Conférence : Michel-Ange

Vendredi 19 février, une trentaine de « Zoomer » à suivi la conférence de Nouvelle Acropole Bordeaux : Olivier Larrègle nous a guidé dans l’univers insolite de la Toscane en pleine Renaissance italienne sur les traces de Michel-Ange.

« Michel-Ange ou l’Amour de la Beauté »

On connaît Michel-Ange pour le David colossal, pour la peinture du plafond de la Chapelle Sixtine. Mais sait-on quel feu intérieur anime ce génie absolu, surnommé par ses contemporains le ‘Titan’ ou le ‘Divin’, qui produira seul, sans répit, jusqu’à sa mort à 89 ans un trésor pour l’humanité ?  

Michel-Ange cherche Dieu à travers la Beauté.

A 13 ans ce fils de magistrat est déterminé à apprendre l’art ; il entre dans l’atelier d’un grand peintre florentin qu’il subjugue par son talent. Le destin l’appelle en la personne de Laurent de Médicis qui le remarque et l’intègre à l’école de sculpture du palais Médicis. Michel Ange fréquentera des grands lettrés et des humanistes et va recevoir une solide formation profondément empreinte de principes esthétiques et spirituels. Il se veut avant tout sculpteur sur marbre, il va atteindre la perfection.   

Œuvre après œuvre, Olivier nous amène à voir derrière l’esthétique – toujours magnifique – la pensée qui s’exprime en synthèse, la Beauté qui véhicule du sens, les puissantes évocations du Sacré. A 15 ans la Vierge à l’escalier et les 5 niveaux de l’âme, à 25 ans la Piéta de la basilique St Pierre de Rome, à 29 ans le célèbre David, et tant d’autres. ‘J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer’.

On apprend comment Michel Ange, adoubé par la noblesse florentine évolue sur fond des péripéties de l’histoire de la Renaissance italienne, les Médicis ennemis de Rome, sa fuite à Bologne où il va parachever sa formation en humanités, son installation à Rome où il réalise la Piéta, ses rapports compliqués avec l’Eglise dans un jeu d’attraction pour son talent/répulsion pour sa liberté créative. Le pape Jules II en 1508 lui ordonne de recouvrir de fresques le plafond de la chapelle sixtine (40m de long à 21 m de hauteur). Il va y consacrer 4 ans de sa vie, sans accepter aucune aide. Sublime, chef d’œuvre de l’histoire de la peinture. 

Le sujet de la Piéta est le fil rouge de sa vie. Perfection dans le monde sensible quand il a 30 ans (la Piéta de Rome) – Simplicité remplie de grandeur dans sa forme épurée, ‘non finito’ à 85 ans (la Piéta Rondoni).

L’exigence de perfection à laquelle se soumit toute sa vie Michel Ange, et l’esprit du divin qui sublime ses créations confèrent à son œuvre une dimension archétypale de la Beauté qui nourrit de l’intérieur le monde des vivants.

Photo-philo dans la rue

« Mettre sur la même ligne, l’oeil, la tête et le coeur »,

tel est la définition de la photographie par le maître incontesté, l’œil du siècle : Henry-Cartier-Bresson.
Et comme les regards convergent vers les sommets, comment ne pas relier ces paroles à celles des philosophes, « maîtres de sagesse « qui cherchent eux aussi à relier, contemplation et action.
C’est le point commun entre les artistes photographes « de rue » et des penseurs, eux aussi, tel Socrate, dans la rue !
C’est ce que cette dizaine de photographes-philosophes en herbe ont cherché à pratiquer dans les rues de Bordeaux, samedi 18 Février, suite à la conférence d’Olivier Larrègle sur Michel Ange qui abordait son sujet par l’angle du Beau. C’est dans les deux cas de la « conversion » du regard, celui que l’on porte sur notre monde et notre environnement qui nous fait voir (ou non) l’essentiel, et le Beau en question. Autre travail commun aux deux disciplines : la présence. C’est le premier principe pour « attraper » les images, la lumière, l’ordre, le « sens », perçu autour de nous, à un endroit, à un instant : « décisif » dira toujours Cartier Bresson, le maître « photographe-philosophe ».

Atelier de photographie avec un regard philosophique organisé par Nouvelle Acropole Bordeaux