Gandhi, père de l’écologie spirituelle


Au lendemain du 150ième anniversaire de la naissance de Gandhi, nous nous sommes joints à toutes les écoles Nouvelle Acropole de France pour lui rendre hommage. Si Gandhi n’a jamais prononcé le terme « d’écologie spirituelle», son disciple Satish Kumar nous montre qu’il en est le père. La question de l’écologie est celle du lien entre l’homme et la nature. Ce lien n’est possible que si l’homme a tissé un lien avec lui même. Gandhi en tant que guerrier de la paix, combat pour tisser ce lien, pour être souverain de lui même (Swarej en sanscrit). Pour cela il nous invite à pratiquer l’austérité (tapas) qui permet de rétablir le lien à l’âme, à pratiquer le don (dana) qui nourrit le lien à l’autre, et à pratiquer le sacrifice rituel (yajna) pour renouer avec la Terre. Le vécu de la trinité « Terre – Ame – Société » amène le Sarvadoya, le « bien être pour tous ».
Comme Gandhi, « soyons le changement que nous voulons voir dans le monde. » avec comme principal moteur le cœur, car le combat pour l’écologie doit se faire par amour de la Terre et non par peur de l’effondrement. 

La nature ésotérique de l’homme

Quand on parle d’ésotérisme, on aurait tendance à penser « obscure », »secret », « incompréhensible ». Ésotérique veut pourtant tout simplement dire ce qui est « au-dedans », caché à l’intérieur de soi-même. C’est ce dont il était question jeudi 3 octobre dernier, à l’occasion de la conférence participative donnée sur la nature ésotérique de l’Homme, animée par l’excellente Françoise Béchet, formatrice en philosophie pratique et ancienne directrice de l’école de Nouvelle Acropole Rouen. Le sujet de la soirée portait sur la nature intérieure de l’homme, celle qu’il découvre par l’expérience et la méditation sur le sens profond des choses. Comme un « yoga du sens de la vie » !

La conférencière avait à coeur de présenter, entre autres, une clé importante pour la connaissance de soi, qui est approfondie lors de nos cours hebdomadaires : la vision hindouiste de l’Homme. Cette vision livre un modèle de l’homme en deux parties. La première, symbolisée par un carré et le chiffre 4, comporte quatre plans : physique, énergétique, émotionnel et mental. Elle représente notre personnalité, notre « véhicule d’expression », qui nous permet de penser, ressentir et agir et vivre tous les jours. La seconde, symbolisée par un triangle et le chiffre 3, représente l’individu. C’est la partie « spirituelle » ou « universelle » en nous qui agit avec volonté, amour et discernement. 

Cet outil est très utile pour s’observer, et se demander qui est aux commandes lorsque l’on fait des choix ? La première partie, qui répond à des besoins existentiels légitimes ? Où la seconde qui réponds à des besoins plus existentiels, d’ordre plus métaphysique ? La conférencière a poursuivit son atelier en retraçant les points communs existants entre différentes traditions ésotériques. L’univers est considéré comme vivant. Rien n’est là par hasard et tout porte une intelligence, et peut donc devenir intelligible. Il existe des liens entre les choses, des analogies que l’on peut faire. « Comme il est en haut il est en bas » dit un vieil adage hermétique. Ceci nous invite à considérer la façon dont nous pouvons vivre de façon parallèle, cloisonnée et individualiste lorsque nous perdons cette conscience. Chacun trace alors son chemin sans se préoccuper de son entourage, des autres, de l’environnement…

Pour terminer, les personnes présentes ce soir on pu échanger par petits groupes sur la question suivante: « Quels défis cette vision ésotérique de l’homme propose-t’elle à chacun de nous? ». La mise en commun des échanges a permis à chacun de repartir avec de petites perles de sagesse, à méditer et à partager pour un monde… plus humain !