Spinoza, philosophe de la joie !

En janvier dernier, Nouvelle Acropole Paris 5 a accueilli l’ingénieur aéronautique, auteur et philosophe Fabien Amouroux pour une conférence dédiée à la pensée de Baruch Spinoza, célèbre philosophe néerlandais du XVIIe siècle.

Si le thème de la soirée était la joie, le conférencier a ouvert son propos avec une introduction de l’œuvre majeur de Spinoza : l’Ethique. Le décors était posé, non sans humour et brio. Oui, Spinoza est un philosophe ardu, dont la pensée qui tutoie les cimes, n’est pas si facile à aborder.

En quoi un philosophe comme Spinoza peut-il nous éclairer aujourd’hui sur la joie ? Pour étayer son propos Fabien Amouroux est d’abord parti du constat du monde, empruntant des exemples à la collapsologie pour illustrer la nécessité d’adopter une posture philosophique face aux circonstance. Car oui, même dans un monde qui s’effondre, la joie demeure. Où, comment, et pourquoi : c’est toute l’éthique des « affects joyeux » dont nous parle Spinoza.

Le philosophe néerlandais nous explique en effet que c’est grâce à la raison que chaque individu peut mieux se connaitre et ainsi apprendre à « ordonner ses affects ». Nos émotions, nos sentiments en effet dépendent de notre nature profonde et non des circonstances extérieures. Néanmoins, ce n’est pas la raison seule qui permet à l’homme d’évoluer mais le désir lui-même, car « le désir est l’essence de l’homme » nous dit le philosophe.

Le désir, pour Spinoza, est donc le moteur de notre existence : et ce n’est pas négatif ! En être conscient et être lucide grâce à la raison par rapport à ce désir, permet aux individus de quitter leurs affects négatifs comme la tristesse, pour sciemment le remplacer par un affect positif tel l’amour.

La raison, donc, va nous aider à diriger nos désirs vers les choses et les personnes en lien avec notre nature profonde, d’où l’importance de se connaitre soi-même. La conférence s’est clôturée par un échange autour de la question : « Que puis-je faire pour être libre ? ». Bonne méditation, et merci Fabien pour cette superbe soirée aux côté de Spinoza !

Magie du nombre 7 dans l’homme et dans l’univers

Nouvelle Acropole Lyon a organisé une conférence participative sur « La magie du nombre 7 dans l’homme et dans l’univers ».
Le nombre 7, illustré par l’arc en ciel, les 7 notes de musique, les 7 nains, la danse des 7 voiles.., a toujours suscité dans notre imaginaire une part de rêve et mystère.

Devant un public de 40 personnes, Sylvianne Carrié, formatrice à Nouvelle Acropole depuis plus de 35 ans, a présenté un enseignement de la tradition philosophique de l’Inde ancienne : la nature septuple de l’homme, à l’image de l’univers.

Autour de l’exposé sur le nombre 7, la soirée s’est déclinée en plusieurs temps de partage conviviaux : une introduction poétique au rythme de la guitare avec le poème « Invictus », de William Ernest Henley et un temps d’échange par petits groupes avec le public. La soirée s’est terminée autour d’un verre de l’amitié.

C.G. Jung et l’alchimie de l’âme

Merci à Laura Winckler qui a partagé une fois de plus sa passion pour Carl Gustav Jung, devant un public venu nombreux à la salle du Sénéchal.
Le thème de la conférence proposée par l’association Nouvelle Acropole Toulouse : Jung et l’alchimie de l’âme.

Une invitation à nous transformer nous-mêmes. En effet, l’alchimie, science de la transmutation, vise à transformer le plomb en or. Le plomb représente symboliquement nos défauts qui freinent notre évolution et que nous devons transmuter en or, c’est à dire en qualités. Cette transmutation est accomplie lorsque, selon Jung, on atteint le Soi, notre identité profonde et véritable, ou comme le diraient les alchimistes, la « pierre philosophale » (la vie éternelle) ou encore la « panacée » (le remède à tous les mots). Ce travail d’alchimiste est l’œuvre d’une vie qui nous demande de mourir à nous-mêmes et de renaitre symboliquement, de nombreuses fois. Jung l’illustre par sa propre expérience dans son Livre Rouge.

Merci aux volontaires qui ont permis la réalisation de la soirée.

A l’année prochaine !

