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Conférence : vivre au risque de la philosophie – éloge de la vertu

Le vendredi 29 septembre 2023, l’association Nouvelle Acropole Paris 11 a accueilli une quinzaine de personne pour la conférence participative ayant pour thème : « Vivre au risque de la philosophie – éloge de la vertu ».

La philosophie est une aventure où l’aventurier apprend à être sage. Ce périple réclame au philosophe l’expression de sa nature vertueuse, comme une capacité à ne pas se perdre, intérieurement, et à rester debout, digne. L’adversité physique ou morale forgera la droiture et le caractère trempé du philosophe, Homme de Bien, à ne pas céder à la facilité de l’avilissement. L’époque est propice.

Un temps riche d’échanges sur la définition et la pratique de la vertu, et des réflexions sur la question : pourquoi faut-il du courage et de la prudence pour vivre en philosophe ?

Rencontre philosophique : la vertu du courage

Et si les 4 vertus cardinales venaient vous parler à l’oreille ?
La tempérance, le courage, la prudence, la justice.

Caroline: « Lorsque j’ai investigué sur les vertus pour vous présenter cette conférence, il s’est passé comme un déclic ! Et si ces vertus me servaient de guide ? Et si elles m’aidaient à me dépasser ?
Me reliant aux « conseils » de chacune de ces vertus, je peux ainsi me remettre en question et continuer mon chemin d’évolution, pour faire sortir le meilleur de moi-même. » 

Lors de cette rencontre philosophique sur le thème du courage animée par deux membres de l’école de Toulouse, Théo et Caroline, nous avons découvert que la vertu du courage n’est pas qu’une question de force physique mais également une force d’âme. Nous pensons souvent à la bravoure des guerriers, à l’héroïsme de personnages exceptionnels qui nous inspirent par leur courage. Mais c’est en se donnant des défis au quotidien que nous développerons notre propre courage. Ceci nous renforcera et nous permettra de nous dépasser pour réaliser nos rêves.

Journée mondiale de la philosophie : L’art de la tranquillité de l’âme des stoïciens

Nouvelle Acropole – L’art de la tranquillité de l’âme chez les stoïciens à Paris 15

Comment être heureux aujourd’hui, dans une période troublée et incertaine ? Les Stoïciens (notamment Sénèque, Épictète et Marc-Aurèle) l’avaient déjà compris, à l’époque antique, période de troubles et de guerre. 
Pour un stoïcien, le bonheur se caractérise par la tranquillité de l’âme, un programme qui a été dévoilé à la journée mondiale de la philosophie, au centre Nouvelle Acropole de Paris 15, devant un public d’une vingtaine de personnes.
Le bonheur est un apaisement intérieur (ataraxie) qui ne découle pas des richesses , de la gloire, du désir ou de recherche de plaisirs mais d’un art de vivre consacré à la recherche du bien, d’une tranquillité de l’âme qui nous est donnée par la raison. 
Pour être heureux, il faut vivre conformément à la nature de l’univers et à sa propre nature. Cela veut dire connaître les lois de l’univers et se connaître soi-même.  
Pour être heureux, il faut mener une vie vertueuse. Cela implique de méditer sur la vertu, de se comporter avec rectitude à toutes les occasions et de se corriger pour devenir chaque jour meilleur.
Pour être heureux, il faut accorder de l’importance à ce qui dépend de nous (nos représentations, nos opinions et nos jugements sur les choses et les êtres, notre compréhension de l’ordre cosmique, notre attitude à l’égard de nos tendances naturelles, notre volonté, nos pensées…) et rester indifférent à ce qui ne dépend pas de nous (notre corps, la richesse, les honneurs, le pouvoir, ou ce qui échappe à notre contrôle et à notre volonté). 
Pour être heureux, il faut voir la réalité en face et se garder d’accorder le moindre jugement qui trouble notre objectivité.  
Le bonheur n’est donc assuré par aucune circonstance extérieure qu’elle soit corporelle, financière ou sociale.  Il dépend d’un état d’être intérieur qui nous permettra d’être heureux dans toutes les situations, les meilleures comme les pires.
Le stoïcisme exige donc une force de caractère à toute épreuve et de veiller à ce que son action soit en harmonie avec le cours du monde et avec soi-même. Une philosophie universelle pour toutes les époques où il est utile de montrer une grandeur d’âme, le courage de devenir meilleur. 
La soirée s’est continuée par des questions-réponses et un pot de l’amitié autour d’échanges philosophiques.

