acropole et la revue Acropolis – s’est déroulé dans l’amphithéâtre Mérieux dans le 7ème arrondissement de Lyon, avec un colloque exceptionnel où sont intervenus 9 philosophes de prestige.

Un véritable après-midi d’immersion dans la philosophie comme un art de vivre atemporel décliné sous différents aspects : philosophie pratique, exercices spirituels, transformation de soi, spiritualité, vie morale, vertu.

Colloque au format éclectique, les 9 co-auteurs du livre « La philosophie, un art de vivre » (Editions Cabedita, avril 2021) ont su transmettre leur vision de la philosophie développée dans leur chapitre du livre susmentionné :

  • Xavier Pavie : L’imagination peut-elle être un exercice spirituel contemporain
  • Maël Goarzin : De la théorie à la pratique : vivre en stoïcien aujourd’hui
  • Fernand Schwarz : Vivre notre spiritualité aujourd’hui
  • Laurence Bouchet : La pratique philosophique en philomobile
  • Michel Maxime Egger : La sobriété joyeuse pour sortir du consumérisme
  • Laura Winckler, Fernando Figares : Philosophie antique et exercices spirituels
  • Jacqueline Kelen (en visio) : La voie de l’homme noble
  • Bertrand Vergely (en visio) : Etre la philosophie
    Un grand merci à Jean-François Buisson qui a mené avec brio, en tant que modérateur, les présentations et les échanges avec les conférenciers.

Le succès de cet après-midi a également résidé dans des ateliers participatifs de type Master Class avec les philosophes qui ont proposé des espaces de rencontre et de partage plus approfondi.

Nous profitons également de cet article pour remercier l’ensemble des bénévoles qui ont rendu possible cet événement de grande qualité !
Et nous nous donnons rendez-vous l’année prochaine pour la 2ème édition du Festival de la Nuit de la Philosophie à Lyon, le 17 novembre 2022.

Nettoyage de quartier

8 sacs poubelle de 50 litres et 3 bouteilles pleines de mégots, c’est la « récolte » de détritus que nous avons ramassée dans les rues de Bordeaux ce dimanche 14 novembre.
Une petite équipe de neuf personnes s’est mobilisée pendant une heure dans le quartier autour de la rue Mouneyra, derrière la caserne des pompier d’Ornano, cours Maréchal Juin.
Outre la question de « nettoyer un bout de l’univers » qui nous tenait à cœur, ce petit geste a suscité d’autres questions et mis en lumière que paysage urbain et paysage intérieur se ressemblent. Est ce que notre regard sur les choses ne généreraient pas, parfois, des pollutions cachées, des flots de pensées nocives qui nous surprennent ?

L’attention aux petits choses et l’intention de les préserver ou de les corriger est ce que nous retenons de cette expérience écologique.
Et comme dit le philosophe Jorge Angel Livraga, « si chaque jour vous vainquez en vous une mauvaise tendance, c’est toute l’humanité que vous aiderez. »
Il en est de même avec ce petit geste qu’est de ramasser un mégot perdu dans le caniveau ou un papier gras abandonné…

Journée mondiale de la Philosophie à Bordeaux

Nous étions environs une 15aine à Bordeaux vendredi 19 novembre à l’occasion de la JMP. Les jeunes de l’école de philosophie ont ouverts le bal. Mené par Platon lui même, les différentes écoles de philosophies ont été présentés sous forme de scénettes. Des sceptiques aux épicuriens, une belle introduction à l’art de vivre la philosophie !

Sous une forme qui bouscule les codes de la conférence, presque à la manière d’une conférence gesticulée, le conférencier a donné une conférence, debout, sur l’art de la philosophie. Une réflexion qui nous a amené à nous questionner sur la différence entre réussir dans la vie et bien vivre sa vie.

Cette conférence a été l’occasion de revisiter deux grandes philosophies qui s’opposent, ceux qui la définissent uniquement par une gymnastique de l’esprit, et ceux qui acceptent d’en faire l’expérience et d’incarner les enseignements. A l’époque de la philosophie antique, les maîtres de sagesse étaient reconnus comme des exemples vivant des enseignements qu’ils dispensent. Il paraissait impensable qu’un de ces précepteurs puisse proposer des enseignements qui soient à l’encontre de la façon dont ils vivaient. Ils enseignaient souvent dans des lieux définis, les stoïciens, sous un portique, les épicuriens dans les jardins d’Epicure, Socrate questionnait les citoyens dans l’agora. Et si les enseignements de philosophie pouvaient encore changer des vies aujourd’hui ? Ce fut le cas pour notre conférencier il y a de cela quelques années.

