C’est devant un public de 70 personnes au Colisée de Biarritz que Caroline Langlois, professeur d’arts appliqués à l’école Boulle de Paris, a évoqué l’art du réenchantement : méditation sur la beauté. C’est avec précision, sens et construction que nous avons pu aller à la rencontre de cette belle definition platonicienne de l’art : « L’art, une idée dite supèrieure qui s’incarne dans un matériau sensible ». Cette idée est spirituelle, a une forte valeur morale, est porteuse de sens qui prend chair. L’artiste est vu comme un intermédiaire. Pour cela, Caroline Langlois a révélé le désenchantement qui s’opère depuis le XXe siècle au sein de l’art, avec la date symbolique de 1917 et l’œuvre très controversée, fontaine de Marcel Duchamp. À partir de là, l’artiste a pris la force du mouvement centrifuge qui l’éloigne de sa source et ses fondements. L’art s’est vidé de sa définition. Aujourd’hui, il faut de nouveau recapter la source lumineuse de la beauté comme un intermédiaire entre l’indicible et le monde sensible… Alors, revenons tous à la création artistique porteuse de sens…