MONTAIGNE ET L’AMITIÉ PHILOSOPHIQUE

C’est à l’athénée Municipale de Bordeaux que Montaigne nous invite a échanger en toute amitié:

Montaigne, véritable philosophe ou simple littérateur ? Grand sage ou moraliste futile ? Conciliateur généreux dans les guerres de religion ou pauvre égoïste retranché dans sa tour d’ivoire ? Stoïcien en quête de maîtrise de soi ou épicurien tourné vers le plaisir ? Chrétien sincère ou libre-penseur désinvolte ?…
Montaigne est un inclassable qui nous emmène la frontière de deux mondes : celui de la vertu, des hautes valeurs morales qui règlent l’humanité depuis la plus haute antiquité, et celui des petits plaisirs de la vie, de la subjectivité et du ressenti personnel comme point de départ pour cheminer dans le monde. Sa rencontre avec La Boétie et les quelques années qu’il a partagées avec lui (seulement 5 ans avant la mort de ce dernier) ont marqué au fer rouge son existence. Montaigne a écrit ses Essais pour poursuivre le dialogue qu’il ne pouvait plus avoir avec son ami. La Boétie et Montaigne ont connu une amitié comme il n’en existe que tous les trois siècles : elle n’est pas de ces amitiés fades, de ces « accointances » qui entretiennent un homme dans sa petitesse. La Boétie était bien plus qu’un « pote », c’était un modèle – un magistrat qui assumait toutes ses responsabilités, un écrivain qui n’avait pas peur de dénoncer les abus du pouvoir, un stoïcien qui a succombé à la maladie sans pousser un gémissement. A sa manière, Montaigne a combattu le dogmatisme de son temps en suivant l’exemple de son ami hors du commun. Lorsqu’un copain nous distrait, un ami nous enseigne. Lorsqu’un complice nous corrompt, un ami nous corrige. A la fois maître et compagnon d’aventure, le véritable ami est celui qui s’encorde avec nous pour atteindre les plus hauts sommets. Si nos démocraties modernes souffrent de quelque-chose, ce n’est  certes pas de la crise économique, qui est secondaire, mais d’une crise plus profonde – celle de la fraternité, c’est-à-dire de l’amitié entre citoyens qui seule peut garantir la confiance mutuelle sur laquelle repose le respect des lois et la détermination collective de se projeter dans l’avenir.

Aristote et la musique dans l’éducation

Dans le cadre de la journée mondiale de la philosophie à l’initiative de l’UNESCO, Nouvelle Acropole Paris 11 a organisé une conférence interactive et ponctuée d’écoutes musicales, qui a permis de vivre une soirée enrichissante et conviviale.

La musique a ce pouvoir d’exercer sur les cœurs une influence morale. Aristote décrit dans son ouvrage Les Politiques ses effets de catharsis, processus de purification des affections et des passions en recourant « aux mélodies qui transportent l’âme hors d’elle-même ». Quant à son rôle éducatif, la musique est un des moyens d’arriver à la vertu ; elle peut, de même que le sport influe sur les corps, façonner les âmes « en les accoutumant à un plaisir noble et pur ». Déjà à son époque Aristote mettait en garde contre la professionnalisation et l’accent mis sur la virtuosité pouvant faire perdre à la musique son caractère authentique et populaire.

