La Bhagavad-Gîtâ et la grande question du choix

Pour la Journée Mondiale de la Philosophie à Lyon, dans le cadre du festival La Nuit de la Philosophie, nous avons animé un atelier de philosophie sur la Bhagavad-Gita.

Un récit universel

La Bhagavad-Gita est un court récit philosophique, au coeur de la grande épopée du Mahabharata. Ce texte universel a inspiré Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela ou encore la militante écologiste, Vandana Shiva, qui pour nous sont des héros modernes, de ceux qui ont lutté et luttent encore pour vivre selon leurs idéaux, quoiqu’il leur en coûte, parfois même, pour certains, au prix de leur vie ou de leur liberté ! 

Elle met en scène Arjuna, le prince d’une famille noble, qui doit combattre pour conquérir Hastinapura « la ville de la sagesse ». La bataille d’Arjuna dans symbolise le combat intérieur présent en chacun pour pouvoir réaliser nos aspirations profondes.

Le combat intérieur

L’idée du combat intérieur du point de vue philosophique n’est pas celui de la violence, d’une guerre sanglante mais la finalité du combat intérieur est de pouvoir développer une force intérieure qui nous permette de vivre nos valeurs et nos idéaux et d’accomplir notre destinée d’homme.

Comme nous, Arjuna doit faire un choix important : affronter sa peur et assumer le combat intérieur, ou bien se laisser vaincre par ses doutes en restant enfermé dans sa petitesse.

Avec le public venu nombreux, nous nous sommes donc posé les mêmes questions qu’Arjuna pose à son instructeur, Krishna : Pourquoi dois-je combattre ? Pourquoi ai-je du mal à faire des choix ? Qu’est ce qu’un choix juste ?

Mais plus que de se poser des questions, il faut faire des choix et apprendre à les suivre chaque jour. C’est à cela que sert la philosophie pratique !

Nous vous conseillons vivement de lire quelques passages de la Bhagavad-Gita, et aussi nous vous invitons à découvrir nos ateliers pratiques de philosophie à l’association lyonnaise Nouvelle Acropole !

Pour en savoir plus sur nos prochains ateliers, consultez notre site internet : https://deviens-philosophe.fr/ ou bien contactez-nous sur https://lyon.nouvelle-acropole.fr/contact

A bientôt

Vikings, le sens du destin

C’est au Nord de nos contrées, bien au Nord, dans un climat froid et hostile, que naquit un imaginaire qui nourrit nos mythes contemporains et qui fit naitre des hommes et des femmes qui étaient acteurs de leur destins.

Tout commence donc dans cette conférence Zoom, par le mythe où Odin et l’Yggdrasill qui imprègnent ce peuple. Puis apparait le viking ou la viking, qui n’a pas peur du combat car son action s’inscrit dans un destin qu’il se crée.

Son honneur n’est donc pas limité, à son sexe, à son âge, à sa place social mais à sa volonté, sa détermination et son action.

Conduire sa vie, écrire son histoire, voilà un modèle inspirant de liberté.

De Star Wars à la Bhagavad-Gita : être un héros aujourd’hui

Conférence participative, introductive au cycle de philosophie pratique de Nouvelle Acropole Toulouse

Hier soir, nous avons suivi les chemins de deux héros à l’Espace Hermès : Luke Skywalker, héros de l’épopée Star Wars, et Arjuna, héros de la Bhagavad Gita, récit mythique de l’Inde ancienne. Mais quel rapport entre ces deux héros, séparés par 2000 ans d’histoire ?

Les deux conférenciers, Benjamin Bohrani et Thierry Carles, ont tenté de nous montrer que si ces deux héros ont inspiré des générations entières, c’est qu’un même idéal et des valeurs similaires les animent.
« Imaginez qu’un chevalier Jedi vous demande de le suivre car il a besoin de vous pour sauver l’humanité. Vous le suivez ou non ? Pourquoi ? » C’est la question à laquelle ont dû répondre les participants après avoir visionné quelques extraits de la célèbre saga Star Wars.
Au-delà du oui ou du non, nous rêvons tous au fond de nous d’aventure et de braver l’inconnu mais souvent nos peurs et nos doutes nous empêchent d’y croire ! Comme Luke Skywalker ou Arjuna, pourquoi ne pas oser affronter nos peurs et sortir de notre confort ?!

Sortir de notre propre petitesse et sentir que l’on a un destin à accomplir, grand ou petit, au service des autres et de l’humanité, est le premier pas du héros…

Journée mondiale de la philosophie : Marc Aurèle & la citadelle intérieure

À l’occasion de la Journée mondiale de la philosophie instaurée en 2005 par l’UNESCO, l’Espace le Moulin a choisi de consacrer cette soirée du 28 novembre au Stoïcisme.

C’est Thierry Adda, directeur du centre de Nouvelle Acropole Paris V, qui a animé cette conférence très pratique en guidant les personnes présentes à travers différents exercices et méditations. La finalité consistait à s’observer pour apprendre à dépasser les contrariétés du quotidien. La conférence s’est clôturée par un échange.

Dès le IIIe siècle avant notre ère, les stoïciens s’interrogeaient : « Comment devenir meilleur en tant qu’Homme et s’accomplir en tant qu’individu ? » Leur finalité était de parvenir à l’Ataraxie, c’est à dire à l’impassibilité de l’âme quelles que soient les circonstances rencontrées.

La méthode stoïcienne s’appuie sur le fait de distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Elle nous invite à accepter la réalité telle qu’elle est. Apprendre à faire face à un évènement grâce à un travail :

  • avec la logique, sans juger ni qualifier ;
  • avec la physique, en apprenant à ne désirer que ce qui est juste ;
  • avec l’éthique, à travers la maîtrise de nos impulsions grâce à une meilleure compréhension de la nature humaine.

Cette méthode amène à percevoir les situations avec plus de clarté, de sortir de nos interprétations émotionnelles pour observer les choses dans une clé mentale. Elle permet de changer de perspective, de prendre du recul et de considérer différemment les évènements.

« Sois content si une petite chose progresse, et réfléchis au fait que ce qui résulte de cette petite chose n’est précisément pas une petite chose. »

Marc Aurèle

La philosophie stoïcienne permet de mieux assumer la réalité du monde pour pouvoir ensuite faire à sa mesure ce qu’on peut pour le changer. Elle nous invite à apprendre de nos difficultés, à grandir, à passer d’une position de victime à celle d’un individu responsable et heureux.

Afin de se recentrer sur l’essentiel, la pratique est nécessaire : celle d’un dialogue quotidien avec soi-même à l’image de celui effectué par Marc Aurèle dans ses Pensées. C’est ce dialogue qui permet de construire un espace à l’intérieur de soi, que les circonstances de peuvent heurter : une citadelle intérieure pour reprendre les mots de Pierre Hadot.

C’est ainsi que nous pourrons « ressembler au promontoire sur lequel sans cesse se brisent les vagues » Marc Aurèle.

Journée mondiale de la philosophie : L’art de la tranquillité de l’âme des stoïciens

Nouvelle Acropole – L’art de la tranquillité de l’âme chez les stoïciens à Paris 15

Comment être heureux aujourd’hui, dans une période troublée et incertaine ? Les Stoïciens (notamment Sénèque, Épictète et Marc-Aurèle) l’avaient déjà compris, à l’époque antique, période de troubles et de guerre. 
Pour un stoïcien, le bonheur se caractérise par la tranquillité de l’âme, un programme qui a été dévoilé à la journée mondiale de la philosophie, au centre Nouvelle Acropole de Paris 15, devant un public d’une vingtaine de personnes.
Le bonheur est un apaisement intérieur (ataraxie) qui ne découle pas des richesses , de la gloire, du désir ou de recherche de plaisirs mais d’un art de vivre consacré à la recherche du bien, d’une tranquillité de l’âme qui nous est donnée par la raison. 
Pour être heureux, il faut vivre conformément à la nature de l’univers et à sa propre nature. Cela veut dire connaître les lois de l’univers et se connaître soi-même.  
Pour être heureux, il faut mener une vie vertueuse. Cela implique de méditer sur la vertu, de se comporter avec rectitude à toutes les occasions et de se corriger pour devenir chaque jour meilleur.
Pour être heureux, il faut accorder de l’importance à ce qui dépend de nous (nos représentations, nos opinions et nos jugements sur les choses et les êtres, notre compréhension de l’ordre cosmique, notre attitude à l’égard de nos tendances naturelles, notre volonté, nos pensées…) et rester indifférent à ce qui ne dépend pas de nous (notre corps, la richesse, les honneurs, le pouvoir, ou ce qui échappe à notre contrôle et à notre volonté). 
Pour être heureux, il faut voir la réalité en face et se garder d’accorder le moindre jugement qui trouble notre objectivité.  
Le bonheur n’est donc assuré par aucune circonstance extérieure qu’elle soit corporelle, financière ou sociale.  Il dépend d’un état d’être intérieur qui nous permettra d’être heureux dans toutes les situations, les meilleures comme les pires.
Le stoïcisme exige donc une force de caractère à toute épreuve et de veiller à ce que son action soit en harmonie avec le cours du monde et avec soi-même. Une philosophie universelle pour toutes les époques où il est utile de montrer une grandeur d’âme, le courage de devenir meilleur. 
La soirée s’est continuée par des questions-réponses et un pot de l’amitié autour d’échanges philosophiques.

Journée mondiale de la philosophie : hommage à Gandhi à Strasbourg

Journée Mondiale de la Philosophie, Hommage à Gandhi,
Nouvelle Acropole Strasbourg, Novembre 2019

La journée mondiale de Philosophie a été l’occasion pour le centre de Nouvelle Acropole Strasbourg d’organiser un hommage à Gandhi pour le 150 ème anniversaire de sa naissance, sous le haut patronage de l’ambassade de l’Inde. 

La soirée s’est déroulée en 3 parties : dans un premier temps, l’Art traditionnel hindou a été mis à l’honneur grâce à une très belle prestation de danse de Bharata nathyam accompagnée de récitants et de musiciens. Ensuite, il a été rappelé à quel point la pensée de Gandhi s’est forgée sur les principes de non-violence pour modifier l’environnement et comment ces principes de non-violence pourraient inspirer davantage les nouveaux mouvements sociaux actuels. En synthèse, il ressort que la pratique de la non- violence requiert une très grande force morale pour affronter la violence et l’adversité. L’une des réponses apportées par la philosophie est d’encourager et de promouvoir l’éducation, celle qui vise à faire émerger le meilleur de chacun, celle qui permet  de se connaître pour mieux se dominer. Enfin le mandala commencé lors de la conférence sur la magie du Tibet a été officiellement clôturé et  nous a rappelé que le plus important n’est pas tant le résultat que l’esprit dans lequel on œuvre. Il faut savoir se détacher de ses œuvres  tout en agissant avec conscience et cœur : cette offrande collective éphémère a alors été déposée aux pieds de  la statue de Gandhi, place de l’Etoile, pour clôturer cette  Journée mondiale de la philosophie. 

L’amitié philosophique d’Aristote à Harry Potter

Nouvelle Acropole Toulouse - Journée Mondiale de la Philosophie 2016

Nouvelle Acropole Toulouse – Journée Mondiale de la Philosophie 2016

La Journée Mondiale de la Philosophie organisée par l’UNESCO le 3eme jeudi de novembre, célébrait cette année le 2400e anniversaire de la naissance d’Aristote. L’école de Philosophie Nouvelle Acropole Toulouse y a participé par des échanges et discussions autour d’un thème cher à Aristote : l’amitié. Après un échange par petits groupes visant à proposer une définition de l’amitié philosophique, Thierry Carles (directeur de l’école de philosophie pratique) a présenté le point de vue d’Aristote sur le sujet. Des extraits de la saga Harry Potter ont permis d’illustrer trois types d’amitiés : fusionnelle, intéressée et amitié philosophique. Évidemment, nous ne pouvions manquer de clôturer la soirée par un pot de l’amitié… philosophique, bien entendu !

 » En quête de sens », des initiatives concrètes pour un changement de civilisation

Nouvelle Acropole, Diffusion du film "En quête de sens" à Bordeaux

Nouvelle Acropole, Diffusion du film « En quête de sens » à Bordeaux

Après un début de vie professionnelle sur les chapeaux de roues, genre cadre dynamique impliqué dans une multinationale et chargé de vendre de l’eau aux Etats Unis comme un produit de luxe, Marc de La Menardière rentre en rupture avec le modèle consumériste et décide de voyager avec Nathanaël Coste, son ami d’enfance pour rencontrer des chercheurs de vérité. Le film « En quête de sens », est le résultat de leur prise de conscience sur l’état du monde, et ceux qui changent déjà, le monde. « Deviens le changement que tu veux voir dans le monde » Gandhi qui l’a dit, mais là, cela devient vivant, car les réalisateurs ont rencontrés des personnes ordinaires qui font des choses extraordinaires, des banques de semences, de l’agro-écologie, des rituels chamaniques, de la méditation, La pratique, cela change tout… pas de blabla… des choix et des faits. La finalité : se reconnecter, se re-connaître, faire naître un autre monde. Nous ne sommes pas des hommes matériels qui vivent une expérience spirituelle mais des consciences qui ont besoin d’une expérience matérielle pour évoluer et grandir …Voilà le programme ! Faire naître une nouvelle civilisation, en pensant le réel autrement. Les anciennes croyances s’effondrent, mais le futur et l’avenir sont déjà là. C’est une bonne nouvelle ! Ils étaient nombreux, très nombreux, vendredi soir à la diffusion du film, on a réussi à pousser les murs, et ça, c’est la deuxième bonne nouvelle ! Merci pour cette très belle activité donné par l’association Nouvelle Acropole de Bordeaux à l’Espace Mouneyra. La salle était complète ! Plus de 80 personnes se sont donné rendez-vous pour reprendre une bouffé d’espoir. La projection du film à été suivit d’échanges riches qui vont germain dans le cœur des participants.

La magie du cœur : la rencontre des impossibles

Nouvelle Acropole "La paix du cœur", conférence, Paris 5

Nouvelle Acropole, « La paix du cœur », conférence, Paris 5

Pourquoi est-il si difficile d’atteindre la paix du cœur ? C’est à un voyage à travers le temps et les civilisations auquel a convié la conférencière Catherine Peythieu à l’occasion du troisième volet de la série de conférence dédiée au guerrier pacifique, intitulée « La paix du cœur », dans le centre de Nouvelle Acropole de paris 5.

« J’ai mis le cœur à l’intérieur de ton corps pour que tu puisses te rappeler » raconte un fragment tiré des Textes des Sarcophages égyptiens. En matière de cœur, il s’agit de se souvenir, explique la conférencière. Se souvenir de l’unité derrière le jeu des illusions dans lequel nous plonge la Maya, la grande déesse de l’illusion de la tradition hindoue.

Du côté de la médecine chinoise, le cœur est « l’empereur du corps humain ». Il gouverne la cohérence de cet « État » qu’est notre esprit. Si le coeur est perturbé, l’individu sera précipité dans ses décisions. Quand le cœur est paisible, le visage reflète ce calme intérieur, à l’image de ces bouddhas qui regardent l’éternité, un sourire sur les lèvres.

Dans la mythologie égyptienne, le cœur est le confluent du divin et du terrestre. Toute la vie des égyptiens découlait de cet instant fatidique appelée « psychostasie » ou pesée du cœur. Dans cette mythologie, le cœur est cet espace de rencontre entre le ciel et la Terre. Il est capable de comprendre des choses qui ne sont pas rationnelles, de réunir les opposés. « Le cœur est cette magie de la rencontre des impossibles ». Il va donner de l’amour et se nourrir d’amour.

Le coeur est le centre de la vie, c’est le rythme, les alternances : il est en rapport avec la danse de la vie. Quand le cœur cesse de battre, la vie s’échappe. Que permet la paix du coeur ? Atteindre quelque chose d’inatteignable par la raison et par les sens : l’harmonie. Comment ? En cultivant l’amour de ce qui est durable.

Plus encore que le désir et l’attachement, c’est le doute qui fait obstacle au cœur. Le doute systématique et stérile, comme tentative désespérée du petit égo pour se défendre de la sagesse. Il s’agit de « lâcher les chiens du doute, sur le doute lui-même afin » de remplacer ce doute nihiliste qui paralyse notre époque par le doute noble, celui qui questionne notre certitude d’avoir tout compris.

La philo dans la rue à Rouen, un Torii japonais sur la place du vieux marché

Nouvelle Acropole, la philo dans la rue, un Torii à Rouen

Nouvelle Acropole a organisé à Rouen, sur la Place du Vieux Marché, une journée de rencontres philosophiques, sous un Torii Japonais, construit pour l’occasion, avec attention, par les plus jeunes de l’association. Le Torii au Japon symbolise le passage entre le monde physique et le sacré. Les membres de cette association invitaient les personnes présentes sur la Place à réfléchir à une question qui les animait, puis à franchir ce seuil symbolique en tirant au passage une pensée philosophique de Platon, Gandhi, Léonard de Vinci, Rousseau, Confusius ou Spinoza accrochées sous le linteau. Ce simple passage de seuil créait un instant suspendu, riche de réflexions, d’échanges dans la bonne humeur et souvent avec des rires partagés. Une somme d’instants de liens sincères qui ont laissé à tous le sentiment que les barrières, qui semblent difficiles à surmonter pour aller vers les autres et parler ensemble, ne sont pas si infranchissables.  Cette simple démarche constitue le premier pas vers un bien vivre ensemble.