Colloque, 5 femmes au destin d’exception

Jeudi 13 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous avons célébré quatre personnalités remarquables : Germaine Tillion, Aung San Suu Kyi, Christiane Singer et Helena Petrovna Blavatsky.

Résistante, militante, philosophe, écrivaine … chacune, à sa manière, a incarné la recherche de la vérité et la force de l’engagement.

Germaine Tillion, face à la barbarie, n’a jamais cessé de croire en la lumière de l’intelligence et de la dignité humaine.

« Résister, c’est refuser que l’humanité sombre » – et toute sa vie en fut la démonstration.

Aung San Suu Kyi, par sa force tranquille, a montré que la liberté ne se conquiert pas dans le tumulte, mais dans la constance et l’espoir.

« La peur est une habitude, tout comme le courage » – et elle a choisi, inlassablement, le courage.

Helena Petrovna Blavatsky, exploratrice des mystères du monde et de l’esprit, nous rappelle que la vérité dépasse les dogmes et les frontières.

« La vérité est au-delà des dogmes » – et c’est en osant la chercher qu’elle a éclairé tant de consciences.

Enfin, Christiane Singer nous laisse ces mots : « Tout ce que nous ne donnons pas est perdu » – et ces femmes ont tout donné, faisant de leur vie une œuvre au service des autres.

À travers leurs parcours, une leçon essentielle apparaît : le progrès du monde repose sur celles et ceux qui osent penser, résister et éclairer la conscience humaine.
Que leur courage nous inspire à agir avec justesse et à ne jamais détourner le regard de ce qui doit être transformé.

Conférence Hannah Arendt, la crise de la culture

Nouvelle Acropole de Bordeaux a ouvert  le 1er volet de son cycle de conférence sur les philosophes engagées avec Hannah Arendt. Pas moins d’une cinquantaine de personnes ont été attirées par le sujet à l’Espace Mouneyra  mardi 12 mars.

Hannah Arendt est bien connue pour sa réflexion sur les systèmes totalitaires, communisme et nazisme, en se posant la question du comment de tels régimes ont été rendus possibles. Elle a notamment pointé le fait que dans ce qu’elle a appelé  «  la banalité du mal », des actes atroces sont commis par des gens ordinaires mais conditionnés.

L’angle choisi de la conférence portait sur la crise de la culture. La thèse est que la société de masse transforme la culture en produits de consommation et en industrie de loisirs et les produits proposés, au lieu de conduire à une excellence de l’esprit, soit sont instrumentalisés par une élite avide de statut social, soit donnés au rabais pour une consommation de masse importante et lucrative.

Conclusion : le totalitarisme n’est pas que politique ; il se cache partout et son masque est celui de la séduction.

Conférencière devant le public

Conférence Simone Weil, le travail à quelle condition?

Simone Weil : Le travail, à quelle condition ?

Le mercredi 19 mars, une trentaine de personnes ont assisté à une conférence sur la pensée de Simone Weil et sa vision du travail. La philosophe, connue pour sa quête de vérité et son engagement auprès des opprimés, considère que l’homme ne peut rester libre qu’en produisant ses propres devoirs.

Pour Simone Weil, le travail ne doit pas être une simple nécessité matérielle mais une réponse aux besoins de l’âme. Elle critique le travail à la chaîne qui prive l’ouvrier de réflexion et d’évolution. Aujourd’hui encore, d’après des articles récents, une majorité de travailleurs exercent sans y trouver de sens, tandis que les jeunes générations cherchent une dimension éthique.

Elle est convaincue que le travail est un lieu de transformation où l’esprit et la matière se rencontrent. Disciple d’Alain et de la lignée platonnicienne, elle insiste sur la nécessité d’incarner les idées dans la matière pour se recréer soi-même. Elle voit dans le travail une forme d’enracinement, un lien essentiel avec la communauté et l’univers.

Elle alerte sur le déracinement causé par l’industrialisation et la confusion entre puissance et Bien, qui ont marqué le XXe siècle. Retrouver un sens au travail permettrait à chacun de s’accomplir et d’échapper à cette aliénation.

Pour finir, Simone Weil lie travail et liberté : l’acceptation des contraintes forge l’individu et l’aide à se libérer de ses émotions. Comme elle l’exprime : « Le travail est notre manière de participer à l’univers ».

