F. Nietzsche : toujours se surmonter soi-même !

Fabien Amouroux, formateur en philosophie pratique à l’école de Nouvelle Acropole Bordeaux et auteur du livre paru récemment Nietzsche, la quête d’éternité, commence sa conférence en frappant avec un marteau sur des noix ! « Nietzsche est un briseur d’idoles, nous explique t-il. Avec lui, tout le monde en prend pour son grade ! » En effet, Nietzsche critique la plupart des philosophes qui l’ont précédé. Mais au-delà du philosophe au marteau, les concepts développés par Nietzsche, comme la volonté de puissance, ou le surhomme, sont à comprendre comme une invitation à se surmonter soi-même. Dans le XIXème siècle qui annonçait le désenchantement de la société moderne, la pensée de Nietzsche invite à retrouver la spiritualité à travers un individu créateur de lui-même et capable de retrouver la joie de l’esprit pour atteindre ses propres sommets. Et quoi de plus direct que la musique pour élever l’esprit et exprimer l’âme ? C’est sur une note musicale que s’est close la conférence, accompagnée d’un texte sur l’éternité extrait de Ainsi parlait Zarathoustra.

La voie du Guerrier Pacifique

Le Guerrier pacifique : une notion contradictoire, source d’un bonheur durable.

La paix intérieure appartient à ceux qui ont osé la chercher. Un chemin qui exige des guerriers, par le combat intérieur au quotidien. Combat car ce n’est pas une voie facile. Il faudra s’armer de courage et de volonté pour briser bien des apparences en nous et accéder à notre être, qui requiert tant de silence. Pour introduire cette conférence organisée par Nouvelle Acropole Toulouse, quatre bénévoles de l’association ont présenté une animation illustrant la voie du guerrier pacifique à travers les 4 accords toltèques, code de conduite pour quiconque veut se lancer sur ce chemin. Le conférencier, Thierry Carles, directeur de l’association, nous a ensuite présenté cette voie du guerrier pacifique, voie mystérieuse et ancestrale, voie vertueuse par l’épreuve et le dépassement, voie de la connaissance de soi.

Conférence – Le Guerrier Pacifique : l’épreuve de la confiance

« La confiance naît de l’échec assumé. » Sur la voie qui mène à la connaissance de soi, le découragement apparaît comme une étape nécessaire. En assumant ses propres désillusions, nous pouvons alors nous connaître. C’est précisément de ce deuil de nos illusions, et de notre capacité à nous révéler à nous-même qu’émergent la confiance en soi. »

Réunis autour du thème de la confiance, les cinquante participants de la soirée ont pu échanger sur ce thème clé dans la voie du Guerrier pacifique.

Le Guerrier pacifique, conférence, Nouvelle Acropole Paris 5

Thierry Adda (conférencier) Le Guerrier pacifique, conférence, Nouvelle Acropole Paris 5

Atelier pratique sur le thème de la confiance, Le Guerrier pacifique, conférence, Nouvelle Acropole Paris 5

 

Les sagesses de la Nature

Quelle est la place de la Nature dans nos sociétés industrialisées et urbaines?  Qu’ est-ce que les lois de la Nature ont à nous apprendre et pourquoi se reconnecter avec elles ? Quelles sont les lois essentielles que nous avons oubliées et que nous redécouvrons à travers la science mais aussi la philosophie ?
Ce sont les questions auxquelles a répondu Isabelle Ohmann lors de sa conférence sur le thème « les clés de vie des sagesses de la Nature » du 28 août 2018. Les auditeurs étaient désireux d’en savoir plus sur ces thématiques et plusieurs questions ont été posées sur l’effondrement de nos sociétés en lien avec la disparition progressive de la Nature et le rôle de la Nature pour réenchanter le monde.
La conférencière a opéré un rappel de l’importance de l’élément naturel pour  non seulement survivre mais aussi se reconnecter avec son âme la plus profonde…. à suivre de près!

