C’est la pollution qui prend l’Homme…

Levé aux aurores, la Maison de la Philosophie a répondu en cette matinée du samedi 27 avril, à l’appel lancé de la mairie des 6-8e.

Conscient de la catastrophe écologique qui se profil autour de la mer méditerranéenne et des océans, nous avons pu contribuer à nettoyer le littoral de la cité phocéenne.

Des marées de déchets plastiques, décomposés en microéléments, sont souvent invisibles au premier coup d’œil. Ce qui rend difficile pour chacun de mesurer l’ampleur véritable de la pollution des plages de la côte marseillaise…

La situation est d’autant plus tragique que c’est, souvent par ignorance et automatisme que l’on détériore nos biens les plus précieux…

Selon des études scientifiques, ce sont plusieurs tonnes de déchets qui stagnent à l’échelle mondiale dans les océans et, rien qu’en Méditerranée, on recense déjà plus de 100 000 particules plastiques par km— cela équivaut au chargement d’un camion poubelle déversé dans la mer toutes les minutes. La plupart de ces déchets, sont emportés par les courants marins, et se retrouvent hors des eaux nationales : aucun État ne veut assumer la responsabilité de cette asphyxie des écosystèmes aquatiques, ni débourser le moindre centime pour endiguer la catastrophe. La nature et les éléments nous mettent doublement au défit !

Des études ont permis d’amener une solution qui avant de pouvoir arrêter complètement la production de plastique s’avère efficace ; et reste à portée de main : le nettoyage des côtes, des rivières et… des plages ! car plus de 80% des déchets qui contaminent les océans proviennent du continent… 

Cette matinée du samedi 27, en sortant de l’écume de notre hébétude c’est une solidarité qui fait fi de l’indifférence, et du sentiment d’impuissance que peut amener l’ampleur de la tâche. Un engagement tenace et durable qui vient raffermir notre souci d’un bien commun rendu tiède par notre confort et nos habitudes. ­

Indifférents aux grands cycles de la Nature, à ses échanges permanents de matière et d’effluves, l’Homme consumériste peut-il être comparé, à la manière dont le déchet s’avère étanche pour la biodiversité ? Comme un être pollué intérieurement, incapable d’entrelacer ses actions et son esprit au grand rouage cosmique que forme l’ensemble du vivant ?

Une sagesse hindouiste nous dit : « je pleur parce que le monde pleur ». Aujourd’hui, transformons nos tristesses ou nos colères en force d’action ! « Effet papillon » positif ? … La Maison de la Philosophie nous le souhaite.

Ugo Altamura