Cette conférence a ainsi mis en lumière la pertinence actuelle de sa pensée, soulignant l’importance de redonner au travail sa dimension spirituelle et humaine.

Cette conférence était l’occasion de se rencontrer autour d’un thème philosophique qui est abordé dans le cycle de philosophie qui démarre mercredi 26 mars à Bordeaux centre et jeudi 3 avril à Bordeaux Bastide.

L’esprit de Saint Exupéry – Réenchanter le monde

Le 31 janvier s’est tenu une conférence animée par Olivier Larrègle, amoureux du Petit Prince et de la pensée de Saint Exupéry.

Nous avons découvert Antoine de Saint Exupéry, être remarquable et inspirant ; rêveur, il a allié actions et contemplations tout au long de sa vie.

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.« 


Il a ainsi vécu selon un Idéal et représente l’archétype même du héros, celui qui voit et agit au-delà de ses propres peurs pour être en cohérence avec ses valeurs.

« L’Homme se découvre quand il se mesure à l’obstacle. »

Saint Exupéry a ainsi démontré que la spiritualité, quelque soit sa forme, est fondamentale dans le cheminement vers notre intériorité et pour la construction d’un monde meilleur.

« L’amour est la seule chose qui grandit quand elle se partage. »

Philosopher pour survivre : Permettre l’avenir

Dans un monde où tout s’accélère, où l’incertitude s’installe et où le temps semble nous échapper, comment trouver un ancrage ? Comment donner du sens à nos choix et à nos engagements ? C’est à ces questions que nous avons tenté de répondre lors de la conférence Philosopher pour survivre : Permettre l’avenir, qui a réuni 30 participants dans un moment de réflexion et de partage profond.

Penser le temps, habiter le présent

Nous avons exploré notre rapport au temps : Pourquoi avons-nous le sentiment qu’il glisse entre nos doigts ? Peut-on l’arrêter ? Plutôt que de le subir, la philosophie nous invite à le comprendre, à l’apprivoiser. Elle nous enseigne que le passé est une mémoire vivante, le présent un espace d’action, et le futur une promesse à bâtir.

Dans un échange vibrant et sincère, chacun a pu exprimer ses doutes, ses intuitions, ses prises de conscience. Les regards se sont croisés, les idées ont fusé, les sourires ont accompagné chaque réflexion. La philosophie, loin d’être une discipline figée, s’est révélée comme un véritable art de vivre, une boussole pour mieux avancer ensemble.

La joie de la rencontre, le pouvoir du dialogue

Au-delà des concepts, ce qui a marqué cette conférence, c’est l’intensité de la rencontre. Se retrouver pour penser ensemble, pour écouter et être écouté, c’est déjà un acte de résistance face à la fragmentation du monde. Dans un espace de dialogue sincère, nous avons éprouvé la puissance des idées et la beauté du partage.

Car philosopher, ce n’est pas seulement réfléchir en solitaire : c’est s’ouvrir à l’autre, nourrir une pensée collective, et tracer ensemble des chemins vers l’avenir. Et si c’était là, justement, l’un des secrets pour survivre ?

🌿 Et vous, quel est votre rapport au temps ?

Par Cathy Peythieu, philosophe et formatrice à Nouvelle Acropole

[conférence] Rester fidèle à soi-même ou se perdre : le philosophe face à l’inconnu

Par Thierry Adda, philosophe et président de Nouvelle Acropole France

FranceRester fidèle à soi-même ou se perdre : le philosophe face à l’inconnu

Dans un monde où l’incertitude grandit et où les repères vacillent, la philosophie redevient une nécessité. La complexité de l’actualité politique, entre crises démocratiques, tensions internationales et bouleversements sociaux, nous met face à un choix fondamental : devons-nous nous adapter à tout prix, quitte à nous perdre, ou rester fidèles à nos valeurs profondes ?

C’est à cette question que Thierry Adda, philosophe et président de Nouvelle Acropole France, a consacré sa conférence devant 35 participants. Un moment d’échange et de réflexion qui a permis d’interroger notre capacité à naviguer dans un monde en mutation sans renier ce qui fait notre essence.