Conférence sur les sagesses de la Nature à Nouvelle Acropole Paris 15

Philosophie et neurosciences : Transformer nos rêves en réalités

La conférence qui présentait la relation entre la philosophie et les neurosciences a attiré un public nombreux, curieux d’en savoir plus sur leur fonctionnement mental, comment est conditionné l’esprit et comment mettre ses rêves en action…

Les auditeurs ont été fortement interpellés par cette dernière question et les interrogations du public ont fusé : comment identifier son rêve? comment ensuite réussir à le rendre concret? peut-il nous soigner?
Le conférencier a répondu de manière pédagogue à son auditoire, souvent à l’aide d’images pour rendre plus intelligible sa pensée. Les participants se sont montrés satisfaits de cette intervention et sont restés longuement débattre avec les membres de l’accueil comme avec le formateur ! U n grand moment d’échange, de partage qui a suscité des vocations et des intentions d’en savoir plus sur cette introduction philosophique !  »

Le conférencier Jean-Pierre Ludwig, philosophe, praticien en médecine traditionnelle chinoise, directeur du groupe Hygie d’étude pour la santé

Conférence Philosophie et Neurosciences à Nouvelle Acropole Paris 15

Café philo : « Peut-on vivre sans engagement ? »

Pour terminer cette année de dialogue à la Maison de la Philo, deux groupes ont participés à ce nouveau café philo : « Peut_on vivre sans engagement ? »

L’engagement est-il gage de liberté ou est-il une prison qui limite nos opportunités ? Les particpants sont tombés d’accord sur le fait que l’engagement est indispensable pour vivre. La question qui est remontée est pourquoi avons-nous si peur de l’engagement ?

Une sujet passionnant qui a accueillit plus de 40 personnes.

 

 

Les participants ont manifesté une multitude d’opinions et de perspectives. Il y avait ceux qui y voyaient un gage de stabilité, d’autres une peur dans la réduction de leurs libertés et d’autres encore différents degrés d’engagement selon le context.
Que cela soit dans les rapports personnels, professionnels, au niveau individuel ou sociétal, l’unanimité fut d’accord sur le fait que certains engagements, consciemment ou pas, sont inévitables.

 

Helena P. Blavatsky : quels enseignements pour aujourd’hui ?

On aurait presque cru à un retour d’Helena Blavatsky à Toulouse!

Helena Blavatsky et un journaliste (scène théâtrale)

Helena Blavatsky et un journaliste (scène théâtrale)

HPB (comme la nommaient ses disciples) fût une des femmes les plus énigmatiques du XIXe siècle. Pour introduire cette conférence donnée par Thierry Carles à Nouvelle Acropole Toulouse, des jeunes membres de l’école de philosophie ont interprété un dialogue imaginaire entre HPB et un journaliste de l’époque.

Thierry Carles nous a retransmis des conseils pratiques pour développer sa vie intérieure. HPB avait notamment rapporté d’Orient un outil indispensable pour mieux se connaître soi-même : la constitution septénaire de l’être humain. Cette clé, que nous utilisons dans les ateliers de philosophie pratique de notre école, nous guide vers le meilleur de nous-mêmes.

 

Elisabeth Kübler Ross- Un autre regard sur la mort

Le 25 avril dernier, nous étions une cinquantaine de personnes à l’Athénée municipale de Bordeaux venues à la rencontre de la pensée d’Elisabeth Kübler Ross pour partager le regard qu’elle a porté sur la mort.

De sa naissance prématurée en tant que triplet elle retient que l’amour d’une mère ou d’un être cher peut faire la différence entre la vie et la mort.

Puis, mise en isolement pour une maladie infectieuse, elle comprend la nécessité de développer une vie intérieure pour supporter les épreuves. Elle se souvient, avec la mort de plusieurs personnes de son village, du rôle central de la communauté pour accompagner les malades et leur famille.

Enfin, pendant la seconde guerre mondiale, elle prend conscience de sa mission d’accompagner l’humanité et établit en Pologne un centre de soin où elle travaille comme « dame-docteur » sans avoir aucun diplôme mais avec une profonde volonté de soigner.

Par sa croissance, au sens où elle devient pleinement elle-même et pleinement humaine, elle nous montre comment la vie nous amène des épreuves qui nous permettent de grandir. Et la mort est la dernière et la plus grande épreuve. La mort nous fait prendre conscience de notre finitude et nous lance un sérieux défi : mener une vie signifiante et pleine d’amour.

