[Conférence] KANT Puissance et Limite de la raison

Ce mercredi 23 octobre nous avons fêté KANT et ses 300 ans de naissances

Kant était peut-être le penseur le plus influent de l’époque des Lumières. Son œuvre assume le triomphe de la raison sur l’obscurantisme des siècles qui l’ont précédé. Mais cette victoire cache, en vérité, un formidable aveu d’humilité. Avec Kant, c’est l’empire, certes, mais plus encore les limites de la raison qui sont établis.

Nous avons questionné ce soir ce philosophe si ardu à comprendre, et pourtant si limpide.

célèbre les 300 ans de sa naissance !

Un grand merci à Fabien Amouroux, philosophe et écrivain qui nous a offert un bel échange.

Avec Reza Moghaddassi, mourrons à nos illusions !

Pourquoi?
Parce que tout un chacun, dans l’errance de notre existence imparfaite et tragique, faisons, l’espace d’un instant, l’expérience de l’Un. Cette même expérience qui légitime ce désir mystérieux qui nous hante depuis toujours et nous appelle inlassablement à retrouver le contentement de notre véritable nature: celle de l’esprit résonnant avec l’Esprit. 

Par l’exemple de l’allégorie de la caverne de Platon, de la fiction cinématographique contemporaine Matrix, ainsi que nombre de propositions de Philosophes, Traditions, et Artistes, Reza MOGHADDASSI éclaire ce même chemin ontologique, cette odyssée maïeutique à laquelle l’homme est appelé pour naître à la communion dans la lumière. 

Une destinée qui exige de l’individu sa libération de 3 matrices dont il est successivement prisonnier: matrice socio-politique, matrice psychologique, matrice métaphysique. 

Dès lors libre d’illusion, il ne s’agit pas de fuir le monde mais bien de le vivre enfin. Car le monde se révèle alors du Jour comme manifestation même de l’indicible, l’Être apparaissant en toute chose, laquelle retrouve sa nature sacrée puisqu’expression singulière du divin.

Comment?
Simplement. Les pratiques universelles proposent l’Arrêt. Il s’agit de l’Immobilité-Silence, offrant à l’individu la possibilité de revenir à lui-même. Fondamental.
Un regard devient possible. De ce regard, peu à peu, la conscience de toute chose: de l’environnement, de notre pensée, de nos émotions, au sein de notre corps.
Un corps qui vit fondamentalement au temps présent et qui, depuis notre avènement à la vie extra-utérine, respire. Il respire, dépendant en cela de l’extériorité à laquelle il s’offre en retour. Et l’Attention à notre respiration devient la seconde proposition des pratiques universelles; la proposition du pneuma, du souffle, lequel nous anime tout en ramenant l’esprit dans le corps au temps présent. La contemplation s’invite. Du souffle découle le mot spiritus: esprit; c’est la proposition spirituelle. Celle de la Présence. Celle de la contemplation. Celle de la relation, de l’altérité, de l’inter-dépendance.
Car dans ce mouvement d’expansion de la conscience, inexorablement, une dissociation s’opère. Avec elle le renoncement progressif à notre attachement à une identité factice: celle de notre personnalité, celle de l’Ego; et la mort à l’illusion de la séparativité. Toute chose se révèle être en relation avec toute autre. L’esprit vit dans un corps vivant au sein d’un cosmos vivant. L’individu entre entier dans le Royaume de Dieu. Celui de l’ici et du maintenant.
Et complétant librement sa pratique par nombre d’autres (qu’elles soient pratiques méditatives comme pratiques de prières), il oeuvre à un travail de purification, polissant patiemment ce miroir terni afin que, lentement, celui-ci retrouve sa disposition originelle à réfléchir la Lumière. La compréhension croît. L’esprit sain vit dans un corps sain. Il demeure dans le Royaume. Celui dans lequel il Est depuis toujours. Celui de la manifestation de l’Être, du sacré, du divin. Celui de la Vérité. Celui de la Vie.

Reconnaissante pour sa Présence comme pour sa Parole, pour sa simplicité, sa sensibilité, son humilité, Nouvelle Acropole Biarritz adresse ses sincères remerciements à Reza MOGHADDASSI.