De Platon à Matrix : deviens qui tu es !

De la célèbre « allégorie de la caverne » de Platon jusqu’au film Matrix, le défi nous est proposé est de nous libérer de nos conditionnements pour réaliser nos aspirations profondes. Ceci demande un choix intérieur de la part de chacun. Comme dirait Morpheus à Néo (dans Matrix) : « Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourra faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge, tu restes au pays des merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. »

Et vous, que choisissez-vous ? Le choix d’une vie sans questionnement et de fausse quiétude, ou bien le choix de réaliser vos rêves au-delà des faux-semblants ?

C’est autour de ce choix intérieur qu’Anne-Marie Magri et Benjamin Borhani, formateurs en philosophie pratique à Nouvelle Acropole Toulouse, on animé la soirée. A travers les échanges en petits groupes, nous nous sommes rendus compte que nos conditionnements d’êtres humains ont souvent les mêmes causes : peurs, doutes, recherche de confort, etc. Comme disait Platon, la première vertu du philosophe qui aspire à se libérer de ses opinions est le courage. Courage de penser par soi-même, courage de marcher à contre courant, ou encore courage d’agir pour les autres et pour une cause qui nous dépasse. La philosophie pratique nous invite ainsi à cheminer entre destin et liberté, car ce sont nos choix qui disent qui nous sommes… alors deviens qui tu es !

«  Là où vos talents et les besoins du monde se rencontrent, là se trouve votre vocation. » Aristote

Nietzsche, la quête d’éternité

Mardi 10 septembre, 80 personnes se sont retrouvées au centre ANABAB pour porter un nouveau regard sur Nietzsche.

Nietzsche a constaté la « mort de Dieu », c’est la fin de la domination de nos sociétés par les idéaux religieux, mais aussi, d’une manière plus générale, la fin des valeurs supérieurs pour orienter les comportements individuels et collectifs des hommes. Cet événement, dont la généalogie complexe nous renvoie dans la plus lointaine antiquité, a eu des conséquences immenses et souvent ignorés sur nos existences d’êtres humains au XXIe siècle. En nous tous habite le « dernier homme », comme Nietzsche aimons à le nommer, c’est-à-dire l’homme qui ne voit plus que lui-même dans l’éternelle succession des jours, qui a totalement renoncé à se surmonter lui-même, enfermé dans son confort et ses opinions simplistes, et qui n’en a même plus honte… Pour sortir du nihilisme, Nietzsche propose un nouvel idéal, celui du surhumain. « Surmonte toi toi-même, et deviens qui tu es ! » voilà la mot d’ordre qu’il a lancé par-delà les siècles. Avec le surhumain, Nietzsche ne nous encourage pas, comme beaucoup l’ont pensé, à dominer l’autre, mais à exercer d’abord notre propre puissance sur nous-mêmes pour sortir du dualisme qui nous empêche d’appréhender correctement le réel. Cesser d’opposer l’esprit au corps, la raison à l’intuition, la mort à la vie… Voir les contraires, non pas comme des opposés, mais comme des complémentaires : c’est la formule du « grand style » qui sied au surhumain !