Le Guerrier pacifique, pratiquer la paix du cœur
Que cherchons-nous si ce n’est la paix, la paix totale, forme absolue d’être là, présent, vivant ? Il s’agit de prendre conscience que si l’époque feint d’être heureuse avec un confort et un bien être au maximum, force est de constater comme le dit Philippe Bouvard, que «l’on n’a jamais été si bien chez soi et jamais aussi mal dans sa peau». Mais les mots ne suffisent pas à vivre ou à faire toucher une autre réalité. Une méditation, inspirée des pratiques du bouddhisme, sur le lien aux autres, a permis alors de comprendre que pour toucher le cœur, il faut pratiquer la voie du cœur, son propre cœur. Le guerrier touche d’abord ce lien intime à soi, qui est connexion à l’être, et qui permet l’affirmation et la puissance, puis le lien aux autres, nécessité de l’altruisme pour être juste dans le monde. Et enfin, il va aborder le lien au cosmos, afin de reconstituer l’harmonie entre le passé qui est fierté d’appartenir à l’humanité et le futur qui demande notre responsabilité.
Que gagne le guerrier pacifique dans cette pratique des trois liens ? Simplement la liberté ! Une liberté qui se gagne en appliquant notre conscience dans la durée.
Notre paix se confronte alors à l’égo, à notre «petit moi» qui obéit à d’autres lois et qui veut à tout prix briser les liens. C’est le mirage de l’oasis de l’être et comme tout mirage, il n’a pas le pouvoir d’étancher la soif.
Au même titre qu’une belle partition de piano réjouit l’âme, qui s’élève, le guerrier a des amis pour l’accompagner et combattre la dispersion. Ils sont trois : le combat intérieur qui est le face-à-face de l’ombre et de la lumière en nous, l’engagement qui est la véritable marque de notre attachement aux autres et enfin, le regard de l’émerveillement qui appelle en nous chaque jour, chaque instant la pureté. Alors après la pratique de la méditation, vient l’écoute de la musique du cœur, le guerrier pacifique est dans son cœur-conscience et peut partir à la conquête du monde.