Piano Philo : « Avoir le cœur léger est-il synonyme d’insouciance ? »

19h: La salle et son beau piano 1/4 queue Schimmel attendent dans une pénombre feutrée l’arrivée des premiers spectateurs. L’instrument pour l’instant muet semble être un centaure encore dépourvu de son buste humain. Quelques partitions de J.S. Bach sont posées sur son pupitre. 
19h15: La salle commence à se remplir. On compte bientôt une trentaine de personnes 
19h30: Arrivée de la soliste Marie-Hélène Barrier, vêtue de noir et d’apparence détendue. Nathan présente la pianiste puis celle-ci poursuit en précisant le thème et le déroulement de la soirée.
La joie est au cœur de sa préoccupation et comment la percevoir au travers de l’œuvre du grand compositeur baroque J.S. Bach. 
Elle explique ensuite l’approche extatique du temps chez le compositeur et choisit une partita pour illustrer son propos. Il ressort de cette musique un rythme ininterrompu propre à créer une impression de mouvement perpétuel.  
Puis Marie-Hélène met l’accent sur la faculté de Bach à faire « résonner les nombres comme un mathématicien du son. Après une brève référence à Boèce puis Leibniz, elle nous dit que Bach « pense » sa musique. Une nouvelle illustration musicale, avec un extrait de la Toccata en mi mineur, permet de conclure sur cet avant-dernier sujet. 
Après une ultime réflexion concernant la musique, perçue comme une médiation entre le divin et l’homme, retour au thème de la joie avant le concert à proprement dit. 

Concert:
– 1er choral pour orgue transcrit pour le piano par Busoni. 
– Un Prélude du clavier bien tempéré 
– 2ème partita
-Toccata en mineur
– Un second prélude

Il suit les applaudissements soutenus du public conquis par la belle virtuosité de la pianiste. 

L’après concert:
Marie-Hélène propose à l’auditoire de partager son ressenti pour établir un lien entre musique et philosophie.
Voici quelques interventions retenues:
– Sentiment de plénitude
– nostalgie de l’origine, profonde, à deux pas de la joie. 
– Voyage
– Dialogue entre pesanteur et grâce. 
– Envolée finalement bien peu lyrique, plutôt mathématique de l’harmonie. 
– Jeu et emprise de l’écriture musicale sur le corps physique. 
– Musique hors du temps

Et pour conclure ce premier des quatre concerts « Piano Philo » programmés pour chacune des saisons, l’exécution pleine d’embûches de la première partita. 

Encore bravo et merci à Marie-Hélène Barrier
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