Carl Gustav Jung et le défi des âges de la vie

Le centre Nouvelle Acropole à Lyon a accueilli Laura Winckler, philosophe et  écrivain, spécialiste de la pensée de Jung pour une conférence intitulée « Carl Gustav Jung et le défi des âges de la vie ».

Le public de 87 personnes a été captivé par la conférencière, passionnée et passionnante – et a été impacté par la clarté de son propos : des questions essentielles qui se dévoilent selon notre avancement sur le chemin de la vie : Où Suis-je ? Qui suis-je ? Que vais-je faire de ma vie ? Où sont mes priorités ? Que vais-je léguer aux autres ?

Voici le témoignage de Aurore B suite à l’activité : « Cette conférence m’a ressourcée au moment où j’en avais grandement besoin. Les âges de la vie et mourir à quelque chose pour renaître à autre chose ont été pour moi une source d’inspiration. »

La conférence sera bientôt disponible sur la chaîne YouTube « Nouvelle Acropole France » https://www.youtube.com/user/NouvelleAcropoleFr

De Platon à Matrix : Être acteur de sa vie

Après le succès de son café philo sur Pourquoi préférons nous le déni de la réalité à la réalité ?, Nouvelle Acropole Strasbourg a organisé une conférence mettant en parallèle le film Matrix et l’allégorie de la caverne de Platon. Une belle soirée qui a su intéresser les Strasbourgeois(es) avec plus de cinquante personnes présentes, prêtes à se questionner sur son rapport au réel. « Sommes-nous bien conscients de la réalité ? » « Les conditionnements que nous avons développés altèrent-ils cette perception? » « Quelle est l’origine de ces conditionnements ? »

La soirée a débuté par l’extrait de Matrix où Morpheus propose à Neo le choix entre la pilule rouge lui permettant de voir la matrice telle qu’elle est vraiment et la pilule bleue qui le laisserait dans l’illusion que ce qu’il vit est réel alors qu’il ne s’agit que de la matrice. Ensuite, un passage de l’allégorie de la caverne a été lu et commenté montrant les similitudes avec le film Matrix. S’en est suivi un échange questions/réponses où chacun a pu se prononcer sur diverses questions telles que : « De quoi sommes nous prisonniers ? Que serait la caverne ou la matrice aujourd’hui ? Qui sont les maîtres de la caverne ? La soirée s’est clôturée sur un travail en petit groupe de 8 à 10 personnes avec la fameuse question : « Et toi  tu choisis quoi ? » en expliquant pourquoi. Cela engendrant bien évidemment d’autres questions comme « Et qu’est ce que cela implique dans ta vie? »

En résumé, une soirée riche en interaction qui a amené chacun à réfléchir sur sa propre vie : En suis-je toujours l’acteur ou m’arrive t- il d’en être simple spectateur ? Et quels sont les freins qui m’empêchent de prendre ma vie en main ? Des clés de réponse se trouvent certainement dans les perles de Sagesses venues d’Orient et d’Occident. Rendez vous est donc pris pour en savoir plus lors du premier atelier de philosophie pratique. Même heure, même lieu, dans une semaine…

De Star Wars à la Bhagavad-Gita : être un héros aujourd’hui

Conférence participative, introductive au cycle de philosophie pratique de Nouvelle Acropole Toulouse

Hier soir, nous avons suivi les chemins de deux héros à l’Espace Hermès : Luke Skywalker, héros de l’épopée Star Wars, et Arjuna, héros de la Bhagavad Gita, récit mythique de l’Inde ancienne. Mais quel rapport entre ces deux héros, séparés par 2000 ans d’histoire ?

Les deux conférenciers, Benjamin Bohrani et Thierry Carles, ont tenté de nous montrer que si ces deux héros ont inspiré des générations entières, c’est qu’un même idéal et des valeurs similaires les animent.
« Imaginez qu’un chevalier Jedi vous demande de le suivre car il a besoin de vous pour sauver l’humanité. Vous le suivez ou non ? Pourquoi ? » C’est la question à laquelle ont dû répondre les participants après avoir visionné quelques extraits de la célèbre saga Star Wars.
Au-delà du oui ou du non, nous rêvons tous au fond de nous d’aventure et de braver l’inconnu mais souvent nos peurs et nos doutes nous empêchent d’y croire ! Comme Luke Skywalker ou Arjuna, pourquoi ne pas oser affronter nos peurs et sortir de notre confort ?!