Cette conférence s’est ensuite terminée par un échange conviviale autour d’un toast dans le café Mouneyra.

La Bhagavad-Gîtâ et la grande question du choix

Pour la Journée Mondiale de la Philosophie à Lyon, dans le cadre du festival La Nuit de la Philosophie, nous avons animé un atelier de philosophie sur la Bhagavad-Gita.

Un récit universel

La Bhagavad-Gita est un court récit philosophique, au coeur de la grande épopée du Mahabharata. Ce texte universel a inspiré Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela ou encore la militante écologiste, Vandana Shiva, qui pour nous sont des héros modernes, de ceux qui ont lutté et luttent encore pour vivre selon leurs idéaux, quoiqu’il leur en coûte, parfois même, pour certains, au prix de leur vie ou de leur liberté ! 

Elle met en scène Arjuna, le prince d’une famille noble, qui doit combattre pour conquérir Hastinapura « la ville de la sagesse ». La bataille d’Arjuna dans symbolise le combat intérieur présent en chacun pour pouvoir réaliser nos aspirations profondes.

Le combat intérieur

L’idée du combat intérieur du point de vue philosophique n’est pas celui de la violence, d’une guerre sanglante mais la finalité du combat intérieur est de pouvoir développer une force intérieure qui nous permette de vivre nos valeurs et nos idéaux et d’accomplir notre destinée d’homme.

Comme nous, Arjuna doit faire un choix important : affronter sa peur et assumer le combat intérieur, ou bien se laisser vaincre par ses doutes en restant enfermé dans sa petitesse.

Avec le public venu nombreux, nous nous sommes donc posé les mêmes questions qu’Arjuna pose à son instructeur, Krishna : Pourquoi dois-je combattre ? Pourquoi ai-je du mal à faire des choix ? Qu’est ce qu’un choix juste ?

Mais plus que de se poser des questions, il faut faire des choix et apprendre à les suivre chaque jour. C’est à cela que sert la philosophie pratique !

Nous vous conseillons vivement de lire quelques passages de la Bhagavad-Gita, et aussi nous vous invitons à découvrir nos ateliers pratiques de philosophie à l’association lyonnaise Nouvelle Acropole !

Pour en savoir plus sur nos prochains ateliers, consultez notre site internet : https://deviens-philosophe.fr/ ou bien contactez-nous sur https://lyon.nouvelle-acropole.fr/contact

A bientôt

Idéalistes en action ! Nettoyons nos rues

Notre groupe d’étudiants motivés !!

Le 6 novembre, notre groupe d’étudiants de premier cycle se sont retrouvés dans le quartier de Falguière pour une opération de nettoyage ! Une façon de participer à l’embellissement de sa propre ville et de se mettre au service.

Équipés de gants et de sacs plastiques, nos 8 volontaires ont nettoyé la rue avec un axe d’observation : qu’est-ce-que je donne et qu’est-ce-que je reçois ? Dans leurs retours, certains ont avoué vaincu des peurs (notamment celle de toucher des choses sales) d’autres leur colère vis-à-vis de la saleté des rues et de la responsabilité citoyenne de chacune. Notre rendez-vous s’est d’ailleurs conclus par cette citation de Gandhi qui nous parle tant, celle de devenir le changement que nous souhaitons voir pour les autres : c’est par notre attitude et exemplarité que nous pouvons inspirer le changement certes lent mais révolutionnaire.

Journée Récupération et recyclage

Dans notre société actuelle, nous vivons entourés de perspectives éphémères.  Avec la culture de la performance et du zapping, nous devons aller de plus en plus vite et accumulés de plus en plus pour “réussir”. Exemple : Accumulation de richesse, de connaissances, de compétences, ou encore sur les réseaux sociaux de vues et de likes. Qui n’a jamais ressenti ce besoin d’accumuler dans sa vie pour avoir le sentiment d’exister, de se remplir, de se donner de la contenance?

Pouvons nous travailler sur nos conditionnements pour toucher du doigt ce que Pierre Rabhi appelle “la sobriété heureuse”? Avoir une vie tournée vers l’essentiel. La notion d’essentiel nous appartenant à chacun. Y réfléchir nous permet d’avoir une vision durable de nos modes de vie.

