Le Petit Prince, ou l’invitation au voyage philosophique

« Découvrir le voyage du Petit Prince sous un angle philosophique », voilà à quoi nous a introduit Olivier Larrègle, directeur de l’école de philosophie pratique Nouvelle Acropole Biarritz, spécialement invité à Nouvelle Acropole Paris 5 à l’occasion de la sortie du premier opus de sa trilogie Le voyage philosophique du Petit Prince, entre terre et ciel. La conférence, qui s’est tenue le 14 mars dernier, a réuni environ 50 personnes, toutes conquises par l’enthousiasme contagieux du très sympathique conférencier.

Diplômé en anthropologie et en ethno-médecine, Olivier Larrègle est spécialisé dans la comparaison des philosophies d’Orient et d’Occident. Il anime de multiples conférences et ateliers sur les sciences humaines et est passionné par l’œuvre Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry.

 » Si vous ne devenez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » disait Saint Matthieu. C’est un peu le message du Petit Prince qui nous invite à « ne pas devenir des gens qui parlent cravate et ne peuvent plus voir l’essentiel ». À travers son parcours, le Petit Prince nous invite à voir l’être humain comme un Héros qui s’ignore, mais un héros vulnérable et qui peut pleurer, qui accepte sa solitude et décide d’affronter la traversée. Il nous montre à quel point la raison savante est une prison qui nous fait perdre la magie du tout et rationaliser notre vie.

Le Petit Prince représente l’âme immortelle de l’Homme qui vient dialoguer avec sa partie mortelle. Son dialogue avec le pilote symbolise le dialogue philosophique de Saint-Exupéry avec lui même. Il nous pose la question suivante : « Suis-je capable d’orienter ma vie sur l’essentiel et non sur le factuel » ?

La fin de la conférence est arrivée bien trop vite ; on aurait eu l’envie d’écouter le conférencier encore des heures durant, tant il a mis du cœur à s’attacher à faire ressortir toute la symbolique et les enseignements de cet ouvrage si riche. La curiosité piquée au vif, il ne reste plus qu’à plonger dans la lecture de son livre pour en connaitre d’avantage…

Sur l’ouvrage :

Le Petit Prince a été écrit par Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), écrivain, poète, aviateur et reporter français dont les œuvres sont largement inspirées de sa vie de pilote aéropostal, y compris pour Le Petit Prince (1943). Ce livre est un conte poétique et philosophique qui se place en cinquième position des livres les plus vendus au monde.

café philo : « l’économie peut-elle être solidaire? »

Comme tous les mois, se tenait à la maison de la philosophie le café philo cette fois sur le thème « l’économie peut-elle être solidaire ».
Une vingtaine de participants ont pu échanger leurs idées et s’enrichir mutuellement en réfléchissant sur l’économie d’aujourd’hui et ce qu’elle pourrait-être. Tous ont pu s’ouvrir à la richesse qu’apportait l’autre, agrandir ainsi les frontières de la compréhension avec ce qu’il faut de conflit fécondé par la bienveillance pour cheminer.

Conférence, L’Egypte une sagesse pour aujourd’hui

Voici le sujet d’une conférence qui a eu lieu à la salle du « Point du jour » à Bordeaux le jeudi 21 février.  

Quelle vision du monde avaient les égyptiens ? Comment ralliaient-ils la gestion de leur Etat et leur conception de l’invisible ? Quelle morale du bien et du mal avait-il adoptée ?

A des millénaires de notre temps, et avec une vision du monde différente d’aujourd’hui, la sagesse égyptienne nous permet d’aborder une pensée qui ne sépare pas le visible et l’invisible, pour qui  l’expression du bien dépend principalement des individus. Amener un chemin pour transformer nos difficultés et en sortir victorieux, voilà une clé précieuse pour vivre notre quotidien et agir pour la transition.

Cette conférence s’est clôturée par des questions et des échanges riches qui ont permis à chacun de trouver des réponses à appliquer dans leur quotidien.

Gandhi, Guerrier de la paix

« Gandhi, guerrier de la paix ». Cet intitulé de conférence a de quoi interpeller. Peut-on être à la fois guerrier et pacifique ? C’est tout l’objet de la conférence qui a eu lieu le 28 février dernier à l’école de philosophie pratique Nouvelle Acropole Paris 5. L’évènement a réuni environ 80 personnes autour de Fernand Schwarz, directeur de Nouvelle Acropole en France, dans une ambiance studieuse mais teintée d’humour. Fernand Schwarz, né le 4 juin 1951 à Buenos Aires est philosophe, anthropologue et auteur de nombreux ouvrages sur l’Egypte, le symbolisme, la mythologie ou encore la géographie sacrée.
Fernand Schwarz, Conférence Gandhi, guerrier de la paix, Nouvelle Acropole Paris 5.

Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948) est également connu sous le nom de Mahatma (« grande âme » en sanskrit). Cet avocat fut un guide spirituel pour l’Inde et a joué un rôle majeur dans le mouvement pour l’indépendance du pays grâce à la mise en place d’une désobéissance civile fondée sur la non-violence. Il a inspiré par la suite de nombreux mouvements de libération et de défense des droits civiques, ainsi que de nombreux théoriciens et dirigeants politiques à travers le monde.

Le conférencier a su, à travers de nombreuses anecdotes sur la vie de Gandhi, nous transmettre des enseignements toujours très actuels. En effet, Gandhi était très critique par rapport au système occidental. Il avait lui même besoin de phases de contemplations et d’actions dans sa vie et considérait qu’un véritable travail intérieur est nécessaire pour changer le monde. Selon lui, l’Homme devait pouvoir se restreindre à l’usage des ressources disponibles dans son environnement immédiat et ne pas chercher à posséder à tout prix des choses dont il n’avait pas besoin.

Trois principes ont présidé à la vie de Gandhi et à sa légitimité auprès des indiens. Le premier était sa discipline personnelle. Le second était l’Ahimsa, qui signifie « ne pas nuire », ce qui est l’une des plus belles façons de pratiquer l’Amour. Il disait: « il y a beaucoup de causes pour lesquelles je suis prêt à mourir, mais aucune pour lesquelles je ne suis prêt à tuer« . Le troisième principe était de servir une juste cause, une cause qui nous engage et nous permet de nous dépasser.

Gandhi est un homme qui a passé sa vie à aller à la rencontre des gens pour leur redonner confiance, pour qu’ils puissent retrouver leur humanité profonde et leur dignité. Il était convaincu qu’un homme, en changeant sa propre attitude pouvait devenir acteur du changement autour de lui.

Il ne tient alors qu’à nous de devenir, tels des « micro-Gandhi », le changement que nous voulons voir dans le monde

Les légumes migrent aussi !

En février dernier, l’association Nouvelle Acropole de Biarritz participait avec le cœur et des légumes à un « concert-buffet » organisé par le groupe « Solidarité migrants Pays basque et sud Landes » qui regroupe plusieurs associations dont l’association ETORKINEKIN BAB qui s’occupe de l’insertion des migrants qui souhaitent rester dans le pays Basque.

Si l’insertion nécessite des moyens matériels (hébergements, nourriture…) et financiers, cela demande surtout un militantisme social nourrit par une grande ouverture de cœur.

Animé par ce sentiment de fraternité, notre association a posé simplement la question :

– De quoi as tu besoin ?

– J’ai besoin de légumes pour le prochain concert-buffet.

– Ok, on va demander aux membres de notre école de philosophie ANABAB !

Et c’est ainsi qu’en une semaine, Jean-Christophe a récolté auprès des membres 45 kg de légumes… pour 30 kg demandés !

Le jour « J », 400 personnes se retrouvaient autour du buffet pour écouter de la musique sans frontière, mêlant chants basques, orientaux et africains !

C’est une histoire simple ou des personnes de cœur s’unissent pour apporter leur part, comme le petit colibri ! Quelques légumes ce n’est pas grand chose à coté des vertus philosophiques que nous avons développé en participant à ce beau projet.

« Le voyage de Chihiro », un conte initiatique japonais

Le voyage de Chihiro, de Hayao Miyasaki, fût le plus grand succès de l’histoire du cinéma japonais à sa sortie en 2001. Loin d’être destiné seulement aux enfants, le film d’animation aborde des thèmes philosophiques et d’actualité, tout en mettant en scène une jeune héroïne du nom de Chihiro. Cette jeune fille, après la transformation de ses parents en porcs par la sorcière Yubaba, prend un emploi dans l’établissement de cette dernière qui la soumettra à un certain nombre d’épreuves pour pouvoir retrouver ses parents et le monde humain. Au fur et à mesure des épreuves qu’affronte Chihiro, se dévoile le conflit entre tradition et modernité dans le Japon actuel, mais aussi la sur-consommation et l’avidité qui peuvent étouffer l’être humain, ou encore le problème de la pollution de la nature lié à la sur-consommation. Ludovic Lagane et Théo Pistone, qui ont animé ce ciné-philo à Nouvelle Acropole Toulouse, à partir d’extraits du film, ont donc mis en valeur le caractère initiatique de ce « conte moderne », qui nous touche car il montre la force d’âme, le courage et la pureté de coeur d’une enfant face au monde actuel si désenchanté. Et si nous avions besoin, comme le disait Antoine de St Exupéry, « de faire que le rêve dévore notre vie, afin que la vie ne dévore pas notre rêve » ?
Pour les amateurs du 7e art et de la philosophie, les prochains ciné philo se dérouleront cet été à Nouvelle Acropole !

Stage Taille de Pierre

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Philippe Giraud, tailleur de pierre diplômé des Monuments historiques, est installé dans le Perche comme artisan depuis 20 ans. Son entreprise a été labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » et son centre de formation a formé de nombreux apprentis et des compagnons du devoir pour des perfectionnements en sculpture.

Il vous a su nous faire revivre, le temps d’une journée, le mystère de l’intelligence de la main, telle qu’on le transmettait dans le compagnonnage traditionnel.

Socrate est-il toujours vivant?

Socrate, cette figure légendaire, a disparu depuis longtemps. Et pourtant, ce nom est connu de tous.

Qu’a t-il fait? Qui était-il?

Et bien c’était un philosophe, profondément amoureux de la sagesse et doté d’une force morale inébranlable. Cette force intérieure qu’il avait acquise et qui lui permettait, peu importe les circonstances de la vie, de faire ce qui est juste, bon et beau.

Oui, telle était l’idée de force morale pour Socrate, et pour la défendre, il est allé jusqu’à accepter la mort. Ainsi, ses actes l’ont rendu immortel, car ses idées perdurent après plusieurs millénaires, et continuent de nous inspirer.

Alors, pouvons-nous aujourd’hui faire naître un Socrate en nous et devenir aussi des héros ?

Toutes ces questions ont nourri les échanges lors des ateliers de philosophie organisés par Nouvelle Acropole les 22, 26 et 29 janvier 2019, à l’occasion des rentrées philosophiques de l’école. Car pour devenir philosophe aujourd’hui, il nous faut, comme Socrate, faire naître notre force morale, pratiquer une philosophie active, cherchant à nous découvrir un peu plus chaque jour. Comme dit la maxime : Connais-toi toi-même!

Vandana Shiva, Satish Kumar : dans la lignée de Gandhi

Photo de la conférence donnée à Nouvelle Acropole Lyon "Vandana Shiva, Satish Kumar : dans la lignée de Gandhi"

Gandhi fut le porteur d’un esprit de liberté et de renouveau pour son peuple. A l’occasion de son 150ème anniversaire, Nouvelle Acropole Lyon a mis à l’honneur deux de ses disciples qui œuvrent encore aujourd’hui :

  • Vandana Shiva (Prix Nobel alternatif en 1993, scientifique, écologiste et écrivain)
  • et Satish Kumar (militant écologiste, fondateur du Schumacher College, rédacteur en chef du magazine Resurgence & Ecologist).
    Une conférence participative, animée par Lilian Gaillard qui avait suivi une formation auprès de Satish Kumar et Vandana Shiva en Inde a réuni une vingtaine de personnes.

A l’instar de ces deux militants actuels, sa philosophie de la non-violence continue d’inspirer de nombreuses personnes à travers le monde ; et notamment des personnes désireuses de porter les valeurs du changement pour un monde meilleur et plus juste.

« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » Gandhi

Einstein, une philosophie du Cosmos

Nouvelle Acropole Paris 5 a eu le plaisir d’accueillir Fabien Amouroux, ingénieur en aéronautique pour une conférence intitulée « Einstein, une philosophie du cosmos » qui a rassemblé plus de 70 personnes dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale. Formateur en philosophie à l’école de Nouvelle Acropole Bordeaux, Fabien Amouroux est l’auteur de Nietzsche, la quête d’éternité. Il prépare la sortie d’un nouvel opus en mars qui sera consacré à « un autre érudit allemand à moustache » : Albert Einstein.

Le célèbre physicien allemand du XXe siècle, auteur de la théorie de la relativité (restreinte puis générale) et prix Nobel de physique pour ses travaux sur l’effet photoélectrique, a contribué au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands scientifiques de l’Histoire.

Le conférencier a commencé par nous présenter ce personnage aux multiples facettes, afin de revenir sur ses différentes découvertes et sur les étapes qui ont marqué sa vie. En effet, Albert Einstein (1879-1955), dont la vie privée a fait polémique, s’est intéressé non seulement à la science mais également à la religion, à l’art et à la politique. Einstein rejetait la notion de dieu unique, ainsi que les institutions religieuses. Il se définissait pour tant comme « croyant » dans le sens développé par le philosophe Spinoza : « Je crois au dieu de Spinoza, qui se révèle dans l’ordre harmonique des choses». Il se sentait profondément religieux mais dans le sens d’une religion cosmique,
« Savoir que ce qui nous est impénétrable existe réellement, et se manifeste à travers la plus haute rationalité et la plus rayonnante beauté — Raison et beauté qui ne sont accessibles à notre entendement que dans leurs formes les plus primitives. Ce savoir et cette intuition constituent la vraie religiosité »
Tout en étant un physicien rigoureux et excentrique, Albert Einstein était conscient des limites des connaissances humaines. Il était en quête d’un absolu qui permettrait aux hommes de sortir de leur individualisme. Il était tenté par l’universel et attribuait à la religion le rôle indispensable de relier les hommes les uns aux autres tout en se prenant conscience des mystères de la vie