L’amour courtois

Le jeudi 30 juin, à l’Espace Vollon de Lyon, se tenait la conférence « L’amour courtois : embellir les relations », présentée par Adeline Albou, formatrice de philosophie pratique à Nouvelle Acropole de Lyon et par Marion de Champsavin, élève du même centre.
Nos deux conférencières nous ont appris que l’amour courtois a vu le jour en France autour du 12-13ème siècle grâce aux troubadours du sud de la France, eux-mêmes inspirés par la tradition arabo-andalouse, pour se répandre ensuite dans toute la France et l’Europe. Ces troubadours étaient des gens éduqués et des érudits qui prônaient la courtoisie avec les valeurs s’y référant : loyauté, bravoure, fidélité, pour n’en citer que quelques-unes.
Ils incarnaient le fin’ amor qui constituait un idéal de perfectionnement moral beaucoup plus large que la simple notion d’amour entre le poète et sa dame puisque les partisans de cet amour courtois étaient dans une quête de sagesse par l’émancipation des désirs immédiats égoïstes.
Ce mouvement a favorisé la reconnaissance de la place des femmes dans la société. Alienor d’Aquitaine constitue un parfait exemple de femme inspiratrice de cette époque. En effet, elle-même petite-fille de troubadour, Alienor reste une figure marquante de par sa beauté, ses talents de poétesse, sa culture, son implication politique, Reine de France par son mariage avec Louis VII, Roi de France, puis Reine d’Angleterre par son second mariage avec Henri de Plantagenêt.
A l’issue de l’exposé, les conférencières ont animé un échange avec le public pour réfléchir sur l’essence de l’amour courtois, et comment, sans chercher à faire un copier-coller du Moyen-Âge, cette tradition pourrait nous inspirer aujourd’hui pour embellir les relations avec tout un chacun.
L’éducation à la courtoisie est bien plus qu’une simple éducation, elle possède intrinsèquement une perspective historique et civilisationnelle. C’est la première marche qui conduit à la convivencia, la capacité de vivre ensemble, socle d’une fraternité véritable.
« Je suis persuadée pour ma part que ce sont les valeurs courtoises et chevaleresques qui sauveront notre civilisation et même le monde, s’il mérite encore d’être sauvé : vaillance, élégance, discrétion, générosité, fierté… » Jacqueline Kelen

Un été mystérieux…

L’été fut mystérieux cette année à l’Espace Lehena … De nombreux sujets ont été abordés sous le prisme du philosophe lors de conférences aussi inspirantes qu’enrichissantes !  

Les mystères du vin, la voie de l’alchimie, le nombre d’or sont autant de sujet autour desquels nous avons pu échanger et partager dans une atmosphère conviviale. Nous savons maintenant que derrière notre réalité matérielle aux allures trompeuses se cache des lois immuables qui régissent l’univers… Et si tout cela avait un sens ? 

Ces conférences ont été organisées par l’association Nouvelle Acropole Biarritz.

L’homme, ami ou ennemi de la nature ? 

En ce soir du 28 juillet 2022, lors de « l’apéro philo de l’été » ayant pour thème « l’homme, ami ou ennemi de la nature ? », les participants – apprentis philosophes – ont apportés leurs contributions à un travail apparenté au dialogue philosophique (Socratique : la maïeutique). Il permet de dialectiser les réponses déterminées de chacun autour de la question posée jusqu’à en faire émerger la « vérité » dissimulée mais déjà en soi.

La particularité de la pratique philosophique – ici sous forme d’apéro philo – réside en un moment[1]  de réflexion à plusieurs avec pour objectif d’amener chaque participant à engager un questionnement qui exige des prises de positions (oui/non). Celles-ci seront argumentées et contre argumentées, sans pour autant, en finalité, apporter des réponses catégoriques et tranchées. Bien au contraire il va s’agir d’ouvrir des ensembles paradigmatiques qui vont permettre d’approcher un Réel sans toutefois l’écrire de façon définitive et dogmatique.

Le débat s’est porté essentiellement sur des interrogations autour de plusieurs aspects dont voici quelques exemples de sagacités (non exhaustifs) :

  • L’Homme, ennemi et source de catastrophes ; l’Homme, ami, interdépendant de la Nature, source de bienfaits.
  • Amitié envers la Nature et rapport au lien vital que l’homme entretien (dans une étroite dépendance) avec cette dernière.
  • Doit-on être conscient de ce qui nous lie à la nature afin de s’engager et agir en sa faveur ?
  • Le lien avec la Nature serait-il ce que l’homme lui concède, qu’il soit « amical », qu’il relève de l’amour ou bien à son extrême opposé (peut-il) relever de la haine ?
  • La « Nature » parce qu’elle est inhérente de la condition humaine » est-elle consubstantielle de la Culture ou bien en sommes-nous totalement coupé en tant que sujet « enculturé » (Margaret Mead, Anthropologue) ? Langage et culture (en terme d’effets de symbolisation) seraient-ils la condition essentielle pour que la Nature [existe !] soit prise en considération par l’Homme ?
  • Les termes « ami », « ennemi » sont-ils appropriés ? Peut-il y avoir un lien sans amicalité, sans amour ? Le Lien est-il dissociable de l’amitié (par extension de l’amour/haine) ?
  • Touche-t-on du doigt une réalité lorsqu’on tente de la décrire par la poésie, la littérature, les mythes, la science, les arts… quand bien même aucune description ne pourra rendre compte de ce réel si ce n’est de l’approcher ?

De fil en aiguille, les questions rebondissent telles des ricochets dans les profondeurs corticales de notre « appareil à penser les pensées » (Wilfred Bion, psychanalyste) pour enfin exulter et délivrer une vérité qui ne serait se dire qu’au travers des filigranes évanescents de notre dialogue socratique.

Ainsi la soirée prendra fin autour d’un apéro dinatoire pour lequel chaque participant aura amené une part de lui-même, tant en nourriture intellectuelle qu’alimentaire et sans que ne cesse bien entendu les effluves et saveurs rémanentes du fil d’Ariane que nous avons tissé ensemble pour accéder à une part de vérités et de liberté supplémentaires.


[1] [Espace de parole bienveillant ou chacun est à l’écoute de l’autre]

Apéro-Philo : la douleur peut-elle nous enseigner quelque chose ?

Tous étaient venus s’interroger sur la question « la douleur peut-elle nous enseigner quelque chose ? »

Nous sommes allés à la recherche des possibles avec sagesse, écoute et approfondissement.

Un grand merci pour cette belle magie

Apéro philo :  Être vulnérable, est-ce être faible ?

Un apéro Philo avec une dynamique extraordinaire hier soir.

Des participants d’une grande qualité étaient présents pour partager leur point de vue philosophique autour de la question « être vulnérable, est ce être faible ? »

La reconnaissance de nos vulnérabilités, sont au service de la force humaine et humanisante qui réside en chacun d’entre nous …