Café philo : la sobriété est-elle un renoncement ?

Ce vendredi soir, Nouvelle Acropole Marseille accueillait son café philo mensuel autour d’une question des plus actuelles : La sobriété est-elle un renoncement ? Quinze participants se sont réunis pour deux heures d’échange sous forme d’atelier participatif, dans une ambiance à la fois conviviale et exigeante.

Dès le départ, le ton est donné : ici, pas de réponses toutes faites, mais un laboratoire d’idées. Chacun est invité à expérimenter la pensée, à dépasser ses certitudes pour interroger le sens de ses choix. La sobriété, est-ce vraiment se priver, ou bien se libérer ? Renonce-t-on au superflu ou retrouve-t-on l’essentiel ?

Les arguments ont fusé, parfois opposés, souvent complémentaires. Pour certains, la sobriété évoque la tempérance grecque, la vertu d’un équilibre salutaire. D’autres y voient un renversement de valeurs face à une société d’abondance qui aliène plus qu’elle ne libère. Le nom de Pierre Rabhi est revenu, avec sa « sobriété heureuse », mais aussi ceux d’Épicure ou de Socrate, chantres d’une vie simple et choisie.

Après le débat, les idées ont continué à circuler autour d’un apéro partagé, où chacun avait amené de quoi nourrir corps et esprit. Un moment de simplicité joyeuse, à l’image du thème du jour.

Le prochain café philo ? Encore une belle occasion de penser ensemble et d’ouvrir des chemins vers demain. Prêt à rejoindre l’aventure ?

La conscience dans tous ses états

L’Espace Salvator a accueilli une conférence fascinante animée par Victoria Maklouf Verdier, spécialiste en anthropologie et philosophie, sur les états modifiés de conscience. Devant un public nombreux, la conférencière a plongé dans l’étude des phénomènes de transe et de possession, en abordant leur dimension anthropologique et philosophique.

À travers ses recherches menées au Maroc et au Brésil, elle a exploré comment ces états, loin d’être des curiosités exotiques, façonnent profondément les identités collectives et individuelles. Elle a montré que ces expériences, souvent perçues comme des ruptures de la normalité, révèlent des dynamiques de pouvoir, de croyance et de rapport au sacré, tout en étant des instruments puissants de transformation personnelle et sociale.

La conférence a également permis de questionner la nature même de la conscience. La conférencière a interrogé la frontière entre la normalité et l’altérité mentale, invitant l’auditoire à reconsidérer des concepts fondamentaux comme la subjectivité, la liberté et la relation entre le corps et l’esprit.

Au-delà de l’anthropologie classique, cette conférence a offert un espace de réflexion sur les « expériences limites », comme autant de fenêtres permettant d’appréhender la conscience humaine sous des angles multiples. 

Hannah Arendt, le courage de penser, le devoir d’agir

La conférence « Hannah Arendt, le courage de penser, le devoir d’agir », organisée par Nouvelle Acropole Marseille, et présentée par Annaëlle Mehr, a exploré deux thèmes majeurs en résonance avec l’actualité : La nécessité de penser par soi-même et la responsabilité d’agir en conséquence. 

Hannah Arendt, penseuse et philosophe du XXe siècle a analysé comment des régimes totalitaires ont pu émerger, mettant en lumière « la banalité du mal », où des individus ordinaires commettent des actes atroces par simple conditionnement. Elle nous interpelle sur le fait que l’absence de pensée critique conduit à une perte de conscience et au conformisme de masse. 

Penser devient donc un acte de résistance, voire un acte « héroïque » ordinaire, permettant de se re-connecter à un idéal plutôt qu’à une idéologie.

Dans un deuxième temps, Hannah Arendt nous invite à agir depuis notre pensée. Agir, selon elle, nécessite du courage et une capacité à dialoguer avec autrui, via l’amitié philosophique et une éthique fondée sur des valeurs personnelles plutôt que sur des influences extérieures. 

En questionnant le sens, nous devenons des penseurs libres et responsables.

Jour de la Terre : Hommage à la nature avec Henry David Thoreau

🟢 Jour de la Terre : Hommage à la nature avec Henry David Thoreau

Une conférence inspirante à l’Espace Montméjean

À l’occasion du Jour de la Terre, une conférence s’est tenue le vendredi 18 avril à l’Espace Montméjean. Elle portait sur la pensée de Henry David Thoreau, philosophe américain du XIXe siècle, également essayiste, poète et naturaliste.

La conférencière, Laleh Descloux, a su transmettre la pertinence de la vision de Thoreau dans un monde contemporain en quête de sens. « Ne pas renoncer au monde », tel était le fil conducteur : puiser la sagesse de la nature pour mieux vivre avec les autres.

Thoreau : un philosophe engagé et précurseur de l’écologie

Retiré pendant plus de deux ans dans la forêt de Walden, Thoreau ne fuyait pas le monde. Il y cherchait une philosophie du retour à l’essentiel, en harmonie avec la Terre. Son œuvre emblématique La Désobéissance civile illustre son engagement éthique et politique. Il est aujourd’hui considéré comme un précurseur du Nature-writing et une figure fondatrice de l’écologie moderne.

Laleh Descloux conférencière

Une action de volontariat en hommage à la Terre

Le lendemain, une vingtaine de volontaires de Nouvelle Acropole Bordeaux ont participé à la restauration d’une ferme en périphérie de la ville. Un moment de connexion concrète à la nature, dans l’esprit de Thoreau.

Un olivier, symbole de sagesse lié à la déesse Athéna, y a été planté. Cet arbre philosophique a été baptisé « Paradisio », en hommage à la Terre Mère. Un nom évocateur : le paradis est peut-être déjà là, dans les lieux que l’on cultive avec soin, respect et conscience.

Equipe des volontaires de Nouvelle Acropole autour de Paradisio