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Spiritualité et réincarnation dans l’Égypte ancienne, une sagesse atemporelle à appliquer aujourd’hui

Fernand Schwarz, philosophe et anthropologue, spécialiste de l’étude des mythes et symboles des sociétés traditionnelles et modernes, a donné à Strasbourg, à l’Auberge de jeunesse du jardin des Deux Rives, une conférence sur le thème Spiritualité et Réincarnation dans l’Égypte ancienne, en présence de 80 personnes.

Mourir un peu chaque jour pour renaître au lendemainest une thématique d’actualité en ces temps mouvementés de la Transition. Transition sociétale, transition écologique, transition spirituelle…, il est nécessaire de s’adapter, de se transformer, d’imaginer de nouvelles solutions et de nouveaux possibles.

Fernand Schwarz nous a invités à faire un lien entre notre situation moderne et le principe de réincarnation qui était au cœur de la métaphysique en Égypte ancienne. Là-bas, en ces temps reculés, la mort ne menait pas au néant, mais permettait à la conscience humaine de passer par différents états pour renaître sous une autre forme. Le conférencier a insisté sur l’idée que dans cette vision du monde, il n’y a pas de dissociation entre le plan matériel (la substance) et le plan spirituel (celui de l’esprit) ; chacun ayant besoin de l’autre pour se manifester. Le corps physique, corruptible, était rendu inaltérable après la mort par le processus de la momification. Les autres composantes de son être, notamment l’esprit sur un plan plus subtil, poursuivaient le parcours de la conscience, tel un pèlerin passant du visible à l’invisible, et changeant de forme en chemin. 

La « pesée de l’âme » (psychostasie ou mesure des « bonnes ou mauvaises » actions accomplies dans la vie terrestre) assurait le passage de la vie terrestre à la vie céleste. En fonction de sa propre inclination et de son degré d’attachement à la destinée terrestre, l’âme continuait son parcours vers la libération ou vers une nouvelle génération de vie, sur Terre, selon le principe de réincarnation.

Toute la société égyptienne ancienne, du rôle du Pharaon,  à la formation des prêtres responsables des rites initiatiques, du panthéon, symboles, canons de la statuaire et de l’architecture, jusqu’au Nil que les Égyptiens voyaient comme un axe conduisant les hommes de la terre vers le ciel, était structurée sur le principe de cyclicité et renaissance.

La symbolique de l’Égypte ancienne et ses rituels se sont poursuivis – fait remarquable – pendant des siècles et des siècles ; puis ils se sont évanouis mais ils sont parvenus jusqu’à nous grâce aux textes retrouvés par les archéologues (Livre des MortsTextes des pyramidesLivre de la Respiration..) et grâce à des témoins tels Hérodote, historien et géographe grec – Vesiècle avant J.-C. ou plus proche de notre époque, Gaston Maspero, égyptologue et écrivain français du XIXsiècle.

Aujourd’hui, L’Égypte peut se réfléter en nous dans notre posture intérieure. Quotidiennement, nous pouvons choisir de placer notre conscience dans les supports du désir et du contentement, ou dans des supports plus subtils de nous-mêmes. Nous pouvons mourir et renaître dès lors qu’une prise de conscience nous fait franchir une étape, une porte. À chaque seuil franchi, notre esprit et notre âme supérieure deviennent plus clairs et se manifestent plus souvent. « La conscience humaine est traversée par l’idée d’une perpétuelle renaissance des choses et d’une permanente mutation. Se dépasser, c’est quitter la latence des choses pour acquérir un pouvoir réel sur Soi » ; c’est « oser l’inconnu, tout en restant centré ».

Conférence « Spiritualité et réincarnation dans l’Egypte ancienne « par Fernand Schwarz Octobre 2020 Nouvelle Acropole Strasbourg

La magie, entre visible et invisible

Nouvelle Acropole, conférence "La magie entre le visible et l'invisible" Olivier Larrègle à Lyon

Nouvelle Acropole, conférence « La magie entre le visible et l’invisible » Olivier Larrègle à Lyon

L’école de philosophie pratique, Nouvelle Acropole Lyon, a organisé une conférence autour de la magie. Olivier Larrègle, directeur de l’école de Biarritz, magicien mais avant tout philosophe, a enchanté un public de plus de 70 personnes, en lui donnant des clés pour retrouver la capacité à s’émerveiller dans la vie et… avec quelques tours de magie !

Magie vient du mot perse magus et désigne le sage, l’homme de sagesse. La magie est donc une formation de soi pour aller vers la sagesse.

Fort de son expérience, le conférencier a pu faire découvrir les trois mondes de la magie : la magie pour retrouver son âme d’enfant, la magie pour se reconnecter aux archétypes du Bien, du Beau, du Vrai et du Juste et se transformer, et la magie cérémonielle.

La première va perturber nos sens et si on se laisse émerveiller en lui ouvrant notre cœur, et non en cherchant à comprendre le truc, elle va nous ré-enchanter, nous amener à regarder la vie autrement.

La deuxième demande au magicien une certaine volonté car elle implique une éthique, une morale, une intériorité ; elle touche la relation humaine donc l’engagement que nous avons  avec autrui. C’est la magie des relations de solidarité, de coopération, d’authenticité laquelle met en scène la partie invisible de l’être humain, le principe de correspondance où tout est lié ; ceci  requiert une attitude de confiance, d’accueil et d’ouverture, et fait naître à l’intérieur de soi, l’empathie, la compréhension et l’amitié. C’est le début de captation d’un sentiment d’immortalité, c’est la magie de l’âme du monde. En philosophie, cela s’appelle une deuxième naissance à la vie !

Une fois que nous avons accepté de renaître, nous pouvons accéder au monde de l’homme-mage, homme de sagesse, par le biais du sacré. Par des gestes rituels, même simples, comme celui d’allumer une bougie, nous faisons naître le mystère, on capte l’invisible. Ritualiser la vie, c’est lui donner du sens et de la profondeur, c’est la faire entrer dans une autre dimension. C’est la captation métaphysique de l’existence, c’est entrer en résonance avec les lois de la Nature. Seul l’homme a la capacité de voir l’invisible dans la matière.

En faisant de la magie, nous faisons offrande de nous-mêmes au monde. La magie, c’est l’âme qui agit.

Magie :  » Entre visible et invisible « 

Nouvelle Acropole, conférence "Magie : Entre visible et invisible" à Strasbourg

Nouvelle Acropole, conférence « Magie : Entre visible et invisible » O. Larregle à Strasbourg

Se mettant en scène en à travers quelques tours de prestidigitation, Olivier Larrègle, Directeur de NA Biarritz, a donné une conférence à Strasbourg sur le thème  » Magie : Entre visible et invisible »
La magie opère à trois niveaux affirme t-il.
Dans le 1er monde, celui de l’illusion de nos sens, lieu des représentations inconscientes, du désir et des projections, nous sommes formatés à percevoir avec nos cinq sens et nous activons notre mental, car ne pas comprendre nous dérange.
Dans le 2ème monde, celui de l’apprentissage et de l’ouverture à tous les possibles, la magie de la philosophie nous aide à progresser vers notre vérité intérieure.
Pas à pas, la prise de conscience nous fait sortir de l’illusion, pour nous rapprocher du 3ème monde, le plus intime en nous, celui de tous les mystères et du lieu de l’âme.
Ainsi nous a été proposé d’aller de l’émerveillement analytique à l’émerveillement mystérieux, pour produire la plus grande magie du monde : celle qui relie tous les êtres entre eux en une concorde où règne l’authenticité de soi.

Science et chamanisme, l’équilibre des mondes

Science et chamanisme, conférence de Didier Carrié à Lyon

Pénétrer l’univers des chamanes, c’est partir à la rencontre d’un monde de symboles, de magie, de mythes et de rites, dans lequel le visible et l’invisible se côtoient. À Lyon, lors du cycle de conférences donné à Nouvelle Acropole,un très nombreux public de tout horizon a pu vivre un temps fort entre équilibre harmonieux avec les lois de la nature et puissances chaotiques qui traversent l’homme ; par ses deux approches, la science et l’enseignement de ces magiciens aux pouvoirs à part, de nouvelles perspectives s’ouvrent sur les limites du rationalisme, sur la biologie et le savoir de ces peuples indigènes…