Tout au long de la conférence, des écoutes musicales live (piano, didgeridoo, flûte) ou audio ont été proposées, ainsi qu’un exercice de chant en canon pour permettre au public de participer d’une expérience d’harmonie collective. Des groupes se sont constitués peu avant la fin pour que chacun puisse échanger et mener une réflexion commune, afin de la partager avec tous par l’intermédiaire d’un rapporteur volontaire. Que de richesses en sont issues !

Echanges par groupes.

Echanges par groupes.

Moment d'écoute du didgeridoo.

Moment d’écoute du didgeridoo.

Ion de Platon, l’art, fruit d’une inspiration divine ou éloge à la science ?

Nouvelle Acropole, Spectacle théâtral, "ion" de Platon au théâtre Trianon de Bordeaux. Affiche

Nouvelle Acropole, Spectacle théâtral, « ion » de Platon au théâtre Trianon de Bordeaux. Affiche

Platon de retour à Bordeaux

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Nouvelle Acropole, Spectacle Théâtral »Ion » de Platon au Théatre Trianon de Bordeaux, un public nombreux

À l’initiative de Nouvelle Acropole Bordeaux, au Théâtre Trianon, la Compagnie de théâtre «Les Amis de Platon » a interprété Ion, sur une mise en scène et une adaptation de Marie-Ange MATHIEU, agrégée de philosophie. Gérard MASCOT jouait Socrate et Olivier CABASSUT, Ion, usant tour à tour de ton alerte, d’ironie, de grandiloquence, du rire même. Un public de 150 personnes a pu ainsi être à l’écoute d’un des redoutables dialogues qui traite de la poésie, et du questionnement notamment sur la nature de sa source. où les poètes vont puiser leur talent …Ion est un rhapsode, un expert dans la récitation de poèmes, allant de ville en ville. Il vient de remporter le prix de la récitation aux jeux d’Épidaure pour son excellente connaissance d’Homère. Il en tire une incommensurable vanité, que Socrate va s’atteler à démonter progressivement.

«Les poètes ne composent pas en vertu d’un art, mais en vertu d’un don divin, chacun n’est capable de bien composer que dans le genre vers lequel la Muse l’a poussé. »

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Nouvelle Acropole, spectacle théâtral « Ion » de Platon au Théâtre Trianon de Bordeaux, les acteurs

Pour décrire l’inspiration et la possession poétique, Socrate compare le poète à certains possédés religieux et se sert de l’image de la pierre d’Héraclée, l’aimant pour décrire cet état. Un aimant a la vertu d’attirer à lui les métaux. Dès qu’un métal est en contact avec l’aimant il possède à son tour la capacité d’attirer les autres métaux. Ainsi une chaîne peut s’établir, rattachée en dernier lieu à l’aimant. De même, le poète est le premier maillon d’une chaîne inspirée par les Muses. Le rhapsode n’est que le second maillon, il est un « interprète d’interprète », tandis que le spectateur termine la chaîne. Ion est-il un éloge des productions artistiques qui sont le fruit d’une inspiration divine qui dépasse toute science ? Ou au contraire un éloge de la science qui seule peut juger correctement de toute chose en évitant le piège des discours superficiels centrés sur leur seule apparence formelle ? Les acteurs ont eu la générosité de prolonger leur performance par un temps dédié aux questions- réponses avec le public.

L’œuvre de Platon est-elle d’actualité ?

Conférence Éducation selon Platon par F. Béchet

Dans le cadre d’un cycle de sept conférences sur L’éducation à travers l’œuvre de Platon, La République, Nouvelle Acropole Paris 11, a accueilli Françoise Bechet. Qu’est-ce qui dans l’oeuvre de Platon est atemporel ? En quoi son œuvre est-elle évolutive et intégratrice ?  Comment dans l’Histoire occidentale le modèle éducatif platonicien a-t-il été une source de renaissance des cultures ? Reprenant la définition de l’homme et de l’éducation par Platon, F. Bechet a donné des pistes de réflexions et d’action pour répondre au défi éducatif auquel nous devons faire face, ici et maintenant, pour construire un monde nouveau et meilleur.