Sortir de notre propre petitesse et sentir que l’on a un destin à accomplir, grand ou petit, au service des autres et de l’humanité, est le premier pas du héros…

Journée mondiale de la philosophie : Marc Aurèle & la citadelle intérieure

À l’occasion de la Journée mondiale de la philosophie instaurée en 2005 par l’UNESCO, l’Espace le Moulin a choisi de consacrer cette soirée du 28 novembre au Stoïcisme.

C’est Thierry Adda, directeur du centre de Nouvelle Acropole Paris V, qui a animé cette conférence très pratique en guidant les personnes présentes à travers différents exercices et méditations. La finalité consistait à s’observer pour apprendre à dépasser les contrariétés du quotidien. La conférence s’est clôturée par un échange.

Dès le IIIe siècle avant notre ère, les stoïciens s’interrogeaient : « Comment devenir meilleur en tant qu’Homme et s’accomplir en tant qu’individu ? » Leur finalité était de parvenir à l’Ataraxie, c’est à dire à l’impassibilité de l’âme quelles que soient les circonstances rencontrées.

La méthode stoïcienne s’appuie sur le fait de distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Elle nous invite à accepter la réalité telle qu’elle est. Apprendre à faire face à un évènement grâce à un travail :

  • avec la logique, sans juger ni qualifier ;
  • avec la physique, en apprenant à ne désirer que ce qui est juste ;
  • avec l’éthique, à travers la maîtrise de nos impulsions grâce à une meilleure compréhension de la nature humaine.

Cette méthode amène à percevoir les situations avec plus de clarté, de sortir de nos interprétations émotionnelles pour observer les choses dans une clé mentale. Elle permet de changer de perspective, de prendre du recul et de considérer différemment les évènements.

« Sois content si une petite chose progresse, et réfléchis au fait que ce qui résulte de cette petite chose n’est précisément pas une petite chose. »

Marc Aurèle

La philosophie stoïcienne permet de mieux assumer la réalité du monde pour pouvoir ensuite faire à sa mesure ce qu’on peut pour le changer. Elle nous invite à apprendre de nos difficultés, à grandir, à passer d’une position de victime à celle d’un individu responsable et heureux.

Afin de se recentrer sur l’essentiel, la pratique est nécessaire : celle d’un dialogue quotidien avec soi-même à l’image de celui effectué par Marc Aurèle dans ses Pensées. C’est ce dialogue qui permet de construire un espace à l’intérieur de soi, que les circonstances de peuvent heurter : une citadelle intérieure pour reprendre les mots de Pierre Hadot.

C’est ainsi que nous pourrons « ressembler au promontoire sur lequel sans cesse se brisent les vagues » Marc Aurèle.

Journée mondiale de la philosophie : L’art de la tranquillité de l’âme des stoïciens

Nouvelle Acropole – L’art de la tranquillité de l’âme chez les stoïciens à Paris 15

Comment être heureux aujourd’hui, dans une période troublée et incertaine ? Les Stoïciens (notamment Sénèque, Épictète et Marc-Aurèle) l’avaient déjà compris, à l’époque antique, période de troubles et de guerre. 
Pour un stoïcien, le bonheur se caractérise par la tranquillité de l’âme, un programme qui a été dévoilé à la journée mondiale de la philosophie, au centre Nouvelle Acropole de Paris 15, devant un public d’une vingtaine de personnes.
Le bonheur est un apaisement intérieur (ataraxie) qui ne découle pas des richesses , de la gloire, du désir ou de recherche de plaisirs mais d’un art de vivre consacré à la recherche du bien, d’une tranquillité de l’âme qui nous est donnée par la raison. 
Pour être heureux, il faut vivre conformément à la nature de l’univers et à sa propre nature. Cela veut dire connaître les lois de l’univers et se connaître soi-même.  
Pour être heureux, il faut mener une vie vertueuse. Cela implique de méditer sur la vertu, de se comporter avec rectitude à toutes les occasions et de se corriger pour devenir chaque jour meilleur.
Pour être heureux, il faut accorder de l’importance à ce qui dépend de nous (nos représentations, nos opinions et nos jugements sur les choses et les êtres, notre compréhension de l’ordre cosmique, notre attitude à l’égard de nos tendances naturelles, notre volonté, nos pensées…) et rester indifférent à ce qui ne dépend pas de nous (notre corps, la richesse, les honneurs, le pouvoir, ou ce qui échappe à notre contrôle et à notre volonté). 
Pour être heureux, il faut voir la réalité en face et se garder d’accorder le moindre jugement qui trouble notre objectivité.  
Le bonheur n’est donc assuré par aucune circonstance extérieure qu’elle soit corporelle, financière ou sociale.  Il dépend d’un état d’être intérieur qui nous permettra d’être heureux dans toutes les situations, les meilleures comme les pires.
Le stoïcisme exige donc une force de caractère à toute épreuve et de veiller à ce que son action soit en harmonie avec le cours du monde et avec soi-même. Une philosophie universelle pour toutes les époques où il est utile de montrer une grandeur d’âme, le courage de devenir meilleur. 
La soirée s’est continuée par des questions-réponses et un pot de l’amitié autour d’échanges philosophiques.

