Conférence participative : Oser l’inconnu

Retour sur notre Atelier de Philosophie Pratique

“Il n’y a rien de plus courageux que de s’aventurer dans l’inconnu.” – Paulo Coelho

Jeudi 18 janvier, cette conférence participative qui s’inscrit dans le cycle d’atelier de philosophie pratique nous a plongés dans le thème captivant de

“Oser l’Inconnu”.

De cet atelier, plusieurs réflexions ont été partagées :

🔹La peur : une émotion complexe face au danger ou au risque, ni bonne ni mauvaise. Comme le dit Sénèque, “Rien n’est terrible dans les choses si ce n’est la peur elle-même”.

🔹L’inconnu : un territoire mystérieux à découvrir. Faire face à l’inconnu nécessite de choisir une direction et de prendre des décisions pour repousser la peur.

Les philosophes antiques nous rappellent que le véritable voyage est intérieur, où nous découvrons qui nous sommes et nous transformons.

Conférence – Magie, la voie du coeur dans l’Egypte Antique

Jeudi 14 mars, à l’Athénée Municipale, Fernand Schwarz nous a plongés dans l’univers symbolique et magique de la civilisation égyptienne.

La magie pour les Égyptiens est une science des liens. Il s’agit de comprendre comment on se connecte à notre environnement, aux autres, à soi. Il existe dans leur représentation, une relation intrinsèque entre action morale, rites et bien être du pays. Les Égyptiens se sentaient responsables et concernés par le lien aux dieux, non pas pour qu’ils les aident, car ils n’attendent pas de miracles, mais simplement pour entretenir une relation avec les parties et le tout, et avec les mystères de l’invisible ne se perçoit qu’avec le cœur.

Le cœur ou Ab est le lieu d’accueil de la conscience, c’est la raison pour laquelle il est parfois représenté sous forme d’amphore. Le cœur-conscience doit être plus léger que la plume de la Maât, symbole de justice et du monde intelligible. L’action de l’homme juste est guidée par la justice, il agit correctement avec son cœur plus que ce qui est de ses désirs personnels.

Heka est le symbole du monde imaginal, elle est cette force créatrice qui relie le monde depuis sa naissance. Formé par Hé (nœud) et Ka (force génération psychique des choses), elle permet l’unité avec le monde intelligible (Maât) et le monde concret (Pharaon)

L’imagination, pour s’enrichir intérieurement, était fondamentale dans cette civilisation, qui s’est donnée comme mission de sortir de la confusion et de faire vivre, à toutes les échelles de la société, l’émerveillement et le lien au sacré. Fernand Schwarz évoque une pratique égyptienne, aujourd’hui connue sous le terme de “performativité“ : la concentration et la visualisation sur des images, des signes ou des symboles est une pratique ancienne qui développe le mental intuitif, à l’image de ce qui pouvait se pratiquer dans l’école de Pythagore, pont entre la civilisation égyptienne et la Grèce antique.

Cet enrichissement intérieur éveille à d’autres dimensions et nous donne la force de se projeter, de faire advenir une réalité. Comme un acteur, le prêtre égyptien incarne les images, et d’une manière temporaire, il devient ce qu’il représente. En faisant cela il fait descendre ce qui est d’ailleurs. Le fait d’énoncer les mots rends les choses réelles nous explique le conférencier, qui donne l’exemple du mariage et des vœux prononcés pour concrétiser la réalité du lien qui uni deux âmes.

Enfin c’est un état d’esprit que Fernand nous partage : l’esprit de victoire, d’une détermination, d’une conviction qui transcende le réel. Pour activer les équilibres il faut donner plutôt que vouloir recevoir ou réclamer. La voie du cœur est la voie du sacré en Égypte Antique, et irrigue tous les pans de leur civilisation.

La conférence s’est clôturée avec une séance de dédicace pour la sortie de son dernier livre : Égypte, la magie du cœur.