Archive d’étiquettes pour : vie

Elisabeth Kübler Ross- Un autre regard sur la mort

Le 25 avril dernier, nous étions une cinquantaine de personnes à l’Athénée municipale de Bordeaux venues à la rencontre de la pensée d’Elisabeth Kübler Ross pour partager le regard qu’elle a porté sur la mort.

De sa naissance prématurée en tant que triplet elle retient que l’amour d’une mère ou d’un être cher peut faire la différence entre la vie et la mort.

Puis, mise en isolement pour une maladie infectieuse, elle comprend la nécessité de développer une vie intérieure pour supporter les épreuves. Elle se souvient, avec la mort de plusieurs personnes de son village, du rôle central de la communauté pour accompagner les malades et leur famille.

Enfin, pendant la seconde guerre mondiale, elle prend conscience de sa mission d’accompagner l’humanité et établit en Pologne un centre de soin où elle travaille comme « dame-docteur » sans avoir aucun diplôme mais avec une profonde volonté de soigner.

Par sa croissance, au sens où elle devient pleinement elle-même et pleinement humaine, elle nous montre comment la vie nous amène des épreuves qui nous permettent de grandir. Et la mort est la dernière et la plus grande épreuve. La mort nous fait prendre conscience de notre finitude et nous lance un sérieux défi : mener une vie signifiante et pleine d’amour.

Guérir l’âme du monde, un pas vers l’infini

Après la conférence « Deviens qui tu es » la semaine dernière, l’évènement philosophique a récidivé à l’Espace Mouneyra vendredi 06/10 avec cette fois « Guérir l’âme du monde », sujet encore aussi ambitieux et complémentaire. En effet, si on parvient à trouver l’unité en soi avec le « deviens qui tu es », il y a toutes les chances que nous nous sentions connectés avec le monde entier, l’univers et les autres qui sont un autre soi-même.

Le conférencier a commencé à régler magistralement leur compte à ceux qui pensent que l’âme n’est qu’un corps nébulo-gazeux. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses avec la vue ou qu’on ne peut démontrer leur existence qu’elles n’existent pas. D’ailleurs, de plus en plus d’astrophysiciens bloqués dans leurs complexes équations mathématiques envisagent de former un signe pour l’hypothèse de l’âme comme on a adopté celui du huit renversé pour tenir compte de l’infini.

Et puis qui ne s’est pas senti ému profondément devant un coucher de soleil, un firmament étoilé et s’interroger sur le mystère de cet univers dont le principal est : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pascal avait bien raison en pariant sur l’existence du divin (ou âme ou intelligence) car c’est meilleur pour la santé de l’âme.

Comment guérir l’âme du monde alors ? En se mettant à son chevet et, par l’attention que nous lui porterons, par l’amour qui nous connecte à l’essentiel, en ne plus le considérant comme un objet à exploiter. Ce faisant, nous récupérerons le sens qui nous fait défaut et nous réconciliera avec cette immensité amie.

Et si ce n’était pas suffisamment prouvé, deux jeunes femmes à la fin, ont connecté leurs voix pour nous offrir en signe de démonstration un magnifique chant de sirène, d’où on se demanderait l’origine de tant de beauté et à quoi elle sert si l’univers est absurde !

Théâtre philosophique : Platon et le Mythe d’Er

Activité Nouvelle Acropole

Nouvelle Acropole, Spectacle de marionnettes "Platon et le mythe d'Er" à Lyon

La troupe de l’école de Philosophie Nouvelle Acropole à Lyon a présenté un des mythes les plus mystérieux de Platon, celui d’ER. Devant un public très attentif, les marionnettes de Platon et de son jeune disciple ont raconté l’histoire d’un grand guerrier appelé Er, qui, mort sur un champ de bataille, revient témoigner de ce qu’il a vu à la croisée des chemins, entre la vie et la mort…l’illustration théâtrale de ce mystère a été suivie d’un dialogue animé par la directrice de l’école de Lyon , Sylvianne Carrié, qui a su répondre de manière allégorique et susciter des questions sur les thèmes universels de la destinée de l’homme et de sa responsabilité individuelle.

Jung : l’âme, la mort et l’au-delà

 

L'âme, la mort et l'au-delà selon Jung à Paris 5

En lien avec le périple intérieur de l’âme, la conférence d’introduction au cycle de cours sur C. G. Jung, animée au centre Nouvelle Acropole de Paris 5 par Fernand Schwarz, anthropologue, philosophe et écrivain, a montré que l’âme fait le trajet entre le monde sensible et le monde invisible, ou entre le moi (conscient) et le Soi (inconscient). Pour C. G. Jung, il faut rétablir le dialogue entre notre centre intérieur (qui s’exprime par des symboles) et la réalité concrète ; libérer les matériaux de l’âme pour que chacun puisse devenir lui-même. Et par les rêves, le Soi s’exprime pour venir nourrir la conscience… Le cycle de la vie humaine, de la naissance à la mort permet une prise de conscience de l’infini et d’y retourner. «Ce que l’on appelle la Vie est un court épisode entre deux grands mystères qui n’en font qu’un.»

Le surf, un sport ou une philosophie ?

Olivier Larrègle, philosophe a évoqué au centre Nouvelle Acropole de Bordeaux la philosophie du surf,  rite ancestral du peuple des Hawaïens, menacé de disparition après l’arrivée des conquérants anglais. Pour le surfeur, il existe deux vagues,  celle qui s’érige sous l’emprise des lois de l’océan et celle de la  vie humaine qui est façonnée par les lois de la nature. Ces deux vagues sont en apparence différentes mais pourtant semblables et indissociables pour l’œil averti. Ainsi le philosophe devient le surfeur de sa propre vie, acceptant  l’incertitude des vagues.