La voie héroique selon les mythes

A LA RENCONTRE DES HEROS  PAR  JACQUELINE  KELEN

Jacqueline Kelen, écrivain d’une trentaine d’ouvrage et productrice à France Culture, nous a fait la joie de sa venue, pour rencontrer le public bordelais et parler des mythes.

Qu’ont en commun l’Odyssée d’Homère, les récits de Sinbad le marin, la Bhagavad Gîta, l’épopée de Gilgamesh ? Ce sont des mythes -des récits existant depuis l’aube de l’humanité.

Pourquoi le mythe ? Parce que son contenu est symbolique et métaphorique. Il est un langage plus direct et atemporel pour parler à l’âme humaine plutôt qu’au travers d’un discours rationnel. Les mythes font le pont entre le visible et l’invisible, les hommes et les dieux, le temporel et l’intemporel en contant les aventures et les épreuves d’un personnage en quête qui va jusqu’à risquer son confort, ses acquis et sa vie.

On parle du héros, de celui qui nous montre que l’existence est un combat. La vie est une aventure pour révéler en nous des potentiels latents que nous ne serions pas allés chercher sans les épreuves que ce voyage suscite. Car en effet le héros n’a pas de supers pouvoirs, il a juste ce qu’il a actualisé par son effort d’arrachement, qu’il est allé chercher lui-même.

Les mythes nous enseignent que le but de la vie et la finalité de la quête sont de découvrir notre grandeur par le risque et parfois le sacrifice ultime comme celui de ce gendarme -Arnaud Beltrame- qui a fait ce qu’il pensait juste.

Si nous perdons le sens du sacré et de la transcendance, les mythes ne résonnent plus et deviennent des petites histoires pour distraire ou endormir, alors que leur mystère réside dans ce qu’ils réveillent chez nous.

MONTAIGNE ET L’AMITIÉ PHILOSOPHIQUE

C’est à l’athénée Municipale de Bordeaux que Montaigne nous invite a échanger en toute amitié:

Montaigne, véritable philosophe ou simple littérateur ? Grand sage ou moraliste futile ? Conciliateur généreux dans les guerres de religion ou pauvre égoïste retranché dans sa tour d’ivoire ? Stoïcien en quête de maîtrise de soi ou épicurien tourné vers le plaisir ? Chrétien sincère ou libre-penseur désinvolte ?…
Montaigne est un inclassable qui nous emmène la frontière de deux mondes : celui de la vertu, des hautes valeurs morales qui règlent l’humanité depuis la plus haute antiquité, et celui des petits plaisirs de la vie, de la subjectivité et du ressenti personnel comme point de départ pour cheminer dans le monde. Sa rencontre avec La Boétie et les quelques années qu’il a partagées avec lui (seulement 5 ans avant la mort de ce dernier) ont marqué au fer rouge son existence. Montaigne a écrit ses Essais pour poursuivre le dialogue qu’il ne pouvait plus avoir avec son ami. La Boétie et Montaigne ont connu une amitié comme il n’en existe que tous les trois siècles : elle n’est pas de ces amitiés fades, de ces « accointances » qui entretiennent un homme dans sa petitesse. La Boétie était bien plus qu’un « pote », c’était un modèle – un magistrat qui assumait toutes ses responsabilités, un écrivain qui n’avait pas peur de dénoncer les abus du pouvoir, un stoïcien qui a succombé à la maladie sans pousser un gémissement. A sa manière, Montaigne a combattu le dogmatisme de son temps en suivant l’exemple de son ami hors du commun. Lorsqu’un copain nous distrait, un ami nous enseigne. Lorsqu’un complice nous corrompt, un ami nous corrige. A la fois maître et compagnon d’aventure, le véritable ami est celui qui s’encorde avec nous pour atteindre les plus hauts sommets. Si nos démocraties modernes souffrent de quelque-chose, ce n’est  certes pas de la crise économique, qui est secondaire, mais d’une crise plus profonde – celle de la fraternité, c’est-à-dire de l’amitié entre citoyens qui seule peut garantir la confiance mutuelle sur laquelle repose le respect des lois et la détermination collective de se projeter dans l’avenir.