Journée mondiale de la philosophie, La quête de la lumière, « Voir les yeux fermés »

2015 11 vitrine suite attentats

Nouvelle Acropole, témoignages dans la vitrine, suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris,

Nouvelle Acropole, Strasbourg,  conférence "Les yeux fermés" à l'occasion de la Journée Mondiale de la Philosophie.

Nouvelle Acropole, Strasbourg, conférence « Les yeux fermés » à l’occasion de la Journée Mondiale de la Philosophie 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre de la journée mondiale de la philosophie, le centre Nouvelle Acropole de Strasbourg a organisé une conférence débat sur le thème de la quête de la lumière «  Voir les yeux fermés ».

Devant un public fortement touché par l’actualité des attentats , s’est posée la question essentielle de ce que nous pouvions faire et comment faire face au sentiment d’impuissance qui mène à la peur, au réductionnisme de la pensée, à l’amalgame facile et trompeur ainsi qu’au repli identitaire propre à faire naître les extrémismes vengeurs.

Ce que nous pouvons faire c’est développer une capacité à rester profondément humain et ce en toutes circonstances en ne nous réduisant pas à l’indignité de ceux qui veulent par la terreur nous diviser et nous contaminer par leur propre haine.

Rester digne implique de se former intérieurement pour dégager une force morale qui puisse nous maintenir à un niveau d’humanité qui inclut plutôt que d’exclure. Cela nous engage à être plus fort pour ne pas céder à la peur, être plus fort pour être une source d’union, être plus fort pour pouvoir le cas échéant intervenir pour aider, soutenir et accompagner tous ceux qui, dans ces périodes sombres, ne voient plus la lumière de l’humanité qui brille en eux et autour d’eux.

Bertrand Vergely : Les 3 visages de la spiritualité aujourd’hui

 

Dans le cadre de la Journée Mondiale de la Philosophie à l’initiative de l’UNESCO, Nouvelle Acropole Paris a invité le philosophe et écrivain Bertrand Vergely autour du thème  » Les trois visages de la spiritualité aujourd’hui ».

« Venant du latin spiritus qui signifie souffle, mais aussi esprit, la spiritualité renvoie à quelque chose de vivant, dynamique, créateur. Elle trouve reflet dans ses trois visages de l’esprit que sont l’Univers, l’Homme et la Nature qui constituent une unité inséparable de l’Unité absolue. » Passionné, le philosophe normalien a partagé son enthousiasme aux quelques 220 personnes réunies à cette occasion au Théâtre Adyar à Paris. « Vous avez aimé la matière, vous avez aimé les hommes, vous adorerez l’esprit ! » a souligné Bertrand Vergely à plusieurs reprises au cours de la soirée.

Quel que soit le visage que nous prêtons à la spiritualité (la Nature, la République laïque ou Dieu), nous avons à chaque instant le choix, celui de laisser s’exprimer la Vie, celui de voir l’Esprit derrière toute chose, ou de vivre une « spiritualité au pied de la lettre », celle qu’on qualifie de fondamentaliste et dont le propre est de « tuer la vie ».

Entre la Lettre et l’Esprit, il y a un espace, celui de notre conscience, dont le champ d’action est notre existence. C’est ici que se passe le combat, et tout au long du parcours, nous avons le choix : s’enfermer dans spiritualité dogmatique et figée, quelle qu’elle soit, ou de vivre une spiritualité vivante, sans cesse renouvelée, qui cultive avant tout l’émerveillement face à la beauté de la Vie.

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Nouvelle Acropole, Bertrand Vergely, Théâtre Adyar Paris-10

Nouvelle Acropole, Bertrand Vergely, Théâtre Adyar Paris © Kenia de Aguiar Ribeiro

Normalien agrégé de philosophie, Bertrand Vergely né en 1953 enseigne la philosophie en classe préparatoire aux grandes écoles de Khâgne classique, Hypokhâgne et en lettres supérieures à HEC. Professeur à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris et expert auprès de l’Association Progrès du management (APM ), il est également l’auteur de plus de 35 ouvrages dans les collections Les essentiels de Milan et La pause philo. Au rang de ses derniers livres, on citera Retour à l’émerveillement (Albin Michel) – Deviens qui tu es (Albin Michel) et La tentation de l’homme-Dieu (Le Passeur).