Les ateliers proposés le samedi 13 Novembre 2021 sont des exemples d’une transformation possible de nos conditionnements initiaux en action positive. Ils ont une double portée :

  • Une portée collective. En travaillant à devenir chaque jour un peu plus autonome, nous agissons pour la société et nous devenons citoyens de notre cité. Savons nous ce qu’est être citoyen ?
  • Une portée individuelle. En mettant du sens dans nos actions, nous transformons de manière durable notre lien à soi, à l’autre et à la nature.

La dame à la licorne et l’alchimie des 5 sens

Retrouvaille entre les écoles de Bordeaux, Toulouse et Montpellier dans la belle école en brique de Toulouse !

Pendant les travaux du musée Cluny et en souvenir de la protection qu’elle leur avait donnée pendant la guerre, la ville accueille une seconde fois les tapisserie de la Dame à la Licorne !

Après avoir admiré leurs finesses, nous nous sommes penchés sur leurs symboliques !

Nous avons animé une conférence pratique sous forme d’ateliers sur les 5 sens pour atteindre, avec la 6ème tapisserie, la transcendance ?

Ce fut une journée forte en émotions devant ces belles Dames qui évoquent le parcours de l’Âme !

Merci à l’école de Toulouse de nous avoir accueilli pour ce moment de partage !

SHAMBHALA – La voie du guerrier

Conférence du 4 novembre 2021

SHAMBHALA – La voie du guerrier

« Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme » 

Une conférence intitulée « SHAMBHALA – La voie du Guerrier », s’est déroulée le jeudi 4 novembre 2021 à l’Athénée Municipal de Bordeaux, donnée par Yatha, formateur de Nouvelle Acropole de Bordeaux centre.

L’histoire commence avec Chogyam Trungpa Rinpoche qui, à la suite de l’observation des pratiques spirituelles occidentales, est amené à conceptualiser et à dénoncer un phénomène particulier : le matérialisme spirituel.

Il s’agit selon lui d’un vice affectant généralement toutes les disciplines spirituelles et qui se traduit par une « version distordue, égocentrique de la vie spirituelle »[1]. Le matérialisme spirituel est en quelque sorte une illusion dans laquelle nous pensons nous élever grâce à la spiritualité, alors qu’en réalité nous ne faisons que « renforcer notre égo[2] ». Par conséquent, en s’inspirant de la notion de cité idéale « Shambhala » et dans l’optique de permettre une réelle maîtrise et réalisation de soi, Chogyam Trungpa propose comme remède une voie, celle de la voie sacrée du guerrier.

La voie sacrée du guerrier commence tout d’abord par une prise de conscience, celle de l’existence et de la dominance de l’égo qui nous pousse à vivre dans l’illusion du paraître plutôt qu’à l’accomplissement de l’être.

Ensuite, elle nous invite à sortir de notre zone de confort, siège de nos habitudes et de notre train de vie quotidien, cet espace aux contours identifiés et de ce fait rassurant, mais aussi vide de challenges et d’aventures. Cette zone peut également être celle de la plainte, celle ou toutes les difficultés qui nous éprouvent sont si nombreuses et si injustes qu’elles viennent sournoisement légitimer notre inaction.

La voie sacrée du guerrier se traduit donc par le fait d’avoir le courage de surmonter l’inconnu, les obstacles et d’avoir la force de vivre selon des principes plus nobles. Elle nous guide sur la voie de la bienveillance et de l’héroïsme avec pour ligne de mire un double objectif : s’accomplir soi-même et œuvrer au bien commun.

Comment ? Plusieurs pistes ont été évoquées. L’introspection et l’analyse de soi afin de synchroniser l’esprit et le corps dans un ensemble harmonieux, prendre du temps pour soi afin de prendre du recul et de la hauteur sur la vie et prendre du temps pour les autres pour se relier au collectif et à l’humanité.

En définitive, la voie du guerrier est avant toute chose un mouvement constant. Un mouvement parsemé d’efforts fournis à chaque instant afin de vivre pleinement, chaque jour. Alors, qu’attendons-nous ? En avant !


[1] Chögyam Trungpa, Pratique de la voie tibétaine – Au-delà du matérialisme spirituel, Seuil, coll. « Sagesses », 1976

[2] ibid