Pourquoi préférons nous le déni de la réalité à la réalité?

Nouvelle Acropole Strasbourg a organisé un café philo sur le thème « Pourquoi préférons-nous le déni de la réalité à la réalité ? »

La salle était pleine et le débat d’une haute qualité ! À partir des interventions très riches des participants, se sont dégagées des questions complexes : 

Qu’est ce que la réalité ? Depuis la  réalité sensible, l’expérience individuelle, la vision du monde, en suivant Platon, nous sommes arrivés à la prééminence de l’idée qui crée la réalité.

Qu’est ce que le déni ? Pourquoi le déni ? Venant de l’opposition de points de vue, du refus du changement, du besoin de sécurité, le déni nous enferme en nous-mêmes, dans notre zone de confort. Nous réagissons avec nos émotions, nos opinions et nos habitudes plutôt que de rechercher la vérité.

Quelles clés pour y remédier ? L’échange par le dialogue, la confrontation des idées, l’acceptation de la pensée de l’autre, de notre ignorance, la curiosité, la recherche. Cela demande du courage et de l’énergie pour faire face à l’autre et sortir de nos représentations, prendre conscience du bénéfice à changer de paradigme, dépasser nos émotions, ce qui peut amener à la résilience. Développer la méditation, la connaissance de soi, modifie notre regard et nous aide à accepter la réalité pour la changer et parvenir à une pensée élargie, plus consciente, abandonner nos certitudes, acquérir d’autres convictions, devenir plus humble et responsable.

Qu’est-ce qui provoque ce courage ? Pour Platon, la conscience du manque est le départ de la quête du chercheur de vérité et de sagesse. S’intéresser à ce qui est beau et bien va développer notre enthousiasme et nous aider à nous élever, car là où va notre attention va notre énergie. La réalité c’est aussi ce que nous construisons, c’est une direction. Nous voir autres par l’imagination et la concentration nous permet de devenir ce que nous voulons être. La réalité se crée à l’intérieur de soi avant le changement extérieur. Le pouvoir de l’imagination nous permet de dépasser notre zone de confort et nos habitudes pour atteindre notre zone d’éveil.

De Platon à Matrix : Être acteur de sa vie

Après le succès de son café philo sur Pourquoi préférons nous le déni de la réalité à la réalité ?, Nouvelle Acropole Strasbourg a organisé une conférence mettant en parallèle le film Matrix et l’allégorie de la caverne de Platon. Une belle soirée qui a su intéresser les Strasbourgeois(es) avec plus de cinquante personnes présentes, prêtes à se questionner sur son rapport au réel. « Sommes-nous bien conscients de la réalité ? » « Les conditionnements que nous avons développés altèrent-ils cette perception? » « Quelle est l’origine de ces conditionnements ? »

La soirée a débuté par l’extrait de Matrix où Morpheus propose à Neo le choix entre la pilule rouge lui permettant de voir la matrice telle qu’elle est vraiment et la pilule bleue qui le laisserait dans l’illusion que ce qu’il vit est réel alors qu’il ne s’agit que de la matrice. Ensuite, un passage de l’allégorie de la caverne a été lu et commenté montrant les similitudes avec le film Matrix. S’en est suivi un échange questions/réponses où chacun a pu se prononcer sur diverses questions telles que : « De quoi sommes nous prisonniers ? Que serait la caverne ou la matrice aujourd’hui ? Qui sont les maîtres de la caverne ? La soirée s’est clôturée sur un travail en petit groupe de 8 à 10 personnes avec la fameuse question : « Et toi  tu choisis quoi ? » en expliquant pourquoi. Cela engendrant bien évidemment d’autres questions comme « Et qu’est ce que cela implique dans ta vie? »

En résumé, une soirée riche en interaction qui a amené chacun à réfléchir sur sa propre vie : En suis-je toujours l’acteur ou m’arrive t- il d’en être simple spectateur ? Et quels sont les freins qui m’empêchent de prendre ma vie en main ? Des clés de réponse se trouvent certainement dans les perles de Sagesses venues d’Orient et d’Occident. Rendez vous est donc pris pour en savoir plus lors du premier atelier de philosophie pratique. Même heure, même lieu, dans une semaine…