Philosopher dans l’urgence du présent

Aujourd’hui, les débats politiques se radicalisent, la défiance envers les institutions s’accroît, et chacun cherche un sens à ses engagements. Face à cela, la philosophie n’est pas un luxe intellectuel, mais un véritable outil de résistance et d’action. Elle nous permet de prendre du recul, d’éclairer nos choix et de ne pas céder à la facilité du renoncement ou de la colère.

Dans cette conférence, une idée forte a émergé : penser, c’est déjà agir. Nous ne pouvons pas attendre que l’avenir se dessine sans nous. Nous devons ouvrir de nouvelles perspectives, imaginer un monde où la pensée est indissociable de l’engagement et où la fraternité devient un pilier de la reconstruction sociale.

Un appel à la responsabilité et à l’unité

Cette conférence a été une invitation à ne pas subir l’époque, mais à la traverser avec lucidité et courage. Car si la situation actuelle peut sembler chaotique, elle est aussi un appel à repenser nos priorités et à œuvrer ensemble pour un futur plus juste et plus humain.

Que la vision du chaos ne nous enferme pas dans le désespoir, mais nous pousse à une responsabilité partagée : celle de faire de la philosophie un levier de transformation et une boussole pour l’avenir.

Et vous, quelle est votre boussole dans ce monde en mouvement ?

Par Thierry Adda, philosophe et président de Nouvelle Acropole France

Le Petit Prince – Une Sagesse à vivre

Le 01 février dernier, nous avons accueilli à l’Espace Aiguillerie Olivier Larrègle, spécialiste de l’œuvre d’Antoine de Saint Exupéry et directeur de l’école Nouvelle Acropole Biarritz.

Cet atelier nous a emmené à la découverte du Petit Prince, œuvre majeure de l’auteur publiée en 1943 et traduite en plus de 600 langues et dialectes. Pourquoi un tel succès ? Le Petit Prince touche à des archétypes ou principes universels qui gouvernent la destinée humaine dans son ensemble. Tout au long du livre, notre petit Prince réalise un authentique voyage du héros à l’issue duquel il retournera sur son astéroïde enseigné sur des vertus aussi variées que l’amitié, la responsabilité, la permanence.

Notre personnage à la chevelure dorée incarne une invitation à faire vivre en nous notre enfant intérieur par l’émerveillement et la pureté de cœur. Il n’abandonne jamais une question sans avoir obtenu de réponse et s’étonne au gré des rencontres sur son chemin.

Le renard, maître de sagesse, nous offrira un enseignement majeur : « Voici mon secret, il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». Voilà une invitation au dépouillement intérieur afin d’atteindre une authentique simplicité de cœur. Par ces paroles, le renard nous propose de distinguer l’éphémère du permanent pour prendre conscience de ce qui a véritablement de la valeur dans notre vie. C’est à l’issue de cet apprentissage que le Petit Prince retournera sur son astéroïde retrouver sa fleur. Une fleur devenue unique par le lien qui les unis. Une fleur devenue rose.

Et toi, quelle est ta rose ? Ton Idéal ?

Atelier découverte de la faune à la Cour Pétral

Samedi 22 février a eu lieu un atelier sur le thème: les mammifères locaux.
A cette occasion, les associations de la Cour Pétral ont invité leur partenaire: Cédric Beaudoin, naturaliste, président d’une association: Perchés de nature.
Le conférencier a passionné le public en décrivant la vie de certains mammifères de notre environnement en montant des photos. Certains mammifères sont revenus sur le territoire: le loup et la loutre. Le retour du loup dans la région est apprécié par le fait qu’il s’attaque aux sangliers qui font des dégâts dans les cultures. Le retour de la loutre à proximité de cours d’eau importants est un bon signe de salubrité de nos rivières.
Et Cédric Beaudoin de conclure par un repérage de la faune (petits animaux) existant à la Cour Pétral, en guise d’exercice pratique. De petits animaux, comme les petits rats des moissons y sont présents, et bien d’autres. Pour le naturaliste, cette présence est le signe d’une biodiversité correcte à la Cour Pétral. La prochaine rencontre avec Cédric Beaudoin aura lieu lors du jour de la Terre-Mère, samedi 26 avril, avec la découverte des oiseaux.