VERTIGE DU COSMOS – TRINH XUAN THUAN

L’univers est-il fini ou infini ? Pourquoi le cosmos est-il si ordonné ? Le cosmos restera-t-il toujours un mystère ? Pourquoi dire que nous sommes des poussières d’étoiles ?

Ce mardi 3 décembre Nouvelle Acropole Paris 11 a eu la joie et le privilège d’accueillir dans ses locaux de la Passerelle, un Passeur !

Questionné par Fernand Schwarz, fondateur et directeur actuel de Nouvelle Acropole en France, Trinh Xuan Thuan a su nous faire partager sa passion, son savoir, ses émerveillements et ses questionnements devant l’infiniment grand. « la Nature n’est pas muette mais elle nous fait constamment parvenir des fragments de musique et de notes éparses ». Derrière l’astrophysicien, le chercheur, le spécialiste mondialement connu et reconnu, nous avons pu rencontrer l’homme, le philosophe, dans son parcours de vie, ses intuitions, et cheminer avec lui sur le pont qui relie science et spiritualité.

« Les observatoires sont des lieux magiques où l’astronome peut communier avec le ciel et recueillir la lumière cosmique grâce aux « grands yeux » que sont les télescopes. C’est la lumière qui nous lie à l’univers » (Vertiges du Cosmos – page 11)

« … tous les développements de la Nature suivent des mouvements cycliques de va-et-vient. Ceux-ci s’appliquent non seulement aux phénomènes naturels, mais aussi aux choses de la vie. Cette croyance donne espoir, courage et persévérance dans les moments difficiles, puisqu’ils font nécessairement place à des temps meilleurs. Elle incite aussi à la prudence et à la modestie dans les périodes fastes, car le déclin n’est jamais loin. »(Vertiges du Cosmos – page 28)

Journée Mondiale de la Philosophie : Rencontre avec Jacqueline Kelen autour de son dernier livre « Le Jardin des Vertus »

A l’occasion de la Journée Mondiale de la Philosophie promue par l’UNESCO, le centre Nouvelle Acropole Lyon a invité l’écrivain renommée Jacqueline Kelen pour animer une journée d’étude autour de son dernier livre Le Jardin des Vertus (2019) avec les deux ateliers suivants :

  • Le matin : Sans vie morale, est-on vraiment humain ?
    Platon et Aristote ont nommé et étudié les quatre piliers qui édifient un être humain digne, responsable, harmonieux, tendant vers le souverain Bien. Ce sont les quatre vertus majeures : Force, Prudence, Tempérance, Justice. Elles sont universelles et intemporelles. Pourquoi, de nos jours, croit-on pouvoir s’en dispenser ?
  • L’après-midi : Vivre est un haut combat.
    Ce combat désigne un engagement personnel au service d’un idéal et il requiert courage et volonté, foi, patience et persévérance. Parmi les mythes et les textes sacrés, ont été évoqués le parcours héroïque de Thésée, d’Héraclès, d’Antigone, et la lutte de Jacob avec l’Ange. La philosophie a également été présentée comme combat avec les exemples de Socrate, Péguy et Simone Weil

Un public de 35 personnes a assisté aux activités.
Jacqueline Kelen a publié une quarantaine de livres, dont l’Eternel masculin, L’esprit de solitude, Divine blessure, La puissance du cœur. Elle a ainsi pu dédicacer une vingtaine de livres lors de cette journée.

Pour faire face aux défis du monde à venir, les thématiques abordées sont au cœur de cette réflexion : vie morale, dignité, responsabilité, volonté, liberté, maîtrise de soi, courage, etc.
« Les hommes ne trouvent dans leur berceau ni la noblesse du cœur, ni la sainteté, ni le génie ; ils doivent donc les acquérir. » André Malraux