SHAMBHALA – La voie du guerrier

Conférence du 4 novembre 2021

SHAMBHALA – La voie du guerrier

« Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme » 

Une conférence intitulée « SHAMBHALA – La voie du Guerrier », s’est déroulée le jeudi 4 novembre 2021 à l’Athénée Municipal de Bordeaux, donnée par Yatha, formateur de Nouvelle Acropole de Bordeaux centre.

L’histoire commence avec Chogyam Trungpa Rinpoche qui, à la suite de l’observation des pratiques spirituelles occidentales, est amené à conceptualiser et à dénoncer un phénomène particulier : le matérialisme spirituel.

Il s’agit selon lui d’un vice affectant généralement toutes les disciplines spirituelles et qui se traduit par une « version distordue, égocentrique de la vie spirituelle »[1]. Le matérialisme spirituel est en quelque sorte une illusion dans laquelle nous pensons nous élever grâce à la spiritualité, alors qu’en réalité nous ne faisons que « renforcer notre égo[2] ». Par conséquent, en s’inspirant de la notion de cité idéale « Shambhala » et dans l’optique de permettre une réelle maîtrise et réalisation de soi, Chogyam Trungpa propose comme remède une voie, celle de la voie sacrée du guerrier.

La voie sacrée du guerrier commence tout d’abord par une prise de conscience, celle de l’existence et de la dominance de l’égo qui nous pousse à vivre dans l’illusion du paraître plutôt qu’à l’accomplissement de l’être.

Ensuite, elle nous invite à sortir de notre zone de confort, siège de nos habitudes et de notre train de vie quotidien, cet espace aux contours identifiés et de ce fait rassurant, mais aussi vide de challenges et d’aventures. Cette zone peut également être celle de la plainte, celle ou toutes les difficultés qui nous éprouvent sont si nombreuses et si injustes qu’elles viennent sournoisement légitimer notre inaction.

La voie sacrée du guerrier se traduit donc par le fait d’avoir le courage de surmonter l’inconnu, les obstacles et d’avoir la force de vivre selon des principes plus nobles. Elle nous guide sur la voie de la bienveillance et de l’héroïsme avec pour ligne de mire un double objectif : s’accomplir soi-même et œuvrer au bien commun.

Comment ? Plusieurs pistes ont été évoquées. L’introspection et l’analyse de soi afin de synchroniser l’esprit et le corps dans un ensemble harmonieux, prendre du temps pour soi afin de prendre du recul et de la hauteur sur la vie et prendre du temps pour les autres pour se relier au collectif et à l’humanité.

En définitive, la voie du guerrier est avant toute chose un mouvement constant. Un mouvement parsemé d’efforts fournis à chaque instant afin de vivre pleinement, chaque jour. Alors, qu’attendons-nous ? En avant !


[1] Chögyam Trungpa, Pratique de la voie tibétaine – Au-delà du matérialisme spirituel, Seuil, coll. « Sagesses », 1976

[2] ibid

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