Le Pouvoir de la JOIE pour la journée mondiale de la philo à Rouen

Ce jeudi 18 novembre Nouvelle Acropole Rouen a honoré la journée mondiale de la philosophie en proposant à un public d’une quarantaine de personnes d’expérimenter « le pouvoir de le joie ». Ce sujet a illuminé la soirée.

Tout d’abord au travers d’une démonstration participative de la fée Capucine, éthérée mais puissante, qui « ne pense pas la joie mais la ressent », démontrant ainsi ses capacités de « rallumeuse de lumière intérieure », donnant à chacun de quoi s’enflammer par le « chafouinement du moelleux » pour libérer ce que nous avons à « l’intérieur de l’intérieur de l’intérieur… ».

Après la pratique (oui, ce n’était pas qu’une démonstration), Anaëlle (une autre fée venue de Paris) présenta la joie sous l’angle de Spinoza et Bergson : les interactions avec les autres et les circonstances sont des opportunités pour persévérer dans notre être en nous dépassant ; c’est ce qui nous fait grandir et évoluer, ce qui nous rend victorieux et joyeux.

La soirée c’est joyeusement poursuivi autour du bar de l’école garni pour la circonstance.

Visite à l’EHPAD Notre Dame de Bonne Espérance

Ce dimanche 28 novembre, un groupe de 7 volontaires est allé rendre visite aux résidants de de l’EHPAD Notre Dame de Bonne Espérance à Bordeaux quartier Arlac. Ce partenariat se pérennise et les liens humains se tissent. Force est de constater que beaucoup d’Anciens, ne reçoivent que peu ou pas du tout de visiteurs.

Nous constatons qu’il est délicat de voir son parent vieillir et être dépendant. Des fois, même, il ne nous reconnaît plus, la vie avance mais rencontrer une personne en EHPAD, c’est finalement rencontrer une partie de la vie qui nous attends, entre émerveillement, solitude, écoute et respect. Tout échange est une occasion de rencontre et d’apprentissage à celui qui veut écouter l’expérience de vie.

En témoigne le retour d’expérience de Yves, volontaire de 25 ans : « Finalement j’ai appris à rencontrer sans avoir pitié ou plaindre, chercher à comprendre et à simplement partager un moment. Je repars avec des étonnements et des interrogations. Quand je serai à leur place, comment serais-je ? Quelles habitudes aurais-je ? Arriverais-je toujours à chercher un peu de beauté dans la vie, et être de bonne humeur même si tout à l’air inerte autour ? Que voudra dire vivre bien à cet âge ? La seule certitude qui reste est que vivre veut dire que tout peut arriver. »

Satish Kumar a dit « Tu es donc je suis » pour nous rappeler l’interdépendance qui existe entre les Humains.

Café Philo : Peut-on vivre sans peur ?

Un public venu nombreux au café philo de Nouvelle Acropole ce vendredi 26 novembre pour s’exercer à la pratique de la pensée. La question posée, « peut-on vivre sans peur ? » nous a donné l’occasion d’approfondir les concepts de la peur mais aussi de la vie et de chercher leurs antonymes car pour penser il faut être capable d’imaginer les contraires, faire des liens, relier les contradictions et les dépasser par le haut.

Qu’est ce vivre ? Est-ce simplement laisser le temps passer jusqu’à la mort assurée ou alors a-t-on besoin de risques pour se sentir vivre. Dans ce cas quel est le rôle de la peur ?

travail convivial, qui nous aide toujours plus à clarifier ce qu’on pense et sortir de nos premières opinions. Merci à tous les participants pour leur authenticité et leur réflexion !

pour le prochain café philo le 10 décembre : https://liberteresponsabilite.eventbrite.fr

Nettoyage de quartier

8 sacs poubelle de 50 litres et 3 bouteilles pleines de mégots, c’est la « récolte » de détritus que nous avons ramassée dans les rues de Bordeaux ce dimanche 14 novembre.
Une petite équipe de neuf personnes s’est mobilisée pendant une heure dans le quartier autour de la rue Mouneyra, derrière la caserne des pompier d’Ornano, cours Maréchal Juin.
Outre la question de « nettoyer un bout de l’univers » qui nous tenait à cœur, ce petit geste a suscité d’autres questions et mis en lumière que paysage urbain et paysage intérieur se ressemblent. Est ce que notre regard sur les choses ne généreraient pas, parfois, des pollutions cachées, des flots de pensées nocives qui nous surprennent ?

L’attention aux petits choses et l’intention de les préserver ou de les corriger est ce que nous retenons de cette expérience écologique.
Et comme dit le philosophe Jorge Angel Livraga, « si chaque jour vous vainquez en vous une mauvaise tendance, c’est toute l’humanité que vous aiderez. »
Il en est de même avec ce petit geste qu’est de ramasser un mégot perdu dans le caniveau ou un papier gras abandonné…

Journée mondiale de la Philosophie à Bordeaux

Nous étions environs une 15aine à Bordeaux vendredi 19 novembre à l’occasion de la JMP. Les jeunes de l’école de philosophie ont ouverts le bal. Mené par Platon lui même, les différentes écoles de philosophies ont été présentés sous forme de scénettes. Des sceptiques aux épicuriens, une belle introduction à l’art de vivre la philosophie !

Sous une forme qui bouscule les codes de la conférence, presque à la manière d’une conférence gesticulée, le conférencier a donné une conférence, debout, sur l’art de la philosophie. Une réflexion qui nous a amené à nous questionner sur la différence entre réussir dans la vie et bien vivre sa vie.

Cette conférence a été l’occasion de revisiter deux grandes philosophies qui s’opposent, ceux qui la définissent uniquement par une gymnastique de l’esprit, et ceux qui acceptent d’en faire l’expérience et d’incarner les enseignements. A l’époque de la philosophie antique, les maîtres de sagesse étaient reconnus comme des exemples vivant des enseignements qu’ils dispensent. Il paraissait impensable qu’un de ces précepteurs puisse proposer des enseignements qui soient à l’encontre de la façon dont ils vivaient. Ils enseignaient souvent dans des lieux définis, les stoïciens, sous un portique, les épicuriens dans les jardins d’Epicure, Socrate questionnait les citoyens dans l’agora. Et si les enseignements de philosophie pouvaient encore changer des vies aujourd’hui ? Ce fut le cas pour notre conférencier il y a de cela quelques années.

Cette conférence s’est ensuite terminée par un échange conviviale autour d’un toast dans le café Mouneyra.

Journée Récupération et recyclage

Dans notre société actuelle, nous vivons entourés de perspectives éphémères.  Avec la culture de la performance et du zapping, nous devons aller de plus en plus vite et accumulés de plus en plus pour “réussir”. Exemple : Accumulation de richesse, de connaissances, de compétences, ou encore sur les réseaux sociaux de vues et de likes. Qui n’a jamais ressenti ce besoin d’accumuler dans sa vie pour avoir le sentiment d’exister, de se remplir, de se donner de la contenance?

Pouvons nous travailler sur nos conditionnements pour toucher du doigt ce que Pierre Rabhi appelle “la sobriété heureuse”? Avoir une vie tournée vers l’essentiel. La notion d’essentiel nous appartenant à chacun. Y réfléchir nous permet d’avoir une vision durable de nos modes de vie.

Les ateliers proposés le samedi 13 Novembre 2021 sont des exemples d’une transformation possible de nos conditionnements initiaux en action positive. Ils ont une double portée :

  • Une portée collective. En travaillant à devenir chaque jour un peu plus autonome, nous agissons pour la société et nous devenons citoyens de notre cité. Savons nous ce qu’est être citoyen ?
  • Une portée individuelle. En mettant du sens dans nos actions, nous transformons de manière durable notre lien à soi, à l’autre et à la nature.

La dame à la licorne et l’alchimie des 5 sens

Retrouvaille entre les écoles de Bordeaux, Toulouse et Montpellier dans la belle école en brique de Toulouse !

Pendant les travaux du musée Cluny et en souvenir de la protection qu’elle leur avait donnée pendant la guerre, la ville accueille une seconde fois les tapisserie de la Dame à la Licorne !

Après avoir admiré leurs finesses, nous nous sommes penchés sur leurs symboliques !

Nous avons animé une conférence pratique sous forme d’ateliers sur les 5 sens pour atteindre, avec la 6ème tapisserie, la transcendance ?

Ce fut une journée forte en émotions devant ces belles Dames qui évoquent le parcours de l’Âme !

Merci à l’école de Toulouse de nous avoir accueilli pour ce moment de partage !

SHAMBHALA – La voie du guerrier

Conférence du 4 novembre 2021

SHAMBHALA – La voie du guerrier

« Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme » 

Une conférence intitulée « SHAMBHALA – La voie du Guerrier », s’est déroulée le jeudi 4 novembre 2021 à l’Athénée Municipal de Bordeaux, donnée par Yatha, formateur de Nouvelle Acropole de Bordeaux centre.

L’histoire commence avec Chogyam Trungpa Rinpoche qui, à la suite de l’observation des pratiques spirituelles occidentales, est amené à conceptualiser et à dénoncer un phénomène particulier : le matérialisme spirituel.

Il s’agit selon lui d’un vice affectant généralement toutes les disciplines spirituelles et qui se traduit par une « version distordue, égocentrique de la vie spirituelle »[1]. Le matérialisme spirituel est en quelque sorte une illusion dans laquelle nous pensons nous élever grâce à la spiritualité, alors qu’en réalité nous ne faisons que « renforcer notre égo[2] ». Par conséquent, en s’inspirant de la notion de cité idéale « Shambhala » et dans l’optique de permettre une réelle maîtrise et réalisation de soi, Chogyam Trungpa propose comme remède une voie, celle de la voie sacrée du guerrier.

La voie sacrée du guerrier commence tout d’abord par une prise de conscience, celle de l’existence et de la dominance de l’égo qui nous pousse à vivre dans l’illusion du paraître plutôt qu’à l’accomplissement de l’être.

Ensuite, elle nous invite à sortir de notre zone de confort, siège de nos habitudes et de notre train de vie quotidien, cet espace aux contours identifiés et de ce fait rassurant, mais aussi vide de challenges et d’aventures. Cette zone peut également être celle de la plainte, celle ou toutes les difficultés qui nous éprouvent sont si nombreuses et si injustes qu’elles viennent sournoisement légitimer notre inaction.

La voie sacrée du guerrier se traduit donc par le fait d’avoir le courage de surmonter l’inconnu, les obstacles et d’avoir la force de vivre selon des principes plus nobles. Elle nous guide sur la voie de la bienveillance et de l’héroïsme avec pour ligne de mire un double objectif : s’accomplir soi-même et œuvrer au bien commun.

Comment ? Plusieurs pistes ont été évoquées. L’introspection et l’analyse de soi afin de synchroniser l’esprit et le corps dans un ensemble harmonieux, prendre du temps pour soi afin de prendre du recul et de la hauteur sur la vie et prendre du temps pour les autres pour se relier au collectif et à l’humanité.

En définitive, la voie du guerrier est avant toute chose un mouvement constant. Un mouvement parsemé d’efforts fournis à chaque instant afin de vivre pleinement, chaque jour. Alors, qu’attendons-nous ? En avant !


[1] Chögyam Trungpa, Pratique de la voie tibétaine – Au-delà du matérialisme spirituel, Seuil, coll. « Sagesses », 1976

[2] ibid

Café philo : obéir et être libre ?

Reprise du Café philo de Nouvelle Acropole ce vendredi 22 octobre avec un public venu nombreux pour s’exercer à la pratique de la pensée. La question posée, « peut-on à la fois obéir et être libre ? » nous a donné l’occasion d’approfondir les concepts de la liberté, de l’obéissance, de chercher leurs antonymes car pour penser il faut être capable d’imaginer les contraires, faire des liens, relier les contradictions et les dépasser par le haut.

travail convivial, qui nous aide toujours plus à clarifier ce qu’on pense et sortir de nos premières opinions. Merci à tous les participants pour leur authenticité !

pour le prochain café philo le 26 novembre : https://cafephilovivresanspeur.eventbrite.fr

Les 20 ans maraude

Le 8 octobre 2021, Nouvelle Acropole Bordeaux a célébré 20 ans de maraude dans la ville. En effet, cela fait 20 ans que les membres de l’association philosophique sillonnent les rues de la ville pour porter assistance et chaleur humaine aux sans-abris et sans domicile fixe.
Ces maraudes visent à créer une relation authentique en ouvrant le cœur pour échanger, écouter, partager avec ceux qui vivent en marge. Le café ou la soupe chaude sont des prétextes pour rentrer en contact et apporter de la considération, de la chaleur humaine indispensable à la dignité humaine.
Ce soir-là, après la rétrospective de 20 ans de photos prises dans les rues, nous sommes partis en maraude avec la soupe « maison » confectionnée avec les légumes donnés par les commerçants du quartier. Pour retrouver Reynald, Gérard, Camille … comme avant nous retrouvions Vincent, Sergio, David, Dédé, Titi ou Neuneuil. Nous avons croisé leur regard hier, aujourd’hui et nous recommencerons demain. Non pour répondre aux besoins matériels mais aux besoins de l’âme. Et simplement se voir dans le regard de l’autre.

« Avec ce que les gens me donnent, je pourrais ouvrir un supermarché. »
Il s’appelle Michel, sourire aux lèvres, l’œil profond et rieur, il est à la rue comme on est d’un pays. Comment en est-il arrivé là ? Non par choix. Mais au fil du temps, entre être et avoir, il a fini par choisir. Avoir peu de biens et pourtant être bien. Et autant que possible faire du bien. Michel, la joie, il l’émane et la transmet. Au fond, qui donne et qui reçoit ? Notre échange se prolonge. Il a raison, Michel : Dans nos villes, on ne meurt pas de faim, on meurt de froid. Le froid des cœurs … »

« Peu importe si l’on a des vêtements sales, le plus important c’est de garder le cœur ouvert. »
Gun, Letton de passage sur Bordeaux, 2003. »