L’Âme de la France : entre identité et cultures
« Oui, les pays ont une âme. » Qu’entend-on par âme d’un pays et quelle serait celle de la France ? C’est à ce questionnement qu’a invité l’écrivain et anthropologue Fernand Schwarz à l’occasion d’une conférence dédiée à ce beau sujet. Le parterre des quelques 60 personnes de l’assistance ont ainsi remonté le temps, des origines nourricière et mystique de l’imaginaire français, en passant par ses figures symboliques (comme la Marianne) et ses personnages historiques. De Clovis à Philippe Auguste, de Jeanne d’Arc à Charles de Gaulle, ces personnalités ont chacune à leur manière incarné l’un des quatre aspects de l’âme de la France : tantôt martiale, mystique, tantôt politique et nourricière.
Fernand Schwarz a également rappelé les différents rythmes de structuration de l’ordre social. Il y a d’abord la culture et la tradition, ces normes sociales qui mettent de 100 à 1000 ans à se mettre en place. Viennent ensuite les institutions dont la mise en place requiert entre 10 et 100 ans. Le Code Civil en est un exemple. Arrivent en troisième temps les gouvernements, dont la durée de vie s’échelonne sur 5 à 10 ans. Puis arrive enfin le marché, dont la logique et le rythme sont présidé par l’instantané. « Quand la crise touche l’économie, insiste le conférencier, c’est qu’elle a d’abord touchée les plans précédents. »
Tout pays a sa géographie visible, ses industries et ses systèmes d’organisation. Tout pays a aussi sa manière bien à lui de voir les choses, et de se forger un certain type de pensée, une histoire de ses idées. Mais chaque pays a également une âme, comme un souffle qui l’anime. Cette âme relève d’une sensibilité particulière : c’est un un monde d’émotions puissant et coloré, entremêlé de certitudes partagées qui donne la vie et crée du lien. Oui, les pays ont une âme. Quelle est-l’identité de celle de la France ?