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A la recherche de l’Âme du monde

« La Nature est un temple où de vivants piliers,

Laissent parfois sortir de confuses paroles,

L’homme y passe à travers une forêts de symboles,

Qui l’observent avec des regards familiers […] »

Nouvelle Acropole Toulouse_Olivier Larrègle – Guérir l’âme du monde

Baudelaire (Correspondances)

Quoi de mieux pour ouvrir nos sens et notre âme, que la beauté et l’harmonie de la poésie ? Comme l’a rappelé Olivier Larrègle, en début de sa conférence « Guérir l’âme du monde », donnée à Nouvelle Acropole Toulouse : « partir à la recherche de l’âme du monde, c’est fouler un sentier souvent délaissé, parfois oublié, mais indispensable pour qui veut, s’enchanter ou se ré-enchanter au monde. » C’est face à la grandeur de la Nature, que l’homme s’interroge sur le sens et le pourquoi. Sommes nous des atomes lancés au hasard dans l’immensité ou bien sommes nous une providence connectée au tout ? La Nature peut-elle avoir, comme nous, une âme ? Comme le dit Marco Quetzal, Gardien de la tradition lacandon (tradition amérindienne)

: « Sans cette identité cosmique, l’être humain se robotise. Il devient un être mécanique, inerte et complètement conditionné. Le résultat final c’est la folie. Les gens se détraquent. » Cent milliards de galaxies dans l’univers, pour cent milliards d’étoiles par galaxie, et moi et moi…Physiquement, nous ne sommes rien dans le Tout et pourtant dans l’Intelligible, nous avons conscience de lui !!! Quel est, alors, le défi de ce début de XXIè siècle, sinon de prendre de nouveau notre Unité en main et de retrouver une cohérence de vie associée à la recherche de l’âme du monde ?

Guérir l’âme du monde, un pas vers l’infini

Après la conférence « Deviens qui tu es » la semaine dernière, l’évènement philosophique a récidivé à l’Espace Mouneyra vendredi 06/10 avec cette fois « Guérir l’âme du monde », sujet encore aussi ambitieux et complémentaire. En effet, si on parvient à trouver l’unité en soi avec le « deviens qui tu es », il y a toutes les chances que nous nous sentions connectés avec le monde entier, l’univers et les autres qui sont un autre soi-même.

Le conférencier a commencé à régler magistralement leur compte à ceux qui pensent que l’âme n’est qu’un corps nébulo-gazeux. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses avec la vue ou qu’on ne peut démontrer leur existence qu’elles n’existent pas. D’ailleurs, de plus en plus d’astrophysiciens bloqués dans leurs complexes équations mathématiques envisagent de former un signe pour l’hypothèse de l’âme comme on a adopté celui du huit renversé pour tenir compte de l’infini.

Et puis qui ne s’est pas senti ému profondément devant un coucher de soleil, un firmament étoilé et s’interroger sur le mystère de cet univers dont le principal est : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pascal avait bien raison en pariant sur l’existence du divin (ou âme ou intelligence) car c’est meilleur pour la santé de l’âme.

Comment guérir l’âme du monde alors ? En se mettant à son chevet et, par l’attention que nous lui porterons, par l’amour qui nous connecte à l’essentiel, en ne plus le considérant comme un objet à exploiter. Ce faisant, nous récupérerons le sens qui nous fait défaut et nous réconciliera avec cette immensité amie.

Et si ce n’était pas suffisamment prouvé, deux jeunes femmes à la fin, ont connecté leurs voix pour nous offrir en signe de démonstration un magnifique chant de sirène, d’où on se demanderait l’origine de tant de beauté et à quoi elle sert si l’univers est absurde !

La magie, entre visible et invisible

Nouvelle Acropole, conférence "La magie entre le visible et l'invisible" Olivier Larrègle à Lyon

Nouvelle Acropole, conférence « La magie entre le visible et l’invisible » Olivier Larrègle à Lyon

L’école de philosophie pratique, Nouvelle Acropole Lyon, a organisé une conférence autour de la magie. Olivier Larrègle, directeur de l’école de Biarritz, magicien mais avant tout philosophe, a enchanté un public de plus de 70 personnes, en lui donnant des clés pour retrouver la capacité à s’émerveiller dans la vie et… avec quelques tours de magie !

Magie vient du mot perse magus et désigne le sage, l’homme de sagesse. La magie est donc une formation de soi pour aller vers la sagesse.

Fort de son expérience, le conférencier a pu faire découvrir les trois mondes de la magie : la magie pour retrouver son âme d’enfant, la magie pour se reconnecter aux archétypes du Bien, du Beau, du Vrai et du Juste et se transformer, et la magie cérémonielle.

La première va perturber nos sens et si on se laisse émerveiller en lui ouvrant notre cœur, et non en cherchant à comprendre le truc, elle va nous ré-enchanter, nous amener à regarder la vie autrement.

La deuxième demande au magicien une certaine volonté car elle implique une éthique, une morale, une intériorité ; elle touche la relation humaine donc l’engagement que nous avons  avec autrui. C’est la magie des relations de solidarité, de coopération, d’authenticité laquelle met en scène la partie invisible de l’être humain, le principe de correspondance où tout est lié ; ceci  requiert une attitude de confiance, d’accueil et d’ouverture, et fait naître à l’intérieur de soi, l’empathie, la compréhension et l’amitié. C’est le début de captation d’un sentiment d’immortalité, c’est la magie de l’âme du monde. En philosophie, cela s’appelle une deuxième naissance à la vie !

Une fois que nous avons accepté de renaître, nous pouvons accéder au monde de l’homme-mage, homme de sagesse, par le biais du sacré. Par des gestes rituels, même simples, comme celui d’allumer une bougie, nous faisons naître le mystère, on capte l’invisible. Ritualiser la vie, c’est lui donner du sens et de la profondeur, c’est la faire entrer dans une autre dimension. C’est la captation métaphysique de l’existence, c’est entrer en résonance avec les lois de la Nature. Seul l’homme a la capacité de voir l’invisible dans la matière.

En faisant de la magie, nous faisons offrande de nous-mêmes au monde. La magie, c’est l’âme qui agit.

C. G. JUNG, rencontre entre masculin et féminin

 

Dans cette période de confusion des genres, le public était très nombreux pour assister avec une grande attente, à cette conférence sur « Jung, rencontre entre Masculin et Féminin », organisée par Nouvelle Acropole Paris 11, qui recevait pour cette occasion Laura Winckler, philosophe, spécialiste de la pensée jungienne.  L’unité dans la complémentarité aura été le maître mot de cette soirée. Unité avec Soi, avec l’Autre et la Nature, dans cette capacité à rentrer en résonance avec l’Âme du Monde, à assumer la rencontre de l’anima et de l’animus en nous, clés d’une réconciliation avec sa nature profonde. Au-delà d’une piste de connaissance de soi, en donnant des clés accessibles, Laura Winckler nous a conduit sur les réflexions du « vivre ensemble », comme développement d’une conscience relationnelle à construire, et constructive pour ici et maintenant. De l’Union du Logos et de l’Eros, un son harmonieux et inspirateur, s’est répandu tout au long de la soirée, dégageant